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L’orgueil insensé : mets le feu à ce moi !


Dans la suite des articles tirés du Cantique des Oiseaux de Attar, dont nous avions précédemment évoqué « Le rossignol et la rose : de l’attachement au renoncement », ainsi que « Notre ennemi intérieur : le soi impérieux » – examinons maintenant une facette de ce dernier qui guette tout chercheur spirituel : l’orgueil en spiritualité. Attar l’évoque sous la forme d’une anecdote truculente…

Récit 3 – L’orgueil spirituel

Le pet
Le sheykh Bûbakr un jour, entouré de disciples
Sortit de son couvent, juché dessus son âne
Et tandis qu’il allait suivi de tous ses gens
Soudain, l’âne en question lâcha un vent bruyant
Ce pet mit le grand sheykh dans un état d’extase
Il se mit à hurler, il déchira sa robe
Les témoins de la scène, disciples ou bien badauds
N’apprécièrent guère de voir le maître ainsi
Et quand il fut calmé, l’un d’eux s’ouvrit à lui :
« Que t’est-il arrivé ? Quelle était cette extase ? »
« Lorsque j’ai regardé, lui répondit le sheykh
Là, tout autour de moi, cette mer de disciples
Lorsque j’ai vu leur nombre devant et derrière moi
Je me dis en moi-même que je n’étais pas moins
Que le grand Bâyazîd. Et que comme aujourd’hui
Auréolé de gloire, aimé de mes disciples
Je me rendrai demain avec tous les honneurs
Fier et la tête haute, à la Résurrection
À peine cette pensée traversa mon esprit
Que mon âne lâcha ce bon pet bien bruyant
Me signifiant ainsi qu’être gonflé d’orgueil
Ne mérite en réponse que le vent du mépris
Grâce à l’âne mon âme fut soudain embrasée
Et une extase vint de cet état de fait. »

Tant que tu garderas cet orgueil insensé
Tu resteras très loin, loin de la vérité
Bouscule ton orgueil, brûle ton arrogance
Ton ego est au centre : mets le feu à ce moi !

(Farîd od-dîn ‘Attâr, Le Cantique des oiseaux, trad. Leili Anvar, Diane de Selliers Éditeur, 2012, distiques 2933 à 2946)

Quelles leçons tirer de ce récit ?

C’est à la lumière de la pensée d’Ostad Elahi que l’on se propose d’interpréter cet extrait, et notamment la dernière séquence, dont les points relevés ci-dessous sont susceptibles de donner des clés d’explications. Ostad Elahi évoque souvent, dans son enseignement, la question de l’orgueil, qu’il désigne comme « la pire expression du soi impérieux » (Paroles de Vérité, parole 170), voire comme une maladie de l’âme « dont il est très difficile, voire impossible pour le viator de guérir » (Paroles de Vérité, parole 350). L’orgueil dont il est question, c’est l’arrogance spirituelle qui amène la personne à être satisfaite d’elle-même, à se glorifier de ses actions et de ses vertus. La conséquence particulièrement néfaste de cet état est que la personne, ignorante d’elle-même, en particulier de ses défauts et points faibles, devient incapable d’identifier son soi impérieux, de le combattre et, in fine, de progresser spirituellement – « quand on ne voit pas un défaut, ce défaut devient comme un cancer qui rend l’âme malade » (Parole de Vérité, parole 27). L’orgueil est donc littéralement un obstacle qui coupe court d’une manière sournoise, de l’intérieur, aux volontés de lutte et de progression. L’orgueil, par ailleurs, nous expose à de graves dangers, puisque « Celui qui n’a pas d’orgueil, il est impossible que sa main lâche Dieu ; à l’inverse, celui qui a de l’orgueil, il est impossible que sa main ne Le lâche pas. » (Paroles de Vérité, parole 350). Parmi les pistes de pratique pour mieux cerner et combattre l’orgueil en soi :

  • Cultiver la lucidité sur nos défauts : « La meilleure des qualités spirituelles, c’est de voir constamment ses défauts dans le miroir de son cœur et de se voir comme le plus fautif et le plus infime de tous les hommes. » (Parole de Vérité, parole 170).
  • Lutter contre les attentes d’ordre « spirituel », du type : « Si le soi impérieux nous dit : ‘Après toutes ces années d’effort, comment se fait-il que tu n’aies toujours pas compris ce qu’est l’essence divine ?’, il faut lui donner un bon coup sur la tête et lui répondre : ‘Du moment que je sais que Dieu existe et quel est mon But, cela me suffit !’ » (Parole de Vérité, parole 444).

Bahram Elahi, par ailleurs (voir cette conférence) précise qu’un terrain particulièrement favorable à l’orgueil, c’est celui d’une personnalité « idéaliste » qui, s’exposant peu à la pratique in vivo et à la lutte réelle contre le soi impérieux, ne mesure pas concrètement ses limites, et s’attribue des qualités imaginaires, et croit toujours avoir raison et comprendre mieux que les autres. Dans cette conférence, Bahram Elahi nous fournit la clé d’analyse de l’orgueil spirituel, ce faisant il nous aide à transposer ce poème dans le terrain de notre réalité quotidienne. L’orgueil spirituel ne prend en effet pas des formes nécessairement explicites, par exemple d’arrogance manifeste vis-à-vis d’autrui. L’orgueil spirituel de l’idéaliste, réalité fuyante et oblique, se niche dans des replis plus invisibles de notre cœur. Il se mesure au manque d’humilité et de gratitude dont nous faisons preuve vis-à-vis de l’Un lorsque nous nous efforçons au dialogue avec Lui, ou que nous négligeons justement de le faire. Il se mesure dans notre incapacité à écouter réellement autrui lorsqu’il nous renvoie un défaut, lorsqu’il nous fait le reproche de notre faiblesse – ou, pire encore, dans ce qu’autrui a renoncé à nous faire aucun reproche, du fait de la coquille d’orgueil que nous nous sommes créée, nous plaçant intérieurement dans un tel surplomb (imaginaire) vis-à-vis d’autrui, tant et si bien que cela le décourage à formuler même un début de critique. Dans ce superbe isolement intérieur, l’orgueilleux spirituel est tout à la jouissance de ses mérites imaginaires, tout ignorant qu’il est de ses défauts réels.

Tant que tu garderas cet orgueil insensé
Tu resteras très loin, loin de la vérité
Bouscule ton orgueil, brûle ton arrogance
Ton ego est au centre : mets le feu à ce moi !

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1. Vous est-il déjà arrivé de prendre conscience d’une manifestation de votre soi impérieux de manière soudaine et flagrante, voire “explosive”, comme dans cette histoire ?

Qu’avez-vous alors ressenti ? Quelles conclusions avez-vous tirées de cette expérience ? N’hésitez pas à partager votre expérience dans les commentaires !

2. De manière plus générale, vous est-il déjà arrivé de prendre conscience d’un défaut ou d’une faiblesse grâce à une approche plus méthodique, en observant par exemple vos réactions face aux petits événements de votre vie quotidienne ou en prêtant attention aux critiques de vos proches ?

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3. Vous est-il déjà arrivé d’identifier une forme d’orgueil dans votre relation à l’Un ?

Dans quel contexte et sous quelle forme cet orgueil s’est-il manifesté en vous ? Avez-vous pris des mesures pour lutter contre “cet orgueil insensé” ? N’hésitez pas à partager votre expérience dans les commentaires !


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13 commentaires

  1. lepersan le 16 Sep 2018 à 23:57 1

    Bonjour,
    Je n’ai plus en tête des exemples précis mais je sais que cela m’est arrivé beaucoup de fois.
    Cela m’arrive souvent au travail quand je vois une série de bons résultats de mon travail. Dès que l’orgueil me prend (m’affirmant que je suis le meilleur des meilleurs), j’ai un contre exemple: cela a pour conséquence une déception brutale (avec une petite déprime) où l’humilité me prend d’un coup. Souvent le contre-exemple n’est pas si mauvais mais pas comme on l’espérait. À tel point, que je repère beaucoup mieux les moments de la montée de l’orgueil et je me dis « là tu vas avoir un contre-exemple fais attention » (le retour de bâton).
    J’ai l’impression qu’il n’est pas mauvais de se lancer des fleurs de temps en temps si on ne se prend pas au sérieux car « partout où il y a de la lumière, c’est de la lumière divine ». Ce que l’on attribue à nous, n’est pas de nous, c’est de la Vérité, donc de Dieu.
    Et l’orgueil pourrait survenir lorsqu’on croit que cette lumière vient de nous.
    C’est en même temps ceci qui est passionnant en spiritualité: la causalité, tout a une cause tout a une raison et nous chercheurs scientifiques, nous devons trouver pourquoi ceci est arrivé. La vie n’est ainsi jamais monotone…

  2. A. le 17 Sep 2018 à 9:16 2

    Alors que j’étais en train de rouler à toute vitesse avec ma trotinette sur les trottoirs parisiens, consciemment indifférent aux craintes des piétons, soudain je pris l’envol et je me retrouvai allongé par terre, cabossé et plein de douleurs. C’est alors que je pris soudainement conscience de mon état intérieur d’indifférence et de mégarde vis-à-vis des autres.

    Dans une autre occasion, inconscient de mes pensées colériques et de mes plaintes intérieures, alors que j’étais arrêté sur la voie du tramway, ma voiture fut heurtée par ce dernier.
    Cette fois aussi, le bruit des tôles déformée eut l’effet de me rendre attentif à mon état intérieur

  3. A. le 17 Sep 2018 à 9:26 3

    (je complète mon message précédent)

    >Qu’avez-vous alors ressenti ? Quelles conclusions avez-vous tirées de cette expérience ?
    Ce qui était frappant et le point en commun entre de ces deux expériences, était mon étonnement de voir comment mes pensées, mon état intérieur étaient en décalage avec le contentement divin…. et cela en dépit des arguments rassurants mon soi impérieux selon qui – il était tout à fait normal et justifié (pex) de se plaindre ou d’être en colère suite à ce qui m’était arrivé

  4. A. le 17 Sep 2018 à 9:39 4

    >2. De manière plus générale, vous est-il déjà arrivé de prendre conscience d’un défaut ou d’une faiblesse grâce à une approche plus méthodique, en observant par exemple vos réactions face aux petits événements de votre vie quotidienne ou en prêtant attention aux critiques de vos proches ?

    Cela m’arrive avec une certaine fréquence, surtout chez moi mais aussi au travail:
    • Pessimiste, tendance à voir en négatif (critique la plus fréquente)
    • Manque d’écoute (critique mettant le doigt sur défaut dont je croyais m’être débarrassé)
    • Ne pas être à l’heure (critique mettant le doigt sur défaut que je croyais ne pas avoir)

    Ce qui est intéressant est que mes réactions peuvent être très variables allant de l’acceptation immédiate à la colère – tout dépend de l’aide divine.

  5. A. le 17 Sep 2018 à 9:41 5

    >Vous est-il déjà arrivé d’identifier une forme d’orgueil dans votre relation à l’Un ?
    >Dans quel contexte et sous quelle forme cet orgueil s’est-il manifesté en vous ? Avez-vous pris des mesures pour lutter contre “cet orgueil insensé” ?
    Oui, dans le cadre de mon dialogue avec l’Un, je n’étais pas vraiment dans un état d’humilité. J’ai corrigé cela en me visualisant comme étant tout petit face à Lui. J’ai ressenti que c’était vraiment une vision déformée des choses et après correction je me suis senti soulagé.

  6. bij le 17 Sep 2018 à 11:33 6

    Dès que je ressens une émotion négative (frustration, tristesse, colère, etc.) j’analyse cette émotion et je juge sur papier la personne ou la situation qui a suscité en moi cette emotion.

    Ensuite, je prends tous ces jugements et je les retourne en les adressant à moi-même. Alors se révèle une vérité sur mon comportement et ce que je dois « travailler » en moi.

    Par ex.: Je suis en colère parce que Jean est impoli; Jean devrait faire preuve de respect.
    en le retournant: je suis impoli, je devrais faire preuve de respect. (et je médite profondément sur ces phrases pour trouver là où je manque de politesse avec moi-même, avec Jean et avec les gens en général).

    De cette façon , le miroir de mon coeur, à travers mes émotions, me montre clairement le travail de perfectionnement que je dois entreprendre.

    Plus généralement, je me rends compte que dès que je me plains ou déplore une situation ou même dès que j’ai un désir, une volonté propre qui ne va pas dans le sens de ce qui est (la réalité), je fais preuve d’orgueil dans ma relation à l’Un, en pensant que je sais mieux ce que le monde / la vie / les gens devraient faire ou être.

  7. Sou le 17 Sep 2018 à 12:22 7

    Merci beaucoup pour ce billet qui me semble être exactement le thème de travail à entreprendre dans mon cas!! Ce qui est sidérant c’est qu’hier j’ai eu une épreuve très subtile qui m’a fait évoqué ce terme: l’orgueil…
    J’avais décidé de travailler sur ne pas donner des leçons, etc. Mais je n’avais pas vraiment réfléchi au pourquoi… je m’étais dit qu’il ne fallait pas susciter la sensibilité des autres etc. … puis je me suis dit que c’était peut-être l’orgueil qui était à l’origine de tous ces problèmes mais pas le mien, celui des autres!!! Ensuite je me suis rendue compte que si mes propos étaient mal reçus par les autres, c’était for probablement parce que je n’avais pas moi-même pratiqué in vivo!
    Plutôt que d’être chargés de l’effet de la pratique, mes propos risquaient d’être un peu tintés d’orgueil; et plus la dose d’orgueil est grande, plus l’effet s’atténue et donc il vaut mieux dire moins et travailler plus…
    Merci beaucoup encore.

  8. ablisse le 17 Sep 2018 à 22:40 8

    Vous est-il déjà arrivé d’identifier une forme d’orgueil dans votre relation à l’Un ?

    Oui, par exemple lorsque je fais un acte contraire a l’éthique, je reçois presque toujours un signe m’indiquant que je fais fausse route (je me cogne contre une porte par exemple), mon ego est alors frustré, mais au lieu de me corriger, je commence à m’énerver et à inventer des excuses pour justifier mon comportement. C’est évidemment de l’orgueil envers Dieu.
    Autre exemple: une personne m’a fait du mal et je me suis dit que je ne pourrais jamais la pardonner car je jugeais sa faute très grave. A ce moment la j’ai failli trébucher sur une marche d’escalier. J’ai vu que Dieu m’envoyait un signe, mais il m’était dur d’abandonner mon idée de ne pas pardonner, alors je me suis dit: « je n’ai aucune raison de pardonner un acte pareil! ». C’était encore une fois de l’orgueil envers Dieu. Je me suis dit qu’il faut essayer de pardonner, car il est tout à fait possible que je sois mis dans une situation ou je fasse du mal à quelqu’un, que répondre alors si la personne me dit: je n’ai aucune raison de te pardonner!

  9. Etienne le 20 Sep 2018 à 12:27 9

    3. Vous est-il déjà arrivé d’identifier une forme d’orgueil dans votre relation à l’Un ?

    Une des formes d’orgueil envers l’Un que j’ai détectée se manifeste par le désespoir, la perte de confiance au vu de mes points faibles. Associer manque de confiance et orgueil n’était pas forcément évident au départ, car on pourrait considérer de prime abord que le manque de confiance vient plutôt d’un excès d’humilité, d’un manque d’orgueil justement. Or, j’ai remarqué lors de mes périodes de perte de confiance, que je suis extrêmement autocentré, que je ramène tout à moi et à mes faiblesses, et que j’exclue sciemment l’Un de ma pensée, prenant comme prétexte la honte que j’éprouve en tant que grand pêcheur (argument soufflé par mon soi impérieux) !

    Cela peut s’apparenter à des mécanismes psychologiques tels que l’autosabotage ou le syndrôme de l’imposteur, qui sont des processus qui, d’après ma compréhension, tirent leur source dans le manque d’estime de soi, la peur de ne pas être à la hauteur, donc qui s’apparentent à de l’orgueil inversé. Cette manifestation du soi impérieux est d’ailleurs abordée dans la série d’articles sur l’humilité, comme le personnage-type du « Je suis nul… » : “il voit bien que son ego est illusoire et il est conscient de son insignifiance. Comme il ne se voit pas au sommet, il estime qu’il est au fond et se désespère, car au fond de lui, il estime devoir occuper une place plus élevée. Sournoisement, l’illusion est donc encore là, et il s’y accroche.” (https://www.e-ostadelahi.fr/eoe-fr/humilite-4-lhumilite-est-une-force/)

    Il m’est arrivé une expérience assez intéressante à ce sujet: je surveillais un devoir en classe d’élèves de 13/14 ans. Soudain, j’ai pris un élève en train de tricher et lui ai retiré son antisèche en lui demandant de venir me voir à la fin du cours. Pour lui, c’était la fin du monde, il était effondré. Mais de mon côté, bien que j’ai du sévir, le fait de le prendre en train de tricher n’a pas du tout changé mon affection envers cet élève. Par la suite, quand je le recroisais dans les couloirs je sentais qu’il était honteux et qu’il devait considérer son acte comme impardonnable et extrêmement grave, alors que pour moi, l’histoire était oubliée. Je me suis alors dit que si un simple être humain comme moi pouvait se montrer généreux par rapport aux écarts d’autrui, dans quelle mesure, ô combien plus importante, l’Un regardait nos faiblesses avec bienveillance ! (Attention toutefois à ne pas laisser cet argument être récupéré par le soi impérieux pour accorder un blanc-seing et justifier nos écarts…). Une maxime d’Ostad Elahi résume bien cette idée je trouve: “L’espoir en Dieu nous rapproche de Lui. Le désespoir nous en éloigne.” (Maximes de Guidance, Principes de sagesse universelle, n°254)

  10. Charlotte le 22 Sep 2018 à 19:14 10

    Depuis presque 2 ans j’essaye de comprendre les manifestations sournoises et cachées de mon orgueil. Je suis surprise de constater que le déclencheur de tous mes défauts vient justement de l’orgueil. Ce « Moi=Ego» qui à longueur de journée ne me quitte pas. Par exemple: un désagrément de la vie quotidienne, c’est la faute de l’autre, je critique les autres parce que Moi, je suis irréprochable et pourtant les autres sont mon miroir et je ne vois que le reflet de ce que je suis. Dans la Voie de la Perfection chapitre 29 il est écrit: «  ainsi la plupart des événements, même mineurs, que nous vivons sont en réalité destinés à nous tester, à nous aider à mieux nous connaître etc… ». Depuis que j’essaye de changer mon regard, j’aime autant vous dire que je suis beaucoup plus en paix avec les autres et moi- même grâce à l’aide de l’Un.

  11. clara le 24 Sep 2018 à 16:56 11

    Question 2 – Il m’est arrivé de prendre conscience d’un défaut en étant confrontée d’un côté à une personne qui dans son comportement à autrui savait aussi bien contrôler ses émotions et ses paroles, tout en étant plus tolérante que moi et d’autre part à une personne qui vis à vis des autres faisait preuve d’un défaut – intolérance avec ce que j’appellerai aujourd’hui une pointe de malveillance – parce que les autres ne fonctionnaient pas exactement comme elle.

    Par exemple : J’ai une tâche à accomplir ; et dans l’accomplissement de cette tâche je suis confrontée à d’autres personnes. Ces personnes sont comme elles sont avec leurs qualités et leurs défauts. Au moindre défaut détecté qui s’exprime dans la tâche à accomplir avec moi ( ex : retard assez important ( je me disais « elle s’imagine que je n’ai rien à faire ! »), mails auxquels on ne me répond pas (ou alors « ils se prennent pour qui, à ne même pas daigner me répondre ») je m’adresse aux personnes concernées avec une pointe d’agacement et avec le désir de leur faire part de mon mécontentement.

    Aujourd’hui après avoir vu à quel point le comportement qui était le mien produit un effet négatif, je souhaite ardemment me défaire de ce défaut.
    Le percevoir chez les autres m’incite à essayer de m’améliorer pour ne rien dégager de négatif et être confrontée à une personne plus positive que moi m’incite à la prendre en exemple.
    Les autres nous servent de miroir positif ou négatif et de ce fait nous aident à progresser.

  12. Wilhelm le 26 Sep 2018 à 19:24 12

    Un point que j’ai observé :
    L’orgueil se rend indolore, en ce sens que sa manifestation est souvent qu’il est si bien caché qu’on ne peut en prendre conscience que face à des épreuves majeures dans lesquelles on s’aperçoit que l’on n’est rien et que tout ce qu’on pensait être n’est qu’orgueil fondé sur ignorance.
    Cruel et douloureux réveil.

  13. thur le 29 Sep 2018 à 10:39 13

    Merci pour ce travail d’analyse qui comme toujours est très précis
    le passage « Me signifiant ainsi qu’être gonflé d’orgueil Ne mérite en réponse que le vent du mépris »
    me touche beaucoup et est une phrase a ne pas oublier face à son orgueil
    et suite à votre sondage et à la question « prendre conscience ….. “explosive”  » ce sont des mots qui m’ont frappé comme un coup de massue par ce que je me suis rendu compte à quel point mon soi impérieux est fort. Oui j’ai pris une fois conscience de manière explosive d’un de mes défauts et j’ai ressenti physiquement un vrai goût amère alors que bien sûr je me croyais bien mieux que tout ça et puis aujourd’hui malgré toute cette sensation physique que j’avais ressenti je suis incapable de vous dire de quel défaut s’agit- il.
    Dur révélation pour moi de la puissance de mon soi impérieux. Oubli++++
    Et cela m’a rappeler beaucoup de paroles d’Ostad Elahi à ce propos.
    il est temps de se reprendre en main.

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