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Portraits du soi impérieux (7) : le soi impérieux est hyperactif

Portraits du soi impérieux 7

Cet article s’inscrit dans notre série consacrée aux « portraits du soi impérieux » :
► lire la présentation générale de la série : Portraits du soi impérieux (1) : une éthique de la transformation
► voir tous les articles de la série : Portraits du soi impérieux

Nouvel épisode dans la série monographique consacrée au soi impérieux, cet adversaire acharné et paradoxalement indispensable à notre progrès spirituel. Impérieux en effet, mais aussi ingénieux à sa manière, et parfois rusé au point de prendre notre raison en otage et de se faire complètement oublier. C’est ce que montrent les exemples et les analyses qui suivent.

Le soi impérieux est un hyperactif qui exerce sa pression en permanence. Il est bien, de ce point de vue, une émanation du ça qui partage la même caractéristique. Pour qu’il s’exprime, nous n’avons aucun effort à fournir, il suffit de se laisser aller. Ainsi, quand je suis au travail, je n’ai pas besoin de me mettre un rappel pour me rappeler la pause de midi. La faim, l’envie de se reposer, tout cela s’impose à moi. Les pulsions (ici légitimes) du ça me viennent tout naturellement, sans que j’aie à fournir le moindre effort. Il en va de même pour le soi impérieux : si quelqu’un me critique par exemple, je n’ai aucun effort à fournir pour me mettre en colère ou pour que le désir de vengeance m’obsède pendant les jours qui suivent l’événement. Les sentiments (ici négatifs et illégitimes) que j’éprouve face à cette situation me viennent sans que j’aie à fournir d’effort. À bien y regarder, ce n’est pas vraiment moi qui me mets en colère : la colère ou le désir de vengeance envahissent d’eux-mêmes mes pensées et s’imposent à moi.

Le soi impérieux agit donc en nous de façon automatique et permanente. Il exerce sur nous une pression continue, comparable à celle de l’eau sur un mur de barrage. La moindre fissure, la moindre brèche est immédiatement mise à profit pour nous envahir. De cette pression permanente on peut tirer une conséquence pratique essentielle : la lutte contre le soi impérieux est une lutte de tous les instants sous peine de se laisser très rapidement submerger. En matière de progression éthique et spirituelle, le surplace n’existe pas. Soit nous faisons des efforts pour retenir les excès du soi impérieux et nous progressons ; soit nous ne faisons aucun effort et nous nous laissons simplement emporter par le flot de la vie. Nous sommes alors automatiquement envahis par le soi impérieux et nous régressons.

Le soi impérieux s’exprime dans notre moi conscient tantôt sous la forme de pensées émotionnelles (pulsions et désirs pressants), tantôt sous la forme de pensées raisonneuses et dupeuses, mais le plus souvent sous la forme de pensées mixtes. Ses pulsions et désirs, quoique contraires à l’éthique et au Divin justes, sont le plus souvent plaisants et même très plaisants pour notre ego, mais il arrive aussi qu’ils soient déplaisants voire douloureux : c’est le cas des pensées avides non assouvies et des convoitises frustrées, des ruminations pessimistes, des pensées dépressives ou suicidaires, des pensées de rancœur ou de jalousie (tout particulièrement envers nos proches et nos connaissances)… Les pulsions et désirs du soi impérieux ne tiennent compte ni des limites éthiques ni des limites divines ; ils font au contraire continuellement pression sur notre psyché pour que nous rejetions ce que les principes éthiques et divins justes nous recommandent de croire et de faire et que nous adoptions ce que ces principes nous recommandent de ne pas croire et de ne pas faire. Par exemple, notre guide intérieur, en se référant aux principes éthiques et divins justes, nous recommande de croire en Dieu, de ne pas transgresser les droits d’autrui, de nous montrer au contraire empathiques envers les autres, de ne pas nous venger, de pardonner, etc., alors que notre soi impérieux fait pression sur notre psyché pour que nous fassions le contraire ; il nous pousse à ne penser qu’à nous-mêmes et à notre propre plaisir égoïste.

Bahram Elahi, Fondamentaux du perfectionnement spirituel : le guide pratique, Paris, Dervy, 2019, p. 171.

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Lors de mon premier mariage, une fois passée la période idyllique des débuts, j’ai commencé à être agacé par les exigences de ma femme qui me reprochait de ne pas suffisamment prendre en charge les diverses tâches ménagères qui l’empêchaient de travailler (elle était artiste-peintre et son atelier était une annexe de la maison). Je rentrais beaucoup plus tard du travail et je gagnais plus qu’elle, j’estimais donc que je n’avais pas à subir en plus ses récriminations constantes. Progressivement, et surtout après la naissance de notre deuxième enfant, les choses se sont envenimées. Jusque là, quand elle me faisait des reproches, je m’étais contenté de ne pas répondre, de m’enfermer dans mon bureau ou de rentrer encore plus tard du travail. Mais à un moment donné, ses attaques sont devenues plus violentes et nous avons commencé à avoir des disputes épouvantables. Nous avons fini par nous séparer au terme d’un divorce long et difficile où nous nous sommes mutuellement tendu toutes les embûches possibles. Aujourd’hui, bien des années après, je suis remarié avec une femme qui m’a appris la valeur du travail sur soi et de la lutte contre le soi impérieux. Et je me rends compte à quel point, lors de mon premier mariage, nous étions mon ex-femme et moi sous l’emprise de nos soi impérieux respectifs, non seulement au moment du divorce, où nous agissions tous deux de façon clairement immorale, mais dès le début de notre vie commune. Si à l’époque j’avais commencé à travailler sur moi, si j’avais mieux écouté, mieux respecté son travail, mieux accepté les critiques, si j’avais pris davantage sur moi à l’occasion des petites choses de la vie quotidienne, je n’en serais certainement pas arrivé à de tels débordements de haine accumulée, et il faut bien le dire, à de tels accès de bassesse qui aujourd’hui me font honte.

Cette expérience montre bien comment, en vivant dans une forme d’inconscience éthique d’abord imperceptible et en se laissant aller aux pulsions d’abord anodines du soi impérieux, le narrateur et son ex-femme en arrivent insensiblement à accomplir des actes dont ils se seraient probablement cru incapables quelques années plus tôt. La lutte contre le soi impérieux est une habitude à prendre au quotidien, sur les petites choses, pour être ensuite capable de résister aux grandes épreuves.

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Autre conséquence de l’hyperactivité du soi impérieux, dont on s’aperçoit très rapidement dès qu’on commence à lutter contre lui : quand on le jette par la porte, il revient par la fenêtre, sous une forme différente. Cette technique du soi impérieux est très courante. Elle intervient à chaque fois que nous accomplissons consciemment une action éthique. Obligé de reculer sur un front, le soi impérieux contre-attaque aussitôt en passant par un autre chemin.

J’accomplis un acte d’altruisme, je fais un effort sur moi-même pour sortir quelqu’un d’un mauvais pas. Je me remémore par la suite cette expérience en me félicitant moi-même de ma bonté extraordinaire. Ou alors je m’empresse de raconter ce que j’ai fait à tout le monde. Ou encore je développe des exigences : puisque je l’ai aidé, il me doit maintenant quelque chose. Vaincu sur le terrain de l’égoïsme, le soi impérieux revient sous forme de suffisance, de frime ou d’exigence déplacée.

J’ai une tendance à l’avarice et j’essaie de lutter contre. Pour travailler sur moi, je me suis fixé d’inviter mes amis à chaque fois que nous allons au café. Cette fois-ci, mes amis ont commandé des cocktails très chers. Puisque je me suis fixé de payer, je paie. Mais, mine de rien, je me débrouille pour que l’addition soit bien visible de manière à bien leur faire sentir le prix de ma générosité à leur égard. Vaincu dans un premier temps, le soi impérieux s’insinue jusque dans l’acte généreux sous la forme d’un reproche implicite adressé aux bénéficiaires : « Voyez ce qu’il m’en coûte de vous inviter… »

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Au travail, nous avons un collègue caractériel qui ne s’entend avec personne. Après des débuts houleux, j’ai réussi avec beaucoup de peine à maîtriser mon agressivité contre lui. J’ai même développé une forme d’indulgence et de compassion qui m’aide à le voir sous un jour meilleur. J’ai aussi décidé d’arrêter de participer aux nombreuses médisances contre lui. Il m’en a coûté au départ, mais j’ai vu que cela m’aidait beaucoup à maîtriser les sentiments négatifs que je nourrissais à son encontre. Du coup, j’estimais que les autres devaient faire pareil, arrêter de médire et trouver un terrain d’entente positif. Je les trouvais stupides de s’acharner ainsi sur ce pauvre collègue au lieu de le considérer comme ce qu’il était : quelqu’un de perturbé qui avait besoin d’un peu de compréhension. Vaincu sur le terrain de la médisance, de la colère et du manque d’indulgence, le soi impérieux est revenu sous forme d’orgueil, de jugement et de bonne conscience dogmatique.

Quand on a explicitement décidé de suivre un cheminement spirituel, le soi impérieux se manifeste en outre d’une façon très spécifique, en développant en nous un sentiment de supériorité spirituelle.

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J’avais l’habitude de me mettre violemment en colère contre mes enfants adolescents. Mais j’arrive maintenant à mieux me contrôler. En effet, j’ai fait sur moi un long travail d’auto-analyse qui m’a permis de découvrir la source de mes colères : l’orgueil social. Je me mettais en colère parce qu’implicitement, je considérais que j’étais une mère exceptionnelle dont les enfants devaient être exceptionnels, de façon à ce que les autres parents reconnaissent ma supériorité. C’est pourquoi je vivais la moindre de leurs erreurs ou la moindre note un peu moyenne comme un affront personnel, voire comme une humiliation. J’ai entrepris depuis tout un travail d’acceptation de moi-même et de mes enfants tels que nous sommes : je suis une mère comme les autres et ils sont des enfants comme les autres, ni inférieurs, ni supérieurs. J’ai aussi beaucoup réfléchi et travaillé sur la gratitude et le contentement par rapport aux bienfaits que Dieu m’avait déjà accordés pour renoncer à cette espèce de cupidité qui me poussait à en vouloir toujours plus dans le but d’assurer ma supériorité. Après tout, qu’importait le regard des autres ? L’essentiel n’était-il pas d’accomplir son devoir et d’obtenir la satisfaction divine ? Progressivement, mais de façon très efficace, ce travail m’a aidée à calmer le besoin de montrer ma supériorité et donc à maîtriser un peu mon soi impérieux sur ce point.

Aujourd’hui, je suis chez une amie et je la vois se mettre violemment en colère contre son fils adolescent. Cette scène pourtant pénible m’est en réalité étrangement agréable : « Regarde cette pauvre mère qui s’escrime contre son fils, elle en est encore là. Ce n’est pas comme moi, elle n’a pas encore compris, elle. Il est vrai que tout le monde n’a pas ma maturité spirituelle… »

C’est bien entendu encore une fois le soi impérieux qui parle ici ou plutôt qui m’inspire[1] ces sentiments. Je le croyais vaincu, mais il était encore là, et il a profité de l’occasion pour réapparaître. Il a même transformé sa première défaite en victoire : je croyais l’avoir vaincu en travaillant à ne plus me sentir supérieure aux autres et voilà qu’il utilise justement ce travail comme une arme, comme une nouvelle source d’orgueil, cette fois non plus social mais spirituel, qui me rend méprisante par rapport à mon amie. Le soi impérieux est toujours là, il ne renonce jamais, on ne s’en débarrasse jamais. Et c’est tout l’objet de notre existence sur terre que de travailler à repousser sans cesse ses attaques pour progressivement apprendre à nous connaître.

Le soi impérieux se comporte comme un pickpocket et il nous épie sans cesse. Tout en vaquant à nos occupations, il faut que nous ayons constamment un œil sur lui en nous-même, pour éviter qu’il nous vole. Il faut s’habituer à cette dualité et penser à la fois à l’âme céleste et au soi impérieux ; il est avec nous jusqu’à notre dernier souffle.

Leili Anvar, Malek Jân Ne’mati, La vie n’est pas courte mais le temps est compté, Paris, Diane de Selliers, 2007, p. 122.


[1] Il est évident que lorsque nous vivons ce genre d’expérience, nous ne nous « disons » pas les choses de façon aussi évidente et grossière. Le soi impérieux provoque en nous des émotions dont il est beaucoup plus difficile de percevoir le caractère illégitime quand nous sommes en train de les vivre. Si nous prenons toutefois la peine de mettre des mots sur ces émotions, leur caractère anti-éthique nous apparaît souvent bien plus clairement, comme c’est le cas dans ces récits d’expérience.


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11 commentaires

  1. Jam le 11 Avr 2022 à 17:10 1

    Comme tous ces exemples font écho et bien que souvent ma première réaction spontanée soit de me dire « toi tu n’es pas concernée par ces points faibles » il me faut un temps d’acceptation pour reconnaître que c’est l’hyper actif soi impérieux qui s’exprime. Récemment j’ai aussi ressenti cet orgueil d’avoir aidé autrui et de me croire quelqu’un de bien alors je m’efforce d’oublier en pensant à deux phrases : « fais le bien et jette le dans le Tigre, Dieu te le rendra dans le désert » 
    Et une autre : « oublie ce que tu donnes, n’oublie jamais ce que l’on t’a donné » 
    Cela marche bien aussi pour lutter contre la rancune …
    Merci

  2. Ia le 11 Avr 2022 à 22:05 2

    Wouah, le timing de cet article… il tombe à pic où des tas d’émotions-pensées m’envahissaient en raison d’un manque de vigilance en amont.
    Et les exemples… exactement ces schémas. Je me sens moins seule, mais en même temps je vois mieux le mécanisme du soi impérieux et ses agissement sous couvert de « ma personnalité » ou « ma façon de m’exprimer »… ma soi-disant candeur et ouverture… que des vantardises ou des insécurités déguisées en frimes spirituelles… donneuse de leçons… pas glorieux.

  3. Radegonde le 11 Avr 2022 à 22:25 3

    J’ai souvent honte de mes pensées dans la rue. Dans mon quartier il y a quelques jeunes filles avec un voile et des vêtements longs souvent en plein été… et je me dis « pauvres filles, vous n’avez rien compris… alors que moi… »
    Et mon soi impérieux est pris la main dans le pot de confiture… et moi aussi… j’essais de travailler ce point faible…

  4. danielle le 12 Avr 2022 à 12:15 4

    Merci pour cet article qui m’aidera à redoubler de vigilance dans la lutte contre les pensées et pulsions issues du soi impérieux, et merci pour les commentaires qui me renvoient à des scénarios que je rencontre bien souvent!

  5. KLR le 12 Avr 2022 à 15:45 5

    Pour lutter contre mon égoïsme, je me suis mis comme pratique spirituelle de faire des actes d’altruisme régulièrement. Je vais de temps en temps voir une voisine âgée.
    Cette personne a 3 filles qui ne l’appellent pas et ne viennent pas la voir. Il y a quelques semaines, je suis allée la voir alors que je ne l’avais pas vu depuis 2 mois, et je l’ai trouvé très triste, angoissée, et avec en plus une bronchite. Comme à chaque fois, nous avons reparlé des filles, et bien sûr mon soi impérieux a de nouveau fait le bilan : jugement négatif envers elles, et supérioritisme envers moi.
    Après cela j’ai réfléchi et analysé, et j’ai pensé que mes actes positifs avaient peu de valeur, puisqu’ils me servaient de mise en valeur pour mon égo. Sur le papier c’était louable, mais en réalité ma démarche était faussée !
    J’ai alors changé d’état d’esprit et j’ai considéré que j’avais là une mine d’or pour servir autrui (puisque cette personne est seule) et que cette chance m’aidait à m’améliorer.

  6. A. le 14 Avr 2022 à 7:01 6

    J’ai un défaut qui est celui de souvent souligner ce qui ne va pas. Par exemple, je peux revenir d’un voyage de travail et la première chose que je dirai c’est que la chambre de ma fille est désordonnée, que mon fils et ma filles ne se mettent jamais les pantoufles ce qui nous oblige à laver les chaussettes à la main (avec du savon ) etc…

    Ma femme me l’a fait remarquer des dizaines de fois: « essaie de dire 5 choses positives et 1 chose négative, seulement après avoir formulé les 5 observations positives ». (Je pourrais argumenter que les enfants ne font aucun effort, pour changer quoique soit depuis qu’ils sont nés, mais cela m’amènerait à une toute autre discussion.)

    Malgré mes tentatives de suivre le conseil de ma femme, je continue à tomber dans ce travers. Récemment, rentré après une semaine de voyage j’ai dit que les chaussures des enfants n’étaient pas rangées à l’entrée de notre appartement. J’ai fait cette remarque sur seuil de notre habitation, sans même être rentré dans l’appartement et sans même avoir salué les enfants et ma femme. Celle-ci (qui est colérique) a explosé car au fil du temps elle est devenue allergique à mes commentaires négatifs.

    J’ai un peu lutté contre mon soi impérieux pour retenir ma colère car je trouvais sa réaction disproportionnée. Après tout, mon commentaire était complètement dénoué de toute émotion négative. J’avais seulement pointé du doigt un problème. Cela aurait pu être une fuite d’eau dans un robinet ou autre chose… (Cela n’était pas faux, mais c’était sans tenir compte avec mes autres centaines/milliers de remarques faites ces dernières années et donc avec la perception que les autres ont de mon comportement)

    Malgré cette lutte initiale contre ma colère, le soi impérieux m’a attaqué par l’orgueil blessé et j’ai commencé à bouder ma femme. Je me suis dit que je n’avais pas envie de rester trop près d’une personne aussi colérique, et j’ai commencé à l’éviter et à limiter mes échanges avec elle. Au bout de 48 heures je suis tombé sur la parole suivante (je fais un TP sur le site
    « OstadElahi-Inpractice ») : « 472 – Les souvenirs de ma vie qui me réjouissent vraiment le cœur sont ceux où, alors que j’étais en position de faire payer des gens qui m’avaient fait du mal, j’ai pardonné et j’ai même rendu en bien le mal qu’ils m’avaient fait. Ce sont parmi mes souvenirs les plus doux. […] » et c’est alors que j’ai compris.

    1. Clara le 21 Avr 2022 à 2:08 6.1

      Bonjour

      Votre commentaire m’a donné envie de vous donner ma version ( je suis une femme et j’ai des enfants ) du ressenti de votre épouse.
      Vous rentrez d’ un voyage de huit jours ; pendant tout ce temps, je suppose que votre épouse a eu les enfants à charge, son travail et toutes les corvées inhérentes au devoir d’une mère…. Elle se réjouissait de vous voir et vous l’accueillez finalement , sans même la saluer par des remarques négatives. Je me serais fâchée aussi et je me serais dit «  si c’est tout ce que l’on représente pour lui, des chaussures mal rangées … À quoi bon ! » J’essaie simplement de présenter le point de vue adverse ! Pour elle. Vous avez passé huit jours « cool » sans aucune contrainte sauf votre travail ! Pour avoir tous fait des voyages professionnels, même si la charge de travail peut être intense, ils ont un côté agréable , que ne vit pas la personne qui reste à la maison avec toutes les charges. Alors n’est ce pas un peu normal qu’elle se fâche et qu’elle puisse être blessée ?

      1. A. le 23 Mai 2022 à 8:08 6.1.1

        Merci bien Clara – très apprécié votre commentaire! Merci encore!

  7. Bernard le 14 Avr 2022 à 20:49 7

    Merci pour cet article au combien inspirant. Je lutte contre la médisance au sein du milieu professionnel. C’est un travail difficile car c’est une pratique courante dont j’ai moi-même été coutumier et qui m’a amené à être viré de mon ancien travail ! J’ai remarque au sein de mon nouveau travail au combien cette lutte permet de ne pas me contaminer par le mal qui est en moi produit par les pulsions de mon propre soi impérieux mais aussi de ne pas me laisser polluer par le soi impérieux des autres. Ça change tout et ça permet petit à petit de changer de regard et de comportement sur moi et sur les autres.

  8. A. le 15 Avr 2022 à 8:59 8

    A l’attention de l’auteure: qu’entendez-vous par la « bonne conscience dogmatique » ?

  9. Mike le 15 Avr 2022 à 11:28 9

    Très bien! beaucoup d’exemples pratiques qui aident à l’auto-analyse.
    Pour le couple, je ne me mettais jamais assez à la place de mon épouse qui accumulait les charges familiales et professionnelles.
    Un gros travail sur moi à été réalisé grâce à une pratique éthique simple en apparence mais difficile à mettre en œuvre : tout faire pour la soulager. Cette pratique m’a montrée l’immensité des tâches du quotidien et la pression qui s’exerce sur une personne à qui on pourrait reprocher de ne plus montrer d’enthousiasme dans sa vie.
    Grâce à cela, je sentais que je progressais en humanité par compassion, altruisme, empathie mais aussi que je développais un raisonnement plus sain en moi-même en appréhendant la vie différemment sans rien reprocher à mon entourage.
    La fenêtre est grande ouverte pour que ces efforts parfois difficiles pour moi ne me mènent à exiger une attention particulière de ma famille envers moi.

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