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À la recherche d’une guidance spirituelle authentique

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La spiritualité, telle que la conçoit Ostad Elahi, ne repose pas tant sur l’amour que sur le développement de la raison saine en soi. Il s’agit d’ouvrir sa raison à la dimension spirituelle des choses en s’impliquant activement dans le processus d’éducation de sa pensée. Cette éducation, à l’instar de toute forme d’apprentissage, requiert naturellement une guidance, c’est-à-dire une source susceptible d’enseigner les principes spirituels justes et d’accompagner les étudiants dans la phase délicate de leur mise en pratique. Le choix de la guidance est ici primordial. C’est d’elle en effet que dépend la qualité des principes dont on va nourrir sa pensée : s’agit-il par exemple de principes vrais, vivants, ou de principes avariés et empoisonnés ?

Dans un chapitre consacré à l’éducation de la pensée, l’auteur de Médecine de l’âme fournit quelques repères pouvant éclairer le choix d’une guidance divine. Il nous a semblé intéressant, pour conclure le sondage : Le droit à la guidance divine : comment l’actualiser ? Débat proposé il y a quelques semaines, d’en rappeler les principaux éléments.

Bahram Elahi explique d’abord qu’une première source fiable de guidance spirituelle nous est fournie par les prophètes et saints authentiques du passé. De ce qui nous est parvenu de leur message, on peut ainsi adopter sans crainte les principes éthiques et divins fondamentaux qui font l’unanimité.

Pour sélectionner et extraire ces principes de l’amas de principes faux ou accessoires qui les ont recouvert avec le temps, il est essentiel de faire preuve de bon sens et de laisser de côté ses a priori et préjugés dogmatiques. On trouvera alors dans leur vie et leurs messages originels de nombreux points communs. Par exemple, tous les prophètes ont recommandé de croire en Dieu, la Source, la Vérité, l’Absolu… et en la survie de l’âme dans un au-delà. Ils ont tous insisté sur le fait que, pour tout ce que l’on fait ici-bas, il y a un compte dans l’au-delà, que celui qui ne fait rien de positif pour son âme ici n’aura rien là-bas. Ils ont également unanimement parlé de l’importance d’être altruiste, de se mettre à la place des autres et de respecter les droits.

« Les principes fondamentaux sont les mêmes dans toutes les religions. Un grand nombre de commandements religieux ne concernent pas les affaires spirituelles, ils ont été émis pour régir l’ordre social. C’est le cas par exemple des lois sur l’héritage, etc. Pour ce qui est des affaires spirituelles, toutes les religions disent la même chose, et pour les affaires matérielles et sociales, on peut se référer aux lois en usage. Par exemple, si quelqu’un ne connait pas telle ou telle consigne pour une prière rituelle ou une célébration, cela n’a pas d’importance. Qu’il respecte les principes fondamentaux, cela suffit pour sa vie spirituelle. Lorsque l’attention à Dieu est suffisante, Dieu trouve le moyen de guider la personne et prend soin d’elle dans les situations délicates. »

Ostad Elahi, Paroles de Vérité, Albin Michel, 2014, extrait de la Parole 16.

Pour ceux qui ne se satisfont pas des religions passées et qui recherchent une guidance spirituelle présente, le choix apparaît plus délicat : il leur faut éviter de se laisser guider par une source non authentiquement divine, une source illusoire ou même pire, une source qui masquerait des intérêts autres que l’édification sincère de ceux qui sont en quête de vérité.

Dans cette quête d’une guidance authentique, le facteur essentiel est la sincérité : celui qui est sincère, et notamment qui cherche la guidance divine pour elle-même et non pour des satisfactions éphémères de l’ego, le Créateur ne le laissera pas errer ou devenir la proie des charlatans spirituels ; Il le guidera où qu’il soit.

Quant à ceux qui cherchent un guide, les critères suivants devraient leur permettre de faire un choix qui ne porte pas préjudice à leur âme :

  • Un premier critère est que le guide ne fasse pas de la spiritualité son métier ou une entreprise lucrative. Le rapport que le guide entretient avec ceux qui se réfèrent à lui doit se concevoir comme celui qui existe de nos jours à l’Université entre les enseignants et les étudiants. Le devoir des enseignants est de transmettre leurs connaissances aux étudiants, sans attendre d’eux un quelconque profit personnel en retour. De même, un guide spirituel a le devoir de mettre ses connaissances en matière de spiritualité à la disposition de ses semblables sans rien attendre de leur part pour lui-même. Le fait d’être associé à un profit, qu’il soit politique, financier, sexuel ou autre, est le signe majeur de la fausseté d’une guidance et d’un guide.
  • Un deuxième critère tient au mode de vie du guide. Un guide spirituel vrai a une apparence et un comportement normal, sans extravagance ; il vit comme Monsieur tout le monde ; son langage est adapté à son milieu social et à son époque.
  • Un troisième critère concerne son enseignement. Celui-ci ne doit pas être en contradiction avec les fondamentaux énoncés par les religions authentiques, et surtout, il ne doit pas conduire les gens à des excentricités, ni les encourager à rechercher des états extatiques et autres états de conscience modifiés…
  • Enfin, un quatrième critère consiste à voir s’il encourage le culte de sa propre personne. S’il est imbu de sa personne et prétend être le seul à détenir la vérité, c’est le signe qu’il n’est pas un guide vrai. Un guide spirituel vrai, c’est-à-dire quelqu’un qui a atteint le niveau spirituel requis pour que lui soit accordée par la Source l’autorisation de guidance, fait preuve d’une élévation d’esprit, d’une abnégation et d’un renoncement à l’ego tels qu’il est au-dessus de tout culte porté à sa personne.

À (re)découvrir :

La raison saine La raison saine : conférence de B. Elahi

Nous sommes semblables à des écoliers : notre existence terrestre doit être mise à profit pour passer les « certificats d’étude primaire et secondaire » qui nous permettront de parcourir les étapes supérieures de notre perfectionnement. [lire la suite]

causalité En connaissance de cause ? Quelques pistes de réflexion.

Ostad Elahi a souvent insisté sur l’importance du principe de causalité en matière de spiritualité. Ce principe peut s’énoncer simplement : aucun phénomène ne se produit sans cause. La première conséquence qui s’en déduit, c’est qu’il est – en principe – toujours possible de remonter d’un effet à la cause ou aux causes qui l’ont produit. [lire la suite]

Les fondements de l'éthique Les fondements de l’éthique : l’éducation de la pensée et le respect des droits

Les processus d’assimilation et de croissance que recouvre l’idée de « médecine de l’âme » ne sont pas des métaphores. Ils ont une signification pratique ; ils doivent être expérimentés. Or le nerf de la pratique spirituelle est l’éducation de la pensée… [lire la suite]


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4 commentaires

  1. juliette le 14 Mar 2016 à 10:37 1

    Merci de tout coeur pour cet article que j’ai pu lire dés le début de ma journée. Merci pour toutes ces clés précises qui nous sont données pour ne pas se fourvoyer en chemin. Ca réchauffe l’âme, motive l’esprit et donne une forte envie de pratiquer assidument les principes divins justes mis à notre portée pour tenter d’avancer. Et surtout, essayer au maximum d’utiliser sa raison saine, son bon sens et s’efforcer d’être sincère en tâchant de faire un gros pied de nez à celui qui parasite nos journées, notre ego.

  2. aL06 le 14 Mar 2016 à 21:20 2

    Merci pour ces repères clairs qui nous donnent en quelques lignes les clés pour mieux distinguer l’accessoire de l’essentiel en matière de pratique religieuse d’une religion monothéiste quelle qu’elle soit et que l’essentiel est le relation intime que l’on entretient avec La source…
    De plus, les 4 critères énoncés pour discerner une guidance authentique me semblent très utiles pour ne pas sombrer vers des spiritualités dévoyées nocives pour l’âme

  3. A. le 14 Mar 2016 à 21:26 3

    Merci de ce bel article. Les phrases suivantes m’ont fait réfléchir:

    A) fait preuve d’une élévation d’esprit, d’une abnégation et d’un renoncement à l’ego tels qu’il est au-dessus de tout culte porté à sa personne. — ce qui montre que le rôle de guide spirituel n’est vraiment pas donné à tout le monde

    B) Pour sélectionner et extraire ces principes de l’amas de principes faux ou accessoires — cela donne vraiment l’ampleur du challenge de cette époque où il y a tellement de faux principes, fausse idées

    C) une source illusoire ou même pire, une source qui masquerait des intérêts autres que l’édification sincère de ceux qui sont en quête de vérité. — J’aimerais comprendre ce que pourrait être une source illusoire mais qui ne masquerait pas des intérêts matériels. Quelqu’un a une idée?

    D) il est essentiel de faire preuve de bon sens et de laisser de côté ses a priori et préjugés dogmatiques. — le sentiment que j’ai est que très peu gens se connaissent et donc connaissent leur préjugés. Comment dans ce cas les laisser de coté?

    1. aL06 le 02 Avr 2016 à 20:41 3.1

      Pour tenter de répondre à A. sur la question de laisser ses a priori et préjugés dogmatiques, un élément de réponse se trouve dans le commentaire 1 de juliette sur la sincérité. Si l’on aborde la spiritualité avec une intention sincère ; c’est à dire inconditionnelle, sans a priori et sans rechercher le plaisir de notre ego mais au contraire le contentement divin, et si notre attention à la Source est suffisante, alors Dieu nous garde de suivre une source déviée.

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