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Le rossignol et la rose : de l’attachement au renoncement – Synthèse

Par , le 17 Oct. 2017, dans la catégorie Articles - Imprimer ce document Imprimer - English version
Le Cantique des oiseaux d Attar Diane de Selliers Editeur

Nous avons été très nombreux à participer à l’activité de réflexion faisant suite à l’article « Le rossignol et la rose : de l’attachement au renoncement » et donc, à nous interroger sur comment transposer dans notre vie les conseils de la huppe au rossignol épris de la rose :

À la rose renonce, puisqu’à chaque printemps
Elle rit, non pour toi, mais de toi, malheureux !

(Farîd od-dîn ‘Attâr, Le Cantique des oiseaux, trad. Leili Anvar, Diane de Selliers Éditeur, 2012, distique 777)

 

Quelles sont ces roses ?

 

Quelles sont donc ces roses – ou attachements – qui par trop nous occupent l’esprit, ou bien encombrent notre vie au point de nous faire négliger l’essentiel ? Le principal attachement qui ressort de l’enquête comme étant en excès – c’est le travail. Près de 30% jugent leur attachement en ce domaine comme excessif, puis viennent (entre 20 et 25%) les enfants, la mode, les vacances. Il est notable que, pour la plupart, c’est le manque d’importance accordé (donc un attachement insuffisant) qui est relevé : près de 30% des participants (sans doute étudiants) semblent juger insuffisante l’importance donnée aux études… Mais surtout, observation quantitative la plus marquée de cette synthèse, plus de 50% jugent n’accorder pas assez d’importance à la santé et au bien-être du corps. Environ 40% jugent ne pas s’investir suffisamment dans des activités sociales ou tournées vers autrui : qu’il s’agisse de s’occuper de sa famille, de ses amis ou bien dans un cadre associatif.

Ces premiers éléments sont paradoxaux : l’article invitait à une réflexion sur nos attachements. Et il semble que c’est notre manque d’attachement à certains domaines de notre vie matérielle qui ressort des éléments quantitatifs ! Pour y voir plus clair, voyons la manière dont les participants apprécient l’impact de ces attachements sur leur niveau d’accomplissement de leurs devoirs éthiques et spirituels. Le jugement est sévère : 2 participants sur 3 estiment que leur investissement dans ce qui leur tient trop à cœur introduit un déséquilibre dans leur vie, de l’ordre du manquement à un devoir éthique et spirituel. Ce résultat quantitatif reflète une forme de sentiment diffus de culpabilité que l’on retrouve explicité dans les retours qualitatifs.

Massivement, ces retours témoignent du sentiment d’un soin (très) insuffisant apporté à notre devoir premier vis-à-vis de nous-même, de notre âme : qu’il s’agisse de la « recharger » en énergie spirituelle grâce à des pratiques de prières, d’attention ou de dialogue intérieur, qu’il s’agisse de la nourrir de principes et de réflexions d’ordre spirituel par la lecture de textes. De manière tout aussi marquée, les participants déplorent leur manque de soin vis-à-vis du corps – qu’il s’agisse de l’absence de sport régulier, le manque de sommeil, la mauvaise hygiène de vie (en particulier, les accoutumances psychiques de type Internet, ou encore les mauvaises habitudes alimentaires). Le manque d’attention à autrui, aux proches, est mentionné mais à un degré bien moindre. Il semble que le manque de soin vis-à-vis de soi ressort comme plus problématique.

À travers ces éléments quantitatifs et qualitatifs se dessine un portrait type de celles et ceux qui ont participé à cette activité – et pour qui donc, la question de l’attachement comme obstacle dans la progression spirituelle se pose : personnes actives, très prises par le travail (pour certaines, le soin des enfants) et plus généralement par un rythme de vie tendu qu’elles ont du mal à organiser d’une manière qui permette de prendre correctement soin du corps et de l’âme. Cette incapacité à organiser sa vie semble être vécue par beaucoup comme une grande frustration, dont un dérivatif semble être pour certains le fait de s’abandonner à des activités passives et addictives (internet, TV), qui ne font toutefois qu’augmenter encore plus un sentiment de culpabilité et d’impuissance.

SM et Alex rendent comptent, dans leur commentaire, de ce portrait-type, marqué par une césure entre ce que l’on est et ce que l’on aimerait être, et dans lequel beaucoup devraient se reconnaître :

SM (traduit de l’anglais) : « C’est très intéressant d’évaluer la valeur qu’on donne à différentes choses dans sa vie. Je me rends compte que ce que j’imagine être et aimerais être est très différent de ce que je suis effectivement dans ma vie de tous les jours. J’ai beau penser chaque jour à l’aspect spirituel de ma vie, je continue à m’occuper beaucoup plus de ma vie matérielle. Le monde matériel m’épuise tellement que lorsque je trouve enfin le temps de m’assoir pour faire quelque chose de bon pour âme, je ne suis plus dans le bon état d’esprit et je remets à plus tard. Au contraire quand il s’agit de me relaxer en surfant sur internet, je peux aisément y passer l’essentiel de ma journée. »

Alex : « J’ai toujours accordé beaucoup d’importance à mon travail mais les choses ont changé ces derniers temps : je suis de plus en plus obnubilé par ma réussite professionnelle au point où cela me mène à avoir des comportements et pensées anti-éthiques : médisance, jalousie, complots, voire mal-être lorsque je n’ai pas ce que je veux. Cela empiète également sur les droits de ma femme et de mes enfants : par exemple, le soir – lorsque je suis chez moi – je suis constamment sur mon smartphone pour vérifier ou écrire mes mails, souvent pour faire du zèle auprès de mes chefs… pendant ce temps je ne m’occupe ni de mes enfants ni de ma femme, pire il m’arrive souvent de leur faire “profiter” de mon stress. »

 

Comment analyser cet état de fait, quelles pistes d’action ?

 

La tonalité générale des retours pointe vers un sentiment de sidération des participants devant le spectacle de leur propre vie : beaucoup semblent ressentir une profonde impuissance à influer sur son cours et à reprendre la main pour l’organiser d’une manière qui soit plus conforme à leurs aspirations (investissement moindre dans le travail, meilleure hygiène de vie spirituelle et corporelle et plus d’investissement dans la relation à autrui). De ce sentiment d’impuissance ressort aussi une forme diffuse de culpabilité, mais une culpabilité négative que les participants ne semblent pas en mesure de canaliser vers l’action.

Deux participants proposent une analyse des ressorts et des conséquences de cette situation, ce qui les amène à l’action :

Charlie : « J’avais beaucoup trop d’attachement envers une chose. Elle commençait à me prendre beaucoup d’énergie et à envahir ma pensée. Surtout depuis qu’il y avait risque de la perdre. Et du coup beaucoup de mauvais sentiments commençaient à naître. Rancœur, amertume, déception, stress, colère, etc… Comme toute mon énergie allait à ces pensées, je commençais aussi à ressentir de la fatigue et une envie de ne rien faire du tout. J’avais déjà ressenti cela il y a longtemps, et je m’étais laissé complètement aller. Cela avait été très désagréable et cela avait eu des conséquences négatives, comme une espèce de tourbillon sans fin, de cercle vicieux. Je ne voulais pas revivre ça. Alors ces derniers temps je me suis beaucoup autosuggestionné. Même envahi par cet attachement, je me suis forcé à faire des choses même automatiquement, à faire mon devoir aussi bien spirituel que matériel et même des loisirs autres pour ma psyché afin de changer mon état d’esprit. […] j’ai commencé à m’imaginer perdre totalement cette chose à laquelle j’étais attaché. Vraiment comme si c’était déjà arrivé. J’ai demandé intérieurement de l’aide à Dieu en continuant à m’autosuggestionner. Soudain j’ai ressenti un apaisement, et une petite acceptation à perdre cette chose, comme si j’étais prêt à tourner la page et à entrer dans un nouveau chemin. Cela peu à peu ne devenait plus grave du tout. Je me suis assis à un café, j’ai commencé à lire en étant concentré sur ma lecture et non en pensant à cette chose. J’ai regardé autour de moi, j’ai respiré profondément et je me suis dit que la vie était belle et pouvait l’être même sans cette chose et qu’avoir la foi était sans doute le plus beau des cadeaux. Je suis allé aux toilettes de ce café, et là, inscrit en grand sur le mur des toilettes, une phrase de Jean Jacques Rousseau : “La source du vrai bonheur est en nous”. […] Dans les Maximes d’Ostad Elahi, on peut lire : “L’étudiant spirituel doit éviter tout ce qui engendre une accoutumance et asservit l’esprit.” (Maximes de guidance : principes de sagesse universelle, Maxime 124). La Parole 108 de Paroles de Vérité me semble également utile : “[…] Quand on est sûr qu’il y a quelqu’un qui pense à nous, il n’y a plus de place pour l’inquiétude et le chagrin. Pense à Celui qui dénoue tout et tu n’auras plus aucune inquiétude. Nous ne savons pas de quoi demain sera fait ; toutes nos pensées ne sont donc rien d’autre que des imaginations vaines qui viennent nous tourmenter. Mais Lui sait ce qui doit arriver demain, il ne faut donc pas s’inquiéter. […]” ».

Tom (traduit de l’anglais) : « Faire la liste de mes attachements m’a donné l’occasion de réfléchir sur les choix que je fais en termes de priorités. Ce travail d’introspection m’a menée à une triste découverte : au regard de mes actions et intentions, je n’accorde que très peu d’importance aux choses spirituelles comme la prière. Je ne fais ma prière qu’une fois que je me suis occupée de toutes mes tâches matérielles, que je me suis relaxée, et si l’envie me vient. Lorsque j’étais étudiante, j’étais très consciencieuse et je travaillais dur, et j’avais beaucoup d’enthousiasme pour mes études. Or maintenant, quand il s’agit de mon éducation spirituelle, je suis fainéante. Je suis attachée à mes activités matérielles (travail, loisirs, relaxation) au point que tout ce qui est spirituel passe au second plan. J’en conclus, sur la base de mes actions, que je n’accorde pas d’importance à mes activités spirituelles et n’aime pas m’en occuper. C’est un peu comme dans les films quand ils disent “Ça ne suffit pas de dire que tu m’aimes, il faut des actes ! Montres-moi que tu m’aimes !” Eh bien, vu la manière dont j’agis, je n’aime vraiment pas le travail spirituel ! […] J’avais ce problème d’organisation concernant mes prières, et j’ai décidé d’y travailler en faisant le TP d’OstadElahi inPractice “Se relier au Divin”. Pendant la phase 3, j’ai passé deux semaines à expérimenter pour définir le programme de prière qui fonctionnait le mieux pour moi, et j’ai trouvé une manière de faire qui s’intègre vraiment bien dans ma vie, et m’aide à lutter contre les faiblesses qui me faisaient négliger mes prières. J’ai décidé qu’il fallait que je prie au moins 3x par jour. J’ai ensuite passé deux semaines à tester différents moments au cours de la journée pour prier en fonction de mon emploi du temps (la phase 3 donne deux semaines de réflexion). J’ai essayé différents moyens pour m’aider à y penser (divers rappels sur mon téléphone et mon ordinateur), différents endroits (par exemple, dans le train pour rentrer à la maison était un bon moment). J’ai fait attention à bien tester les différents horaires en semaine et pendant le weekend. J’ai trouvé les meilleurs moments en fonction des jours de la semaine. Aussi, sur la base d’une suggestion trouvée sur OstadElahi inPractice, j’ai décidé de méditer sur un attribut divin pour m’aider à me concentrer pendant ma prière. J’ai essayé et j’ai réalisé que ça ajoutait beaucoup de profondeur et m’aidait à me concentrer sur ma prière où que je sois et peu importe le moment, même lorsqu’il était bref. À l’issue de ce processus, j’ai pu déterminer 5 moments de la journée qui pouvaient fonctionner pour moi. Je me suis rendue compte que si je pouvais faire ma prière 5 fois, chaque fois pouvait compter 2 points pour la journée. Donc si je faisais ma prière 3 fois dans une journée, mon score serait de 3×2 = 6 points. Cela m’aiderait pour la phase d’analyse également. J’espère que cela pourra être utile et si vous avez des suggestions n’hésitez pas à m’en faire part ! Je suis maintenant dans la phase Action et je suis très motivée et trouve que le système donne de l’énergie. Ça me donne l’impression d’être de retour à l’école (dans le bon sens du terme !) »

 

Conclusion : Yes, we can

 

A ceux d’entre nous – très nombreux semble-t-il – qui se retrouvent dans cette espèce de « sidération impuissante devant leur propre vie », teintée de culpabilité, Tom et Charlie semblent dire : il est possible d’agir. Il est possible de changer le cours des choses. Et cela ne demande pas des efforts héroïques ou des transformations radicales, hors de notre portée. Comme Charlie, nous pouvons, en prenant le temps d’une petite réflexion sur nos expériences passées et la méditation de principes justes, identifier des actions concrètes, les mettre en oeuvre – en s’y tenant coûte que coûte –, et recevoir des signes qui nous encouragent… jusque dans les toilettes d’un café ! Comme Tom, nous pouvons exploiter des ressources telles que OstadElahi inPractice pour identifier les facteurs concrets qui font obstacle à ce que nous fassions telle ou telle chose que pourtant nous aspirons à accomplir ; il n’est pas si difficile de trouver des dispositifs pragmatiques qui fonctionnent dans le cadre contraint de nos vies, et qui changent véritablement la donne.

Un autre enseignement, en creux, des résultats de cette enquête, c’est la relative faible importance accordée à la question des autres : se mettre à la place d’autrui, rendre service à autrui de manière désintéressée, cultiver notre humanité… Ceux qui ressentent une carence sur ce plan sont moins nombreux, quand beaucoup expriment leur frustration à ne pas pouvoir prendre soin d’eux-mêmes (âme et corps) comme ils le devraient. Cette omission n’est-elle pas le signe, peut-être, d’un décalage qui interpelle ? En somme, le soin vis-à-vis de soi serait prioritaire par rapport au soin à apporter aux autres. Certes, les pratiques d’attention – au premier rang desquels la prière – sont au fondement de notre spiritualité, de même que l’hygiène de vie corporelle et psychique. N’y a-t-il pas toutefois dans ce décalage, voire cette omission, le signe d’une difficulté à saisir concrètement la place centrale qu’occupe, dans la spiritualité définie par Ostad Elahi, l’attention portée à l’autre, la nécessité de répondre à ses besoins, de faire en général le bien autour de soi ? N’y a-t-il pas dans ce persistant sentiment de culpabilité (« je ne parviens pas à trouver un temps pour la prière dans cette vie chaotique… ») comme un alibi un peu complaisant pour l’inaction ?

La « sidération impuissante devant le spectacle de notre propre vie » : c’est un peu l’image du rossignol, ce prisonnier épris du parfum de la rose, et qui refuse de se mettre en quête. Nous aussi, nous nous complaisons d’une certaine manière dans notre état, en trouvant à chaque fois des prétextes et des excuses à ne pas changer et à ne pas agir. Pourtant, il semblerait que nous ayons perçu ce qu’il nous coûte de rester prisonnier de l’entêtant parfum de la rose, et combien ses épines nous font mal – nous serions ce rossignol, donc, mais pris malgré tout d’un sentiment diffus de malaise par rapport à notre état, et conscients de la nécessité de changer. Ne nous contentons pas de ce sentiment : à lui seul il est bien inutile, et même nocif s’il ne devient pas le ressort d’une pratique. Les expériences de Tom et Charlie nous montrent qu’il est possible de réfléchir et d’agir.

Cesse d’aimer d’amour sa gracieuse beauté !
Sais-tu que cet amour t’a recouvert d’épines ?
Cet amour qui te tient, sais-tu qu’il te retient ?
(d. 772-773)


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6 commentaires

  1. A. le 19 Oct 2017 à 20:12 1

    Merci de cette analyse. Si intéressante

    Une chose qui marche très bien pour moi c’est la prière juste avant l’aube. Se focaliser vraiment sur la Source et supplier Son aide pour lutter contre son soi impérieux et accomplir ses devoirs. Cela produit des résultats vraiment spectaculaires. D’ailleurs, Ostad Elahi dit lui-même qu’un moment de prière avant le lever du soleil possède le même impact que 24 heures de prières continuelles pendant le reste de la journée (si quelqu’un connaît les mots exactes de cette parole, merci d’avance de son input). Après ces prières je suis une personne très différente et mes réactions/comportement sont très différents pendant le reste de la journée.

    Pour donner un exemple, il y a quelques temps, lors d’une télé conférence au travail, et suite à certaines choses qui ont été dites que j’ai trouvé humiliantes, mon état émotionnel a changé complètement (en pire). Je me suis retrouvé énervé, voir furieux et le pire que cela m’a pris de court et que je n’étais point conscient de mon état. Juste en ce moment j’ai eu une inspiration qui m’a “suggéré” que la discussion désagréable était en fait une bonne chose pour moi et que je devais être reconnaissant de cela car c’était une opportunité pour progresser spirituellement. J’ai donc commencé à remercier mécaniquement la Source pour l’expérience vécue et les émotions négatives ont disparu. A cause de la vie un peu effrénée que certains d’entre nous mènent – le fait de prendre conscience de nos émotions, comprendre ce qui nous arrive dans le feu de l’action et réagir de la bonne manière, est pour moi vraiment un miracle.

    Quelque chose d’analogue m’est arrivé pas plus tard qu’hier en deux occasions différentes. A nouveau, j’ai eu des inspirations qui m’ont suggéré (par exemple) que le comportement très désagréable d’un client important (dans un mes comptes clefs), qui m’évitait sans raisons apparentes depuis plusieurs mois, ce n’était rien d’autre qu’un scénario pour me mettre à l’épreuve. Une fois compris cela et une fois réussi à calmer mes peurs, en d’autres termes une fois que j’ai réussi à regarder cela avec détachement, alors le problème s’est volatilisé. Le client m’a parlé pendant plus de 30 minutes et tout s’est bien passé etc… Le résultat final était que j’ai gagné aussi bien sur un plan spiritual que matériel.

    A partir de ces expériences je peux conclure que l’aide de la Source se manifeste de deux façons: a) aide à la prise de conscience de ce qui nous arrive et à voir la réalité des choses par exemple “c’est un scénario + tu es mis à l’épreuve et tu réagis de manière excessive” b) tu obtiens l’énergie pour lutter et tu arrives implémenter rapidement une stratégie de lutte. Mon impression est que l’étape a) est absolument cruciale et participe pour plus de 50% à la solution du problème parce que c’est comme un rayon de lumière dans l’obscurité de l’inconscience (l’obscurité de nos émotions).

    Donc, comme vous devez avoir compris, je suis un fan de la prière avant l’aube et j’encourage tout le monde l’essayer puisque les journées sont en train de se raccourcir et que l’on peut se réveiller à une heure acceptable. Cela nous aidera peut être à nous comporter un peu moins comme des rossignols épris par le parfum de la rose.

    1. Karli le 16 Nov 2017 à 23:49 1.1

      C’est un commentaire que je trouve extrêmement intéressant car je me suis trouvée hier dans la situation ou mes émotions m’ont pris de court, malgré une pratique plutôt régulière dans la semaine précédant cet évènement. A tel point qu’une prise de recul n’a pas été possible avant aujourd’hui. Un peu découragée, ma réflexion aujourd’hui, lors de mon bilan quotidien, a porté sur mon incapacité à raisonner comme il faut lors d’évènements de ce type. Et voilà que je tombe sur votre commentaire, dans le contexte également d’une réflexion sur le thème de l’article principal. Cela me motive et je compte vivement essayer de faire la prière de l’aube.

  2. mike le 21 Oct 2017 à 1:25 2

    Pour moi c’est l’inverse, j’avais beaucoup de difficulté à trouver de l’intérêt à faire des études puis par la suite à garder de l’énergie et de l’enthousiasme pour mon travail; j’ai remarqué que la seule chose qui me motive c’est le fait de changer de regard sur ce que je fais; je remarque un défaut en moi (par exemple manque de respect du droit d’autrui en arrivant en retard, je mets en pratique le fait d’arriver à l’heure pendant un certains temps et ma vie change du tout au tout); d’autres exemples nombreux, comme soigner les gens comme si ils étaient des proches, donner la meilleure information, être à l’écoute pour développer ma bienveillance, ma compassion etc. et le métier devient tout à coup plus passionnant… Quand j’étais étudiant, même si je devais refaire un module je me disais ce n’est pas grave, tu sauras encore mieux ta matière et tu pourras mieux aider les gens etc; ce changement de regard, crée en moi une motivation spirituelle et les bons actes que cela entraine un cercle vertueux qui fait que mon énergie est renouvelée; c’est pour cela que j’en arrive à la conclusion que Dieu est toujours présent et bienveillant, nous devons simplement faire un effort de changer de regard sur notre quotidien, quoique nous fassions, même si notre travail est très prenant, ce changement de regard règle beaucoup de chose; cela me rappelle cette phrase souvent répétée : aide toi toi même et le ciel t’aidera… Et effectivement la prière comme démarrage de la journée est une très bonne idée comme dit A. mais elle doit être accompagnée d’une ferme intention de changer un point en nous, de réaliser une pratique etc dans l’idée du contentement divin… Mais je ne me leurre pas, je suis attaché à ce que la vie m’a donné mais le changement de regard fait aussi que le jour où l’on doit se détacher on est un peu plus préparé. Je pourrais donc dire que pour moi la vie prends plus de sel dans ce changement d’intention (et pas comme on pourrait le croire dans la course aux activités toujours plus effrénées et non régénérantes).

  3. Wilhelm le 29 Oct 2017 à 16:30 3

    Ce que j’ai expérimenté, c’est que je ne parviens à me détacher qu’avec Son Aide.
    En premier lieu, c’est si difficile d’identifier les attachements.
    En second lieu, c’est très difficile de lutter contre ces attachements, bien que ce soit indispensable.
    Enfin, ce n’est que par Lui qu’on y parvient.

  4. Noh le 13 Nov 2017 à 3:17 4

    Il arrive parfois que l’on perde quelque chose à quoi on etait fort attaché matériellement. Si l’on s’autosuggestionne, et qu’on demande sincèrement Son aide, on comprend, parfois bien plus tard, que dans son infinie générosité, Dieu sait ce qu’il y a de mieux pour chacune de ses créatures. Ce n’est pas parce que notre ego ne tire pas de satisfaction d’une situation qu’elle ne nous est pas bénéfique, bien au contraire.

  5. H.fldgr le 13 Fév 2018 à 12:46 5

    Merci pour cette réflexion qui nous ouvre à mettre notre propre vie quotidienne sous microscope. C’est vrai que lorsque j’ai fait ce travail de réflexion en analysant une journée type, j’ai remarqué que malgré qu’on ait des journées bien chargées, on peut toujours trouver un moment à consacrer pour porter son attention vers l’Un à condition d’avoir fait un programme bien précis de la journée au jour le jour et de faire vraiment en sorte que les moments qu’on s’accorde à la spiritualité soient détachés de tout élément perturbateur pour que cela ait plus d’impact. De plus me concernant j’ai remarqué qu’ inconsciemment j’avais tendance à dissocier la pratique de la spiritualité de la vie que je mène au quotidien dans la société. Ce qui est faux. C’est cela qui a fait que j’ai pu dans ma vie quotidienne augmenter mon attention aux principes éthiques et divins face à une situation de conflit intérieur. C’est donc aussi un travail de chaque instant. C’est bien un style de vie que j’ai du changer en faisant de la spiritualité non pas une option mais en l’intégrant dans ma vie à chaque instant.

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