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Évaluer la qualité d’une pratique éthique et spirituelle : résultats d’enquête et suggestions de méthode

évaluer la qualité

À l’issue de l’enquête sur l’évaluation de la qualité d’une pratique éthique et spirituelle, réalisée notamment dans le cadre des cursus pratiques proposés par le site OstadElahi inPractice, vous êtes nombreux à avoir réagi et partagé des retours d’expérience et, parfois, des interrogations. Dans cet article, Frédéric Perrault nous livre une analyse éclairante des idées exprimées et nous invite à poursuivre la discussion.

Les résultats de l’enquête récente relative à l’évaluation de la qualité d’une pratique éthique et spirituelle sont sans équivoque. Nous sommes une grande majorité (75%) à estimer que cette dimension qualitative du bilan lors de la phase 4 (Action) d’un cycle OstadElahi inPractice est assez difficile, voire très difficile, à mettre en œuvre. Certains sont mêmes désemparés : évoquant une forme de « vertige », la difficulté de décider si on est trop sévère ou trop indulgent avec soi-même, à se comparer aux autres, la difficulté à mobiliser correctement ses souvenirs… D’autres évoquent même le détournement de cette fonction d’évaluation par le soi impérieux, visant à nous décourager à force d’auto-évaluations négatives. Si bien que quelques-uns ont tout simplement renoncé à noter la qualité de leur pratique, préférant se concentrer sur l’évaluation quantitative ou renonçant à toute forme d’évaluation.

Avant toute chose, rappelons que le bilan d’une pratique éthique et spirituelle, quantitatif ou qualitatif, s’inscrit dans une démarche de connaissance, à l’image du protocole mis en œuvre dans une expérimentation scientifique. C’est cette ambition qui donne son ampleur au bilan, dont S. Calvez nous rappelle qu’il est la « clé du succès dans la pratique » : « Le bénéfice [du bilan] est multiple : renouveler l’attention et se rappeler son but, se motiver en inscrivant ses réussites, ou au contraire, se responsabiliser en passant en revue ses échecs, mais surtout et avant tout, faire un pied-de-nez au soi impérieux qui, rappelons-le, fera tout, absolument tout pour nous faire oublier nos belles résolutions. ». Propos que, dans ce même article, Roxanna complète ainsi : « La clés du succès : le bilan ! Je suis entièrement d’accord et je peux en témoigner. J’ai remarqué que ma pratique n’était productive que si je réussissais à tenir un carnet de bord. Plus j’oubliais d’écrire mon bilan dans mon carnet, moins je pratiquais. La raison principale en est qu’on ne fait que stagner si on ne s’attelle pas à l’auto-évaluation et à l’analyse de nos réussites et nos échecs. Et simplement écrire si on a réussi la pratique ces dernières 24h ne suffit pas et est contre-productif. Le sujet du bilan est d’observer quelles ont été les difficultés, les manifestations du soi impérieux, comment on a réussi à lutter, quelles sont les raisons de notre échec ou de notre réussite. Et de là, très important, mettre en place une stratégie afin d’évoluer dans notre pratique. Je suis une adepte du carnet de bord qui aide à établir un bilan indispensable dans la pratique spirituelle. »

Toute est dit sur la nécessité et les objectifs d’un bilan qualitatif, dans le cadre d’une pratique éthique et spirituelle : cristalliser la connaissance acquise à travers la pratique in vivo, en même temps que s’exhorter, se motiver ou ajuster notre manière de procéder. Renoncer au bilan qualitatif, ce serait donc renoncer en quelque sorte au projet de connaissance de soi dont la pratique éthique et spirituelle doit être porteuse, en même temps que se priver d’un outil de motivation qui forge l’action.

Le volet évaluation qualitative de la phase 4 (Action) d’un cycle inPractice nous donne un cadre dans lequel nous pouvons opérer ce bilan. Quatre grands critères ressortent des commentaires formulés dans le sondage, permettant d’apprécier qualitativement notre pratique :

  • Retour de la conscience certifiante
  • Retour des autres
  • « Conscientisation » de la pratique
  • Intensité de la lutte ou de l’effort fourni

Retour de la conscience certifiante

« Quelqu’un qui est engagé dans la voie spirituelle, il suffit qu’il pénètre en lui-même et qu’il fasse un effort intérieur pour trouver la solution aux questions qu’il se pose. » (Paroles de Vérité, 158)

Selon certains, chacun dispose en soi d’un outil de mesure permettant d’évaluer d’un coup d’œil (intérieur) la qualité de sa pratique. Mais cette espèce d’intuition première semble à d’autres beaucoup moins accessible et évidente. A. indique ainsi une aptitude à l’évaluation qualitative globale : « Je me base sur une vision globale de la journée, c’est-à-dire : si j’ai été dépassé par les événements, si j’ai oublié mes prières ou je les ai faites sans trop me concentrer etc… très probablement mes moments d’attention avant de commencer certaines tâches ont été mal faits, ou faits d’une façon mécanique. ». Jo ajoute le critère : « Ai-je accompli ce point pratique avec plaisir et sincérité ? », ce qui soulève la perplexité de Clara : « Il me semble que le plaisir est une donnée difficile à prendre en considération pour une évaluation ; qui dit plaisir dit satisfaction de soi ; et dès qu’on est satisfait de soi, ne se congratule-t-on pas pour ce que l’on a fait ? ». Yaka semble être capable d’attribuer une saveur à sa pratique : « En m’analysant, je peux savoir quel goût a laissé l’exercice que je viens de pratiquer, amer ou vivifiant [sur les autres]. ».

Pourtant, cette appréciation que chacun peut extraire en soi, de son préconscient, c’est peut-être la voix de ce qu’Ostad Elahi appelle la conscience certifiante. C’est elle qui nous permet dans certains cas d’évaluer d’un « coup d’œil » la qualité de notre pratique, y compris dans la joie légère que produit une pratique bien accomplie – ou la dissonance que suscite une pratique bancale ou insincère. Peut-être que l’exercice de bilan qualitatif quotidien est un moyen de développer en soi l’acuité et la force de cette voix en nous, ou de mieux l’entendre et l’apprivoiser parmi le flot incessant de nos pensées ?

Retour des autres

Nous sommes plusieurs à choisir comme critère de mesure de la qualité de la pratique l’impact sur les autres – que celui-ci soit explicite ou implicite – tant il est vrai qu’une pratique in vivo, donc au contact des autres, se mesure à l’aune du bien fait à autrui, du droit que l’on s’est forcé à respecter, ou de la peine ou désagrément qu’on lui a évité.

Charlotte : « Je partage et je discute souvent avec la personne qui m’est la plus proche et cela m’aide énormément dans l’évaluation, quoique parfois c’est très difficile d’accepter le point de vous de l’autre. » Yaka : « La réaction positive ou négative de mon entourage (au sens large) peut aussi m’aider à y voir clair. Par exemple, si je m’efforce de dire du bien de quelqu’un que je n’apprécie pas sans en croire un mot, je peux avoir une réaction immédiate de mes collègues qui me regardent l’air amusé en pensant très fort ‘qu’est-ce qu’il t’arrive aujourd’hui, tu as décidé d’être gentille ?’. Ou, inversement, si je ressens que mon compliment est sincère, je peux voir que la conversation change de sujet et que personne n’a envie de me contredire. (…) Les réactions extérieures m’aident aussi à évaluer un impact général de ma pratique sur l’ensemble de mon organisme. »

« Conscientisation » de la pratique

Il y a en filigrane de beaucoup de retours, dont A. ci-dessus, l’idée d’une distance à soi qui serait la marque d’une pratique de qualité, effectuée depuis ce que Bahram Elahi appelle le guide intérieur, et non de manière mécanique dans l’état de « moi conscient de surface ». Si, dans le feu de l’action, j’ai pu me mettre à distance par une forme de « conscientisation » – par opposition à une action mécanique ou impulsive – alors je suis dans une pratique de qualité.

KLR s’interroge ainsi, chaque jour : « Est-ce que j’ai vraiment eu l’attention tournée vers le contentement divin ? » Yaka ajoute : « Lorsque j’ai réussi un exercice, je sais si je l’ai fait machinalement, ce qui déjà m’encourage et entretient au moins ma volonté, ou si j’ai ressenti une attention particulière qui souvent s’accompagne d’une certitude d’avoir pleinement profité de l’exercice. »

Cette « conscientisation » de l’action s’accompagne nécessairement d’une prise de conscience de nos pensées et intentions. Comme si le fait même d’être dans l’action en vue du contentement divin opérait en nous à la manière d’une lumière jetée sur soi, et qui mettrait à nu, dans notre préconscient, certaines pensées ou pulsions qui autrement auraient échappé au moi conscient.

A. note ainsi : « J’ai découvert en moi une tendance à me plaindre et à voir certaines choses sous un angle négatif. (…) La prise de conscience de ces pensées, qui provoque (je le dis en passant) un état de déprime et parfois d’énervement par rapport à ceux qui m’entourent, a été possible, je crois, grâce à la lumière divine dont j’ai bénéficié suite à ma pratique (attention avant les tâches) et les prières. ». Dans la même veine, abba indique: « Il y a les effets ressentis en nous, la compréhension que l’on a, est-ce qu’on a palpé les puissances qui agissent en nous, est-ce qu’on est allé contre le soi-impérieux, est-ce qu’on en a tiré une leçon. (…) conclusion: pour moi c’était une bonne expérience au niveau qualitatif car j’ai pu palper les puissances (indépendantes) qui agissent en moi. Ici même si l’enjeu était sans gravité, j’ai pu percevoir en moi les énergies qui venaient de la pat terrestre (rancune) et des énergies de la part céleste: raison qui distingue clairement les énergies, la conscience morale, la décision d’aller à l’encontre de la rancune… »

La « conscientisation » nous conduit à palper les puissances à l’œuvre en soi, et constitue donc assurément un critère de qualité de notre pratique, qui nous installe dans le guide intérieur au-delà du moment particulier d’une pratique, comme le note TUR : « Mais ce qui était très intéressant de constater c’est que plus l’attention au Divin était grande dans la journée plus j’avais de facilité à voir mes points faibles dans le feu de l’action ou a posteriori (en tout cas quelques-uns) ».

Intensité de la lutte ou de l’effort

Ce qui compte dans le travail spirituel, c’est l’effort plus que le résultat. Le bon dosage dans la difficulté des exercices que l’on s’assigne est à ce titre déterminant dans la valeur et les effets de notre pratique : des exercices trop faciles ne nous font guère progresser, des exercices trop difficiles nous découragent. L’analyse qualitative lors de la phase 4 (Action) d’un cycle inPractice peut être aussi l’occasion d’ajuster ce niveau de difficulté.

Sakineh indique : « Ce qui m’aide, [ce sont] deux autres questions par jour : avez-vous fait des efforts ou non, avez-vous découvert quelque chose de vous-même ou non. » Coimbra complète : « De manière générale j’évalue la qualité de mon travail par l’effort que cela m’a demandé de réaliser le point. (…) C’est rare que je me donne un 10/10 sauf quand je le fais avec joie. » Joubi : « Ensuite j’ai des critères qualitatifs, qui détermine le ‘comment’, c’est-à-dire avec quelle intention, quelle détermination, quelle patience, quel élan, quels efforts. En fonction de ça, si je vois que j’y ai vraiment mis du cœur de façon désintéressée, ma note qualitative est positive. Si j’ai fait les choses de façon trop bâclée, c’est un échec. »

Jauger si « on y a mis du cœur », évaluer si l’exercice – qu’il soit réussi ou pas – a donné lieu à une véritable lutte contre le soi impérieux ou bien à agir à rebours d’un de nos points faibles – voilà un autre critère pour évaluer la qualité d’un exercice et ajuster sa difficulté.

Il faut noter que, parmi les retours enregistrés, peu nombreux sont ceux qui évoquent la transformation effective de soi (comme l’acquisition d’une vertu, l’effacement d’un défaut) comme critère de jugement de la qualité de la pratique. Clairement ici, l’effort compte plus que le « résultat ». Des « résultats », provisoires, sont parfois évoqués, mais plus sur le temps long qui n’est pas celui du bilan quotidien. Ainsi radegonde : « Aujourd’hui, j’ai le sentiment de pouvoir supporter la tourmente qui perdure. » ; ou F : « Le point clé est cet attachement qui crée en moi l’envie de continuer coûte que coûte ». Yaka : « Lorsque mon conjoint me dit: ‘tu as changé sur ce point’, ce qui est très rare, à ce moment je sais que j’ai fait les efforts nécessaires dans ma pratique pour que Lui me vienne en aide et valide un changement effectif. ».

Conclusion

Nous avons vu que le bilan qualitatif est une dimension essentielle d’une pratique éthique et spirituelle porteuse d’un projet de connaissance de soi. La phase 4 (Action) d’un cycle inPractice nous offre un cadre pour développer notre capacité d’analyse et d’évaluation qualitative de notre pratique (et donc, de soi). Des contributions et retours des lecteurs de ce site, on peut dégager 4 grands critères autour desquels articuler cette évaluation :

  • Retour de la conscience certifiante
  • Retour des autres
  • « Conscientisation » de la pratique
  • Intensité de la lutte ou de l’effort fourni

Reste à chacun à décliner concrètement ces critères dans son bilan régulier, pour une pratique donnée. Mentionnons ici quatre suggestions qui pourront nous inspirer :

  • Charlotte : « Pendant la première partie de la pratique “vers une pratique in vivo”, je me notais par rapport à ma pratique hebdomadaire car cela me permettait de voir le changement intérieur et surtout mon analyse était au moins plus juste. Souvent j’opte pour une note hebdomadaire parce que le temps de la réflexion me permet de comprendre un peu mieux pour la mise en pratique des jours à venir. »
  • KLR : « Il me semble qu’avec 3 critères, on arrive à peu près à situer sa pratique, car par exemple lorsque l’on sent que la pratique est positive, on n’ose pas mettre un chiffre élevé, et pour ma part en général : je mets 6. De même pour le négatif, quand on voit que ce n’est pas top : soit on se note gentil (4), soit on est radical (0) (…). Les chiffres intermédiaires sont difficiles à évaluer… Un système moins précis, avec des qualificatifs simples: négatif, moyen, positif, sera plus facile à appréhender. »
  • Radegonde : « En cas de réussite, je m’évalue à partir de 5 (j’estime que 5 c’est avoir fait la pratique simplement) j’augmente la note en fonction de l’intensité, du temps passé, et/ou du plaisir ressenti. »
  • Yaka : « Enfin, dans tous les cas, le plus dur pour moi est tout simplement de passer à la pratique… Donc quand j’en suis à évaluer la qualité, je suis déjà contente ! »

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5 commentaires

  1. Wilhelm le 21 Fév 2015 à 6:31 1

    Tentative de persistance a été le maitre mot de mes pratiques successives.

    Et la motivation a été la peur de manquer une opportunité de ne plus revenir dans ce monde en cas de pratique in vivo insuffisante.

    Cette peur raisonnable et prégnante à la fois commande les efforts en quantité et en qualité.

    L’évaluation qualitative est alors un élément essentiel pour estimer si oui ou non j’ai obtenu quelque maigres résultats quotidiens.

    Cela conduit à l’humilité profonde car on voit que l’on n’accomplit pas grand-chose
    Mais cela évite le désespoir car je n’ai pas le choix que de continuer.

    Comme un assoiffé de vérité dans le désert matériel quotidien : trouver de l’eau pour étancher sa soif et donc survivre n’est pas une option, c’est un impératif catégorique

  2. marie le 21 Fév 2015 à 11:23 2

    Grand merci pour ce travail d’analyse et de synthèse de cette question de l’évaluation qualitative, qui m’est une des plus difficiles à appréhender dans le bilan à partir de cet outil remarquable d’OstadElahi inPractice. Merci à tous ceux qui y ont contribué par leur retour sur expérience. Cela m’éclaire et me donne des pistes.

    1. MH le 21 Oct 2016 à 11:54 2.1

      Oui, marie! Je suis tout à fait de votre avis: cet article m’aide énormément, car j’étais très perplexe à l’idée de m’évaluer!
      Par excès de conscience (!), je n’arrivais jamais à me donner une évaluation juste…
      Cela prouve, évidemment, que mon soi impérieux s’insinue partout, surtout dans mon estime de moi!!! 🙁
      J’ai encore beaucoup de travail à effectuer…
      Merci pour cet article éclairant!

  3. ATIG le 22 Fév 2015 à 15:44 3

    un grand merci pour ce feedback complet et détaillé.
    Actuellement en phase 3 , ce billet m’aidera à mieux avancer sur l’évaluation quantitative.
    Une première fois, l’été dernier j’avais laissé tombé lâchement la pratique en trouvant toutes les excuses « légitimes » mais avec la clareté des exercices et ce billet explicatif, aucune excuse n’est plus recevable.
    merci

  4. A. le 01 Mar 2015 à 8:49 4

    Récemment, à cause d’une « présence » accrue probablement due à une bonne pratique (ma pratique consiste à avoir l’attention tournée vers la Source, avant d’accomplir 3 tâches journalières, ainsi que dire quelques prières journalières) j’ai immédiatement accepté une critique assez virulente venant d’une amie. Le fait d’accepter la critique à l’instant même où celle-ci était articulée provenait d’une conscience aigüe de mes sentiments intérieurs ainsi que de la conscience de ma vision négative (vis-à-vis de cette amie).

    En d’autres termes, j’ai immédiatement réalisé que j’étais tombé dans le piège de voir tout ce qu’elle faisait ainsi que ses comportement d’une façon négative et de manifester cette vision négative par le biais de commentaires négatifs visant sa façon de s’habiller, de parler, ou tout simplement rejetant ses demandes d’aide à propos d’un nombre de choses qui la préoccupaient (me disant qu’elle n’avait rien fait, ou qu’elle n’avait pas travaillé assez pour éviter que ces choses lui arrivent, en dépit de mes nombreux conseils).

    Donc la rapidité avec laquelle on accepte une critique, même si elle est dure, peut être une façon d’évaluer son niveau de présence ou « conscientisation » de sa pratique et donc un indicateur de qualité de la même

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