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Expérience de conscience et NDE – Dr Pim van Lommel (3)

Par , le 27 Août. 2011, dans la catégorie Entretiens - Imprimer ce document Imprimer - English version

Que nous apprennent les expériences de mort imminente (Near-Death Experiences) ?

Pour le docteur Pim van Lommel, docteur en cardiologie et auteur de Consciousness Beyond Life (Mort ou pas? Les dernières découvertes médicales sur les EMI, Dundo – InterEditions, 2012), la première difficulté est de comprendre ce que signifie faire l’expérience de sa propre mort clinique – un événement qui défie la logique habituelle.

Dans cet entretien vidéo mené par Mel Van Dusen, il explique ce qui l’a conduit à formuler l’hypothèse suivante : à la différence du corps ou du cerveau, la conscience n’est pas « locale » ;  elle n’est pas le pur produit de l’activité cérébrale, mais jouit d’un mode d’existence autonome.

L’étude réalisée par Pim van Lommel en collaboration avec dix hôpitaux des Pays-Bas a établi ce fait : pour la plupart de ceux qui y sont sujets, l’expérience de mort imminente (EMI) ouvre une perspective radicalement nouvelle sur l’existence. Suspendue entre la vie et la mort, la conscience fait l’expérience fugitive d’un autre rapport au temps, à l’espace et à son propre « soi ». Pim van Lommel explique de quelle manière le sentiment d’unité et de connexion qu’elle éprouve alors s’accompagne d’une prise de conscience éthique et d’une transformation de sa relation aux autres.

Aujourd’hui, le phénomène des expériences de mort imminente n’est plus à établir : il reste à en dégager les enjeux humains, à la fois éthiques et spirituels.


Entretien Pim van Lommel sous-titré Fr 1/9 par addagio9


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Entretien Pim van Lommel sous-titré Fr 9/9 par addagio9


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34 commentaires

  1. KLR le 28 Juil 2011 à 9:12 1

    J’ai beaucoup apprécié cet entretien avec Pim van Lommel.
    Il pose de façon tout à fait objective et scientifique une question clé à propos de la conscience, en s’appuyant sur des expériences scientifiques.
    On sent que bien que lui-même soit convaincu par la réalité de la réponse (la conscience n’émane pas de l’activité du cerveau), il ne cherche pas à faire admettre son idée mais à susciter une réflexion.
    On a un peu l’impression de quelqu’un qui a vu le Vrai et qui sait pertinemment qu’il faut que chacun en fasse l’expérience pour y adhérer. Il émane de sa personne une grande intelligence…
    Je dois dire qu’en tant que croyante, c’est un vrai plaisir d’entendre ces propos scientifiques qui viennent confirmer ce à quoi nous croyons. Merci !

  2. Cogitons le 28 Juil 2011 à 21:23 2

    Pas mal de choses à dire, mais on se limitera: il est toujours intéressant d’entendre une personne qui se dit convaincue qu’il y a une « vie après la vie » affirmer en conclusion qu’un des points fondamentaux de cette découverte est que si l’on ne vient pas à considérer que tout est interconnecté (nous tous, entre autres, dans le grand « tout » cosmique), nos enfants ne survivront pas (sur terre, donc, à cause des guerres, du climat, ou que sais-je encore).
    Ah, bon. La vraie vie est donc ailleurs, mais l’essentiel est la survie ici-bas… Un peu paradoxal, non?
    Je salue le courage et le travail du Dr Van Lommel, mais à mon très humble avis, il y a dans ce témoignage trop de jargon New-Age et bien trop d’affirmations au sujet desquelles le Dr Van Lommel n’a strictement aucune preuve, lui qui parle en tant qu’homme de sciences. La non-localité quantique, médiatrice de la conscience, et patati et patata. Peut-être. Mais peut-être pas du tout. Nous n’en savons fichtrement rien.
    Je suis tout à fait pour que par des méthodes expérimentales, l’on tente de montrer qu’il existe une conscience extra-cérébrale (et éventuellement, d’échouer dans cette démonstration). C’est nécessaire voire fondamental, c’est passionnant, et c’est courageux.
    Par contre, il me semble qu’il faut en rester à ce que l’on constate et non pas se lancer à partir de ces quelques expériences, dans des affirmations grandioses sur la vraie nature de l’univers, la primauté de la conscience, la physique du « méta », etc… Une chose à la fois, pas à pas, et avec prudence.
    J’eus voulu entendre le Dr Van Lommel dire: « je ne sais pas ».
    Savoir qu’on ne sait pas, le commencement (et peut-être l’aboutissement) de toute sagesse. Et certainement le moteur des découvertes scientifiques.

  3. A. le 28 Juil 2011 à 23:44 3

    Puisqu’on parle de conscience, je signale qu’un essai multicentrique est en cours dans environ 25 hôpitaux aux Etas Unis et (surtout) en Grande Bretagne. Dans le cadre de cet essai on étudie des patients réanimés après un arrêt cardiaque (le fait qu’ils aient eu un arrêt cardiaque implique qu’ils sont morts cliniquement pendant une certaine période). Les objectifs de l’essai sont multiples :

    • vérifier si le fait d’avoir eu des expériences cognitives pendant l’arrêt cardiaque est corrélé (ou non) à une meilleure procédure de réanimation qui aurait permis au cerveau d’être mieux perfusé. Pour cela les médecins utilisent un dispositif (non-invasif) d’oxymétrie qui permet de mesurer la concentration en oxygène par le biais des ondes infra rouges émise au niveau du front du patient. Ce dispositif devrait permettre de mesurer en temps réel la qualité de la perfusion cérébrale et donc aussi la qualité de la procédure/technique de réanimation utilisée.

    • Vérifier si ces expériences cognitives sont corrélées à un bénéfice psychologique sur le long terme (diminution de l’incidence de la dépression, etc..).

    • Vérifier si ces expériences cognitives sont corrélées à des changements comportementaux positifs sur le long terme, comme le fait d’être plus empathique, plus altruiste envers sa famille etc..

    • Vérifier, par le biais de « tests de conscience » la réalité/l’objectivité des affirmations de ces patients qui disent avoir “pu voir” pendant l’arrêt cardiaque. Ces tests utilisent des images suspendues au plafond et tournées vers le plafond. Ces images servent de « tests de conscience » puisqu’elles ne sont visibles que par « quelqu’un se trouvant au dessus » et elles ne sont donc pas visibles par le personnel médical et par le patient (qui se trouvent en dessous).

    Si vous souhaitez en savoir d’avantage, le lien du site en anglais est http://www.horizonresearch.org/main_page.php?cat_id=38

    Cognitif = en relation aux processus de connaître, formuler des jugements, raisonner, percevoir, et être conscient

  4. Cogitons le 31 Juil 2011 à 22:49 4

    Tout arrive: je vais faire un compliment. Ce projet a l’air sérieux. Chapeau! Nous en avions parlé me semble-t-il sur ce site. Bon travail et bon courage à l’équipe.
    J’ai lu plusieurs des PDF présentés sur leur site, et à la différence de l’interview ci-dessus, je n’y ai pas vu d’affirmations grandioses sur quoi que ce soit. Ouf! Quel soulagement!
    On le sent tout de même un peu, et il est probable que les auteurs de ces recherches ont au minimum l’intuition qu’il peut exister une conscience extra-cérébrale, ce qui est probablement l’un des moteurs de leur recherche. Rien de mal à cela. L’honnêteté intellectuelle, ce n’est pas de ne pas avoir de convictions, mais de les considérer comme telles (et non comme des vérités absolues auxquelles la terre entière devrait adhérer), et surtout, de ne pas se laisser aveugler par elles au point de refuser de voir ce qui pourrait les remettre en cause ou pire. Et ce point est bien entendu encore plus critique pour les chercheurs.
    Je ne sais pas si c’est le cas, mais j’aimerais beaucoup, pour ma part, que des personnalités qui travaillent sur le cerveau et la conscience, des Christophe Koch, voire des Thomas Metzinger et autres, qui sont plutôt opposés à l’idée d’une conscience extra-cérébrale, soient associées à ce projet. Non seulement pour éventuellement en critiquer les méthodes et les dispositifs (hé oui, en sciences, le doute et la critique, c’est souhaitable et même indispensable), mais pour en analyser les résultats. Que tout le monde, les pour et les contre, mette ses préconceptions au placard et se mette ensemble au boulot… « Pauvre naïf », me signifie d’un regard consterné, condescendant, même, le teckel de la voisine, lui qui en connait un rayon sur comment ça coexiste, les chiens et les chats: mal.
    Quoiqu’il en soit, nous ne tarderons pas à avoir une réponse, dans un sens ou dans l’autre. Affaire de quelques années peut-être. Et si la réponse est positive, et finalement admise comme un fait, j’ai du mal à imaginer les bouleversements qui s’en suivront, au niveau planétaire. Il n’y aura pas eu plus grande révolution, de plus grand bouleversement dans l’histoire de l’humanité. Difficile d’en prendre ici la mesure. Ca mérite une nuit entière à causer entre amis autour d’une centaine de cafés…
    Si la réponse est négative, tout sera comme avant. Ceux qui y croient continueront à y croire, car les croyances n’ont souvent pas grand chose à voir avec la réalité et les faits, et ceux qui n’y croyaient pas diront « j’vous l’avais bien dit, maintenant, occupons nous des vivants »…

  5. KLR le 03 Août 2011 à 10:49 5

    @cogitons
    Je comprends vos réticences et votre prudence…
    En effet j’espère que la science nous apportera très vite des éclaircissements. Toutefois, il n’est pas inutile de remarquer que la question de la survie de l’âme occupe l’humanité depuis la nuit des temps : illusions, besoins, intuitions, inspirations, certitudes ?
    Il est probable que lorsque l’on travaille sur les expériences NDE, des certitudes viennent renforcer les intuitions de départ, cela me semble tout à fait naturel.
    Il y a actuellement tellement de voix qui tentent de nous faire croire que notre vie sur terre est notre seule raison d’être, que je ne peux souhaiter qu’une chose: que les scientifiques s’intéressent de plus en plus à ce sujet ( les sceptiques comme les convaincus)

  6. Jade le 07 Août 2011 à 5:07 6

    @cogitons:
    Je vous trouve extrêmement sévère vis à vis du Dr van Lommel… C ‘est un médecin qui étudie les NDE depuis quelques dizaines d’années, il me semble donc logique qu’avec cette expérience derrière lui il soit profondément convaincu de ce qu’il avance. C ‘est quelqu’un pour qui j’ai beaucoup d’estime, d’autant plus qu’étant moi même médecin, j ‘admire son courage de pouvoir ainsi affirmer ses convictions, vu les préjugés qui existent à l’encontre de ces phénomènes extraordinaires dans le milieu médical…

    Quant aux patients qui rapportent ce genre d’expériences, pour ceux qui vivent une revue de leur vie, ce qui me marque le plus est le fait qu’ils disent qu’une fois avoir quitté leur
    enveloppe corporelle, ils ressentent les effets de leurs actes et paroles sur autrui (par
    exemple l ‘effet d’une parole blessante)… Beaucoup rapportent également qu’ils reviennent dans leur corps car leur  »mission » sur Terre n’est pas terminée, et par mission ils entendent les petits actes journaliers qu’ils peuvent faire pour autrui… Un changement radical de valeurs s’opèrent en eux à la suite de cette expérience et un certains nombre d’entre eux changent même de profession pour pouvoir mieux servir autrui …

  7. Cogitons le 07 Août 2011 à 15:51 7

    @Jade,
    Vous avez sans doute en partie raison. Je viens (à contrecoeur) de me procurer le livre de Van Lommel pour me faire une idée précise, au delà de cette interview, de ce qu’il avance. Comprenez-moi bien: je suis sévère (enfin, tout le monde se fiche de ce que pense « cogitons », même moi, assez souvent) pour une raison bien précise. Pas du tout sur la recherche, au contraire, dont le but serait d’établir qu’il existe de manière indiscutable (ou pas) une forme de conscience extra-cérébrale. C’est ce que tente de faire, me semble-t-il, le projet horizonresearch ci-dessus. Cela semble être de la science expérimentale dans les règles de l’art. Rien à redire. Bravo! Attendons les résultats. Et s’ils sont négatifs, il faudra le dire aussi haut et fort que s’ils sont positifs. La recherche scientifique, qui est une forme de quête de la « vérité » (« ce qui est »), se doit d’être honnête, sinon ce n’est plus de la science.
    Mais à mon avis (dont on se fiche, donc), tout le reste, à ce stade, ne fait que décrédibiliser ce travail rigoureux, objectif et méthodique. Le jargon quantique et les métaphysiques New Age dont les gourous genre Deepak Chopra font leur miel (et leur fortune), ce n’est pas de la science. Et s’y lancer à ce stade de manière aussi affirmative que le fait Van Lommel, sur la foi de quelques témoignages et de quelques théories qui sont loin, très loin d’être admises, ce n’est pas sérieux, c’est même parfaitement contre-productif. Vous comprenez?

  8. Jade le 07 Août 2011 à 19:56 8

    @ Cogitons:
    Je comprends mieux vos réticences maintenant (depuis la citation sur les gourous quantiquométaphysiques), et je vous suis sur ce point là. Ceci dit Pim van Lommel est à ma connaissance le premier scientifique à avoir lancé une étude prospective sur les NDE (avec un nombre de cas suffisamment important pour que cela engendre des questions) et son étude a été jugé suffisamment sérieuse pour être publiée dans une revue médicale prestigieuse (The Lancet 2001)…
    Tout le monde est d’accord sur l’idée que la recherche scientifique se doit d’être honnête et rigoureuse, et pour cela la première des conditions est de mettre ses préjugés de côtés, quels qu’ils soient (Et les Christof Koch et Thomas Metzinger pour reprendre ceux que vous citez, ont d’une part eux aussi des préjugés, et de l’autre émettent des hypothèses dont ils n’ont pas, non plus, la preuve.
    Les détracteurs des études sur les NDE (en accord avec les concepts médicaux dominants) remettent en cause la validité des recherches sur les NDE à cause de leur caractère à priori subjectif. Le challenge pour les chercheurs est de réussir à prouver la part d’éléments objectifs qui existent aussi dans ces expériences.
    Pour finir je reprends quelques mots de Pim van Lommel:  » la science, c’est se poser des questions avec un esprit ouvert, et ne pas être effrayé de reconsidérer des concepts largement acceptés mais non prouvés (…) Il y a encore beaucoup de mystère à résoudre, mais on n’a pas à parler de paranormal, surnaturel ou pseudo-science pour rechercher des réponses scientifiques sur la relation intrigante entre la conscience , les souvenirs et le cerveau ».

  9. Cogitons le 08 Août 2011 à 4:19 9

    @Jade,
    Metzinger a des raisons solides de penser ce qu’il pense, tout comme Van Lommel d’ailleurs (je ne mets en cause la sincérité ni de l’un, ni de l’autre), notamment sa propre expérience des « lucid dreaming », rêves au cours desquels on peut « sortir de son corps » tout en contrôlant ce qui arrive (le tout étant une illusion complète), et ses expériences avec Olaf Blanke sur la « décorporation ». Susan Blackmore, autre acharnée, a quant à elle passé sa vie à étudier la question après avoir elle-même fait l’expérience d’un « voyage astral » (appelons le comme cela – épisode pendant lequel elle est sortie de son corps, etc). Elle s’est aperçu ensuite à cause de certains détails qui ne correspondaient pas à la réalité, qu’il s’était agi d’une puissante illusion. Au cours de ses recherches, elle a employé la méthode « horizonresearch », en plaçant chez elle des objets ou des chiffres inhabituels. Elle a ensuite demandé a des personnes qui prétendaient faire des « voyages astraux » de venir chez elle (en dehors de leurs corps) et de décrire l’endroit. Aucun d’entre eux n’a jamais vu ni chiffres ni objets.
    Après plus de 20 ans de recherches acharnées, elle a laissé tombé et n’y croit d’ailleurs plus du tout (je vous passe les détails. Elle a écrit des entiers livres sur la question). Mais sans fermer totalement la porte pour autant. Pourtant, elle était sincère et a tenté d’aborder la chose avec rigueur. Tout ceci me touche. Tous ces gens qui cherchent, les Metzinger, les Blackmore, les Van Lommel, et tant d’autres. Qu’ils aboutissent à une conclusion ou l’autre, ils cherchent tous. D’accord ou pas, je leur tire donc mon petit chapeau.
    Je ne vous apprends rien, puisque vous êtes médecin: le cerveau est une machine hyper-complexe et ultra-puissante, capable non seulement de traiter l’information venant du dehors et de l’assembler en un monde virtuel cohérent (puisque nous n’accédons qu’à une représentation du monde), mais aussi, et c’est logique, de créer de l’intérieur des mondes virtuels et des illusions plus vraies que nature. A partir de là, savoir ce qui est objectivement « vrai » peut s’avérer assez compliqué.
    Ceci dit, l’approche de horizonresearch me semble être la bonne, car elle vise à enlever la part subjective de l’expérience de « décorporation ». Sera-t-elle couronnée de succès? Je n’en sais rien. Et si elle ne l’est pas, cela remettra-t-il en cause la possibilité d’une conscience extra-cérébrale? Oui, un peu tout de même, mais pas totalement. Si elle l’est (au bout du compte, car il faudrait reproduire, vérifier, tenter de falsifier, etc), ce sera la plus grande révolution dans l’histoire humaine.
    D’ici là, il reste de gros problèmes conceptuels: entre autres, comment une entité sans corps perçoit-elle des sons (et des images) qui ne sont rien, à priori, sans l’appareil corporel indispensable pour les percevoir comme tels, traduire un déplacement d’air en sonorité, ou une onde lumineuse en image stéréoscopique, etc, etc, etc. Les explications de Van Lommel, là dessus, me laissent à priori sur ma faim. Mais attendons d’avoir avalé son livre…

  10. mike le 08 Août 2011 à 22:23 10

    @ cogitons : je vous reprends : Ceux qui y croient continueront à y croire, car les croyances n’ont souvent pas grand chose à voir avec la réalité et les faits, et ceux qui n’y croyaient pas diront « j’vous l’avais bien dit, maintenant, occupons nous des vivants »…
    je ne crois pas que ça changera beaucoup dans un premier temps : avant d’aller à la fac je ne pensais pas que le cœur s’alimentait lui même avec trois artères coronaires ni que les ilots de Langerhans sécrétaient de l’insuline et que c’est grâce à ces toutes petites cellules que je ne suis pas diabétique alors que mon voisin l’est… il faudra étudier les choses comme avant pour y être confronter et savoir que l’on a un méta cerveau, y adhérer, pratiquer l’éthique… connaître par soi même…chacun aura encore le choix d’étudier ou non…

  11. KLR le 08 Août 2011 à 22:29 11

    @cogitons,
    personne ne se fiche de ce que vous pensez ! vous êtes un commentateur célèbre et actif, bravo !

  12. Cogitons le 09 Août 2011 à 15:03 12

    @Mike,
    Je pense au contraire que ce serait la plus grande révolution de l’histoire de l’humanité, rien de moins. La mort est une part essentielle de ce qui définit nos vies, de ce qui en fait le mystère et de manière un peu sadique, la saveur. La lumière du jour n’est belle que parce qu’elle se découpe sur fond d’obscurité. La mort, notre seule certitude, avec peut-être (il se peut que le « soi » soit une illusion), celle « d’exister » un peu avant que la faucheuse, la fâcheuse, ne nous défriche. Croire que la mort n’existe pas et le savoir, ce n’est pas du tout la même chose (ce sur quoi j’insiste ad-nauseum).
    Tiens, voici une idée de bouquin pour nos philosophes: « Et si la mort n’existait pas », avec une analyse prospective des répercussions sociologiques, psychologiques, politiques, scientifiques (mais c’est le moins intéressant), bref, sur l’humain, d’une telle découverte. Mais peut-être les auteurs de science-fiction s’y sont-ils déjà frotté.
    @KLR,
    Merci de votre sollicitude. Il est vrai que j’ai la cote avec le chien de ma voisine qui apprécie le timbre de mes dissertations, bien qu’il se fiche de leur contenu comme de sa propre mort dont il n’a pas même le concept. Mais il n’en demeure pas moins que « je » ne sais rien, et que par conséquent, « je » garde un peu de recul et de scépticisme par rapport à « mes » pensées du jour. Surtout qu’il arrive que ce ne soient pas vraiment les miennes… Il faut bien que le schizo freine!

  13. mike le 09 Août 2011 à 22:56 13

    @ cogitons : tout cela restera théorie tant que l’on n’y goûtera pas…évidemment que c’est une révolution scientifique et humaine si l’on prouve qu’un cerveau totalement plat in-oxygéné peut avoir une activité ultra cérébrale et ‘voir’ les images suspendues au plafond de la salle de réanimation, tout cela enclenchera à l’échelle mondiale un regard différent sur la vie pour les recherches scientifiques… mais au quotidien, dans votre pratique personnelle et votre ressenti, votre compréhension de vous même?
    un exemple tout bête vécu au jour le jour; j’en connais un rayon sur la théorie de bien manger équilibré et je suis un super théoricien vis à vis de ceux qui me demandent conseil et en plus j’ai le chic de pouvoir les faire adhérer à mes théories mais en pratique pour ma part, je n’arrive pas ou à peine à utiliser ma volonté quand j’ai décidé de m’abstenir d’un aliment pour respecter mon corps qui prend du poids parce que ma raison est aveuglée par l’envie de manger l’aliment que je mérite bien après une grosse journée de boulot…oui savoir que cela existe c’est super mais ce n’est pas encore connaître…

  14. Cogitons le 10 Août 2011 à 16:29 14

    @ mike,
    Là dessus, vous avez en partie raison. Remarquez tout de même que les habitudes et les comportements changent en fonction de l’environnement et des normes sociales. Dans mon petit coin de planète, il est très rare de voir des personnes fumer alors que c’était la norme il y a quelques décennies à peine. Les fumeurs sont très mal vus, quasiment ostracisés. Donc une révolution des valeurs aboutirait dans une certaine mesure à un changement progressif mais global des comportements individuels.
    Ceci dit, je vous rassure, ce qui règlera le genre de problèmes auxquels vous faites allusion, et à moins d’un interdit, c’est l’industrie pharmaceutique. Nous n’en sommes qu’au tout début des drogues agissant sur le cerveau, et donc, sur la « personne », mais l’avenir est radieux: tenez, « Altruex », de chez Merck, « Altruex: pensez un peu aux autres! »
    ou encore, le remède miracle, tout-en-un: l' »Ethicavix » de chez Bristol Myers, je vois déjà le slogan: « Ethicavix: le meilleur de l’Homme ». Bref, je vous laisse imaginer le reste, « Jaloutox », « Couragex », « Vertusec », « Volontrex », ou plus classique: « l’huile de morue pour avoir le foi », etc.

  15. mike le 10 Août 2011 à 21:02 15

    @ cogitons; très drôle mais à coup de médicament on « lève des cochons, c’est malheureusement par la volonté de chacun qu’il faut passer pour imprégner la substance spirituelle…

  16. Cogitons le 24 Août 2011 à 16:00 16

    Phénomène connexe, de récentes études sur les rêves de personnes handicapées (paraplégiques, sourds-muets, etc) montrent que leurs rêves ne diffèrent en rien de ceux de personnes non-handicapées. Les sourds-muets parlent et entendent, les paraplégiques marchent, etc. Ils en font l’expérience, ils le vivent, le ressentent, pas comme quelque chose que l’on percevrait de l’extérieur.
    De deux choses l’une: soit nous possédons tous une représentation cérébrale innée de notre corps intact et complet, indépendante du développement du corps lui-même, représentation que nous activons lors de nos rêves, un corps virtuel intègre que nous ressentons comme le corps lui-même (voire plus encore), même si ce corps est dégradé, soit il y a autre chose.
    Pour les amateurs, le PDF d’une de ces études, pour les anglophones, avec statistiques et témoignages, dont je cite un extrait:
    « Deaf-mute individuals described themselves as talking and the quality of their hearing experiences was expressed in terms that were indistinguishable from that of hearing controls. Similarly, we found ample evidence of the phenomenological experience of movement in our paraplegic subjects. They reported to fly, run, walk, swim, and the frequency and intensity of these experiences was indifferent from that of non-handicapped controls. In the few cases in which a specific body part was mentioned, it was intact! »
    http://www.univie.ac.at/mcogneu/lit/voss.pdf

  17. Grainchamps le 28 Août 2011 à 21:10 17

    Il y a quelque chose de pathétique dans l’effort scientifique dans la mesure où nous n’avons pas les moyens de démontrer que notre rationalité suffit à éclairer la totalité du réel. L’analyse des faits physiques nous donne un certain pouvoir. Et sur base de ce qui nous semble certain, reproductible, communiquable et falsifiable, nous devrions être très ouvert à l’égard de ce qui vient contrarier nos connaissances parfois chèrement acquises. Mais c’est souvent le contraire qui se passe. Nous sommes incapables d’abandonner nos grilles d’analyses et nous abordons la réalité avec orgueil. Or l’orgueil en science rend religieux !

    Exemple reproduit ci-dessous à partir d’un site « rationaliste »:

    Une âme non matérielle
    Didier Nordon termine son article sur l’existence d’une âme non matérielle. « L’homme ne se réduit pas aux quelques dizaines de kilos qui composent son corps physique ». Là encore, la confusion des termes sert de paravent à un mauvais raisonnement. Que signifie « réduire » ? Que veut-on dire par « l’homme ne se réduit pas à » ? Alan Sokal distingue à ce propos le « réductionnisme scientifique » (selon lequel il n’existe aucun principe de la chimie ou de la biologie qui ne soit autonome, qui ne s’enracine en dernière instance dans la physique) du « réductionnisme méthodologique » [8]. La science est bien fondée sur le réductionnisme scientifique, sur l’affirmation qu’il existe un seul type de réalité régi par un seul type de lois. Ce fondement matérialiste de la science moderne (depuis le siècle des lumières) n’implique aucunement un réductionnisme méthodologique. Il serait vain de prétendre comprendre les comportements humains, la biologie ou la chimie, à partir des équations qui régissent la physique atomique. Pour autant, rejeter légitimement un réductionnisme méthodologique pour approcher telle ou telle question n’implique aucunement que le réductionnisme scientifique doivent être rejeté (on n’imagine pas une théorie de la conscience ou du fonctionnement du coeur humain qui violerait les lois de la physique ou de la chimie). Nous ne comprendrons sans doute pas le fonctionnement de notre cerveau par l’affirmation qu’il est composé de quelques kilos de matière. Pour autant, il est bien composé de quelques kilos de matière, et pas d’autre chose. Ceci nous permet d’affirmer qu’après notre mort, et la désagrégation de ces kilos de matière, il ne reste rien de nos pensées, de l’âme que recherche Didier Nordon.

    … Lequel est un très bon chroniqueur dans une excellente revue française de vulgarisation scientifique, Pour la science. Son article est à ce titre étonnant pour moi, mais, finalement, illustre que la logique mathématique (que connaît bien Didier Nordon), le goût des paradoxes, le raisonnement formel sur les mots (« croyance » par exemple) ne suffisent pas à produire, par extension, une analyse nouvelle ou pertinente de la démarche scientifique.

  18. MH le 28 Août 2011 à 23:20 18

    … Ne pas oublier les recherches de l’éminent Dr Sam Parnia!!!

  19. Cogitons le 29 Août 2011 à 17:29 19

    @Grainchamps,
    Pour plus de clarté, il serait utile de mettre le lien à l’article en question (si possible).
    La réponse me parait à priori légitime (la dernière phrase exceptée). Car qu’entend l’auteur par « ne se réduit pas à ». Dire que l’homme est plus qu’un morceau de viande (ne se réduit pas à…) est une position défendue par les « matérialistes » archi-athées les plus durs. Ce n’est pas le support qui détermine la valeur. Sinon, pourquoi traiter un homme différemment d’une vache?
    Dire que l’homme « ne se réduit pas à » mélange à priori le jugement de valeur et le jugement scientifique, la valeur et le substrat. Mais encore une fois, il faudrait lire l’article d’origine.
    Ceci-dit, affirmer que « à la désagrégation de ces kilos de matière, il ne reste rien de nos pensées, de l’âme que recherche Didier Nordon » est aussi dogmatique qu’affirmer que « l’homme ne se réduit pas à » (dans le sens: « les matérialistes se trompent »)….
    Le terme « pathétique », en revanche, me paraît un tantinet condescendant envers une entreprise (scientifique) qui nous permet de nous nourrir, de nous soigner, de moins souffrir, de mieux nous comprendre, nous-mêmes et l’univers qui nous entoure, et qui nous réserve encore bien des surprises…

  20. Mike le 29 Août 2011 à 23:02 20

    @ grainchamps :
    La science n en est probablement qu’à ses premiers balbutiements et n’explique pas tout de ce fait et d’autant plus qu elle n integre pas dans son raisonnement l hypothèse de l’existence de l ame… Elle a pour elle cependant de valider des théories par les faits (on peut refuser les axiomes de la géométrie parce qu’ils n’ont jamais été démontrés mais on n’aura du mal a construire un pont!); l’intérêt pour celui qui veut aborder la spiritualité de manière scientifique c’est entre autre utiliser l’analogie avec les théorie scientifiques connues pour dégager grace a la mise en pratique des principes ethiques divins des critères qui nous permettent de comprendre de manière rationnelle la spiritualité

  21. mahaut le 30 Août 2011 à 16:00 21

    Certain ici, aurait aimé entendre dire : « Je ne sais pas » de la part du Dr Pim Van Lommel ! ?????
    Dr Pim Van Pimmel sait des choses par un long travail de recherches, qu’il partage….

    Tout en disant : « il dit tout autant qu’il ne sait pas »,…. il a le mérite de circonscrire…. il est très concret…. Au moins, avec ses « cartographies » on s’y retrouve…. !!

    Il y a longtemps j’ai eu une expérience de NDE….. Cette expérience est restée très clairement en moi, je peux en parler très concrètement, mais c’est l’auditoire qui n’a jamais été prêt à l’entendre….

    Cette NDE a changé ma vision de la vie, de mes rapports avec les êtres humains…. m’a mise en route dans une quête de savoir et savoir comment gérer une vie en tant que « passagère » d’un corps reçu avec la vie, pour évoluer dans toutes ces immensités de tous ces mondes qui nous dépassent.

    Je SAIS « que j’étais venue dans un hôpital pour accoucher, que je venais de mettre au monde un de mes enfants, j’étais remplie de bonheur d’avoir accompli cette tâche… et d’amour pour ce nouvel enfant.

    Après cet effort, on m’avait laissé là allongée dans une salle. Je perdais mon sang dont je voyais le volume s’agrandir sur le sol, sous la table d’accouchement… et aucun personnel pour me secourir, ni aucune force pour appeler !

    Brusquement, je n’ai plus habité mon corps, je me suis retrouvée au plafond sur la droite et je voyais sous moi, une scène où j’avais vécu jusque là dans mon corps…. Je comprenais que j’étais à la fois, sur la table d’accouchement inerte et que quelque chose de moi, bien vivant, « qui voyait, qui pensait et qui était bien conscient » se retrouvait en-haut, sous le plafond…..

    Je m’éprouvais à la fin de ma vie…. Je n’avais pas peur, je ne refusais pas cette échéance. La vie n’était plus dans mon corps mais bien au plafond ! comment cela se pouvait ???? rien de ce que j’avais pu vivre ou entendre auparavant ne pouvait expliquer ce qui était en train de m’arriver…

    Clairement c’était la fin, une force s’était échappée de moi…. J’avais mis au monde vers 2 H du matin, et à ce moment il faisant nuit noire….

    J’avais senti le froid s’installer dans mon corps, tout en voyant au sol l’étendue de l’hémorragie pendant des heures, maintenant, le jour laiteux aux persiennes apparaissait, il était 6 H du matin. J’étais toujours à contempler depuis le plafond la scène de mon corps sur la table.

    La-haut, c’était bien là que « ce quelque chose » avec lequel d’habitude on pense, était en train de penser… je tirais des conséquences de ce qui se déroulait avec « quelque chose », et que je voyais autrement qu’avec mes yeux…. J’étais saisie….

    Soudain depuis le plafond, et donc sans mes yeux, j’ai vu 2 femmes entrer dans la pièce, je les voyais par dessus et puis de dos marchant sur le sol de la pièce, elles se sont dirigées vers mon corps allongé inerte sur la table. L’une a dit : « Mon Dieu, elle a eu une hémorragie » !…., elles se sont affairées autour de mon corps, l’une est sortie et puis revenue me poser une perfusion. Brusquement, j’ai réintégré mon corps. Mon corps s’est réchauffé sous les couvertures qu’on avait placées sur moi.

    Ma pensée est revenue en moi dans ma tête, mes yeux ont vu à l’horizontal ce qui se passait dans la pièce. Ma volonté étant dans mon corps, j’ai demandé à boire quelque chose de chaud. Le monde avait repris sa consistance habituelle…. J’ai été pleine de gratitude de pouvoir continuer à vivre et de pouvoir m’occuper de cette enfant que j’avais cru ne plus tenir dans mes bras.

    Evidemment, une telle chose on ne la raconte, même à ses plus proches, de peur d’être mise de force en psychiâtrie. J’ai recherché dans des livres, et j’ai compris que l’expérience que j’avais vécue, avait été bien réelle.

    Merci donc aux travaux du Dr Pim Van Lommel : il SAIT, ce que je SAIS…

  22. Cogitons le 31 Août 2011 à 13:11 22

    @Mahaut,
    Merci d’avoir partagé cette expérience. Je m’étonne toujours qu’on puisse avoir peur de les raconter. Comment se libérer du dictat de « ce que pensent les autres »? Je redis donc ma devise Feynmanesque: « What do you care what other people think ».
    Le « certain ici » (appelez moi « Cogitons », voire même, « très cher Cogitons », ce sera un peu plus sympa) voudrait tout de même vous faire remarquer que vous ne l’avez pas lu.
    Ce ne sont pas les observations expérimentales de Van Lommel qui posent problème (quoiqu’elles soient sujettes à critique et à caution, comme toute expérience en sciences expérimentales), mais ses assertions dans cet interview sur la nature « quantique » de la conscience, sur la nature même de « l’évolution » biologique, etc, sans parler de la « worldview » assez New Age, peace and love, qu’il semble dériver de tout ceci. Il n’est ni neurologue, ni physicien, ni mathématicien, ni biologiste, ni rien de tout cela, et s’avance donc avec une top belle assurance sur ces terrains qui le dépassent de très loin. C’est là que le bât blesse et qu’à mon avis, il met en péril sa propre crédibilité et son propre travail. Il semble « savoir » alors qu’il devrait dire, « je ne sais pas, mais j’en ai parlé avec des physiciens et peut-être que l’on pourrait expliquer ceci par cela, mais… ».

  23. KLR le 01 Sep 2011 à 9:01 23

    @ mahaut :
    Merci pour votre témoignage, je comprends votre conclusion. On a le sentiment que cette expérience vous a laissé une certitude très forte.
    Comment l’utilisez vous au quotidien pour vaincre l’ambiance matérialiste et travailler plus activement en spiritualité ?
    Est-ce que cette certitude vous a laissé une motivation plus forte ?

  24. MH le 02 Sep 2011 à 16:08 24

    Votre expérience, Mahaut, comme l’expérience que d’autres de mes amis ont vécues, montre, en ce qui me concerne, qu’il existe un « moi » autre que le corps, que ce corps n’est pas le « moi », qu’il est « autre »…
    J’ai vécu moi-même une « décorporalité », lors d’une séance de sophrologie… J’étais « collée au plafond » et j’étais si bien!!!! Un bien-être que je n’ai jamais connu autrement, de ma vie!
    Cela m’a paru si naturel, si évident, d’être « autre chose que mon corps »!
    Faut-il le prouver autrement?

  25. mahaut le 05 Sep 2011 à 22:41 25

    Entre le moment où j’ai fait cette expérience de NDE, de sortie de mon corps, puis du livre de Dr Moody sorti en 1974, qui m’a confirmé dans mon expérience, et jusqu’à ce congrès de 2006 :

    « L’Expérience de Mort Imminente : Premières rencontres internationales, Actes du Colloque de Martigues (France) 17 juin 2006 »

    où se trouvaient : DR Raymond Moody psychiatre, (Etats-Unis), PR Pim van Lommel cardiologue, (Pays-Bas), DR Sam Parnia, médecin soins intensifs, (Royaume-Uni), DR Mario Beauregard, chercheur en neurosciences (Canada), DR Sylvie Déthiollaz, chercheur en biologie moléculaire (Suisse), DR Jourdan, médecin généraliste (France), DR Charbonier (France) médecin anesthésiste réanimateur, (Ces actes de ce colloque sont sur Amazone)

    la recherche sur les NDE a fait un grand bon et de nombreuses personnes commencent à parler plus librement de la leur.

    Le médecin français : le docteur Jean-Jacques Charbonier est médecin-anesthésiste- réanimateur, qui, après avoir travaillé pendant de nombreuses années dans différents secteurs de sa spécialité : SAMU, services d’urgences, soins intensifs, exerce actuellement son métier dans une grande clinique toulousaine et donne des conférences dont le thème principal est la NDE : CNRS, facultés de médecine, INSA.

    Et j’ai continué de comprendre grâce à lui ce qui m’était arrivé :

    http://www.dailymotion.com/video/x8jvun_jeanjacques-charbonier-nde-13_webcam
    http://www.dailymotion.com/video/x8jwhu_jean-jacques-charbonier-nde-2-3_webcam
    http://www.dailymotion.com/video/x8on6a_nde-par-le-dr-j-j-charbonier-3-3_tech

    Je signale aussi 3 vidéos suite à une émission en milieu hospitalier, diffusée sur ARTE, qui m’ont fait aussi avancer dans la compréhension des phénomènes que j’avais vécus.

    http://www.dailymotion.com/video/x3u6am_voyages-dans-l-au-dela-nde-emi-mort_tech#from=embed
    http://www.dailymotion.com/video/x3uiqc_voyages-dans-l-au-dela-nde-emi-mort_tech
    http://www.dailymotion.com/video/x3v0vi_voyages-dans-l-au-dela-nde-emi-mort_tech

    – Des cours sur les expériences de mort imminente à l’Université du Troisième Age de SHERBROOKE (Québec) commencent même, avec cette nouvelle rentrée. (Les vendredis de 13 h 30 à 15 h 30, du 30 septembre 2011 au 2 décembre (2011 durée : 20 heures)
    Dont voici le Contenu du cours : « L’étude des expériences de mort imminente (EMI) est des plus fascinantes et des plus significatives. Les personnes qui les ont vécues sont si nombreuses qu’elles font maintenant l’objet d’études cliniques et de recherches scientifiques sérieuses. Quel est l’état de la recherche sur le sujet ? Comment les interprète-t-on ? Les explications matérialistes tiennent-elles la route ? Est-ce une preuve empirique de la survie de la conscience ? Quelles sont leurs convergences et divergences avec les croyances des grandes religions ? Comment permettent-elles d’accueillir la mort avec sérénité ? Les réponses à ce questionnement seront illustrées par de courts témoignages vidéo. »…. c’est loin, je ne sais si cette info pourra servir ??

    Les NDE : c’est VRAIMENT DANS L AIR !!! bientôt, nous en saurons beaucoup plus…..

  26. mahaut le 05 Sep 2011 à 23:30 26

    A l’occasion de cette NDE, je vais essayer ici de circonstancier de qui m’est advenu. Jusqu’alors, j’avais vécu, traversée dans ma chair par des fonctions corporelles essentielles, vitales et maternelles, comme tout le monde. Ce jour là, étais-je dans un état mental particulier je ne sais. J’étais heureuse d’avoir mis au monde un enfant et de ce nouveau compagnonnage qui m’était offert ? C’est une vraie grâce d’avoir pu vivre ce moment de connaissance,….

    Je n’ai pas rêvé ces faits, j’ai vécu réellement dans la « spatialité » une situation inédite, où je me suis retrouvée un peu comme dans une « situation de gémellité » : je savais que c’était mon corps sous moi, et que c’était bien moi qui me trouvais aussi au plafond..

    Dans les rêves, alors que le corps est allongé et endormi, à partir de la pensée, on voit des scènes. Où on peut être partie prenante dans ces scènes, où on ressent des sensations, où on voit sans les yeux, où on accomplit des actions. On peut connaître des situations de cauchemars ; de rêve lucide, où on a la conscience de rêver, et où on résout des questions existentielles ; des rêves prémonitoires (possibilité de vivre à l’avance, quelque chose qui se produira exactement comme cela après). Etre au plafond, c’était rien de tout cela, c’était vivre comme une situation de gémellité…

    Qu’étais-je ? Un paquet d’atomes ? Un tas de matière ordonnée avec des phénomènes électriques et des réactions chimiques, où muscles et organes dépendent d’influx nerveux pour fonctionner. Où, le cerveau contrôle toutes les fonctions vitales, les systèmes nerveux central, périphérique et autonome, sorte de filtre, ou d’émetteur récepteur. Ma conscience au plafond ne pouvait plus piloter mon corps…. sur la table.

    La première partie du travail obstétrical commençant vers 22 H, a été rude, avec une expulsion à 01 H 50, où la douleur est un signal d’alerte indiquant à notre cerveau que quelque chose d’inhabituel se passe à l’intérieur du corps et don de la vie. Suite à ma perte de masse corporelle, j’ai connu un premier choc thermique, j’ai grelotté en dépit de la moiteur de la nuit, en ce mois d’août.. Mon corps n’a pas été suffisamment recouvert, et au bout d’un certain temps, j’ai ressenti un très grand froid froid s’installer en moi. Avec cette délivrance, j’avais dû perdre environ 10 à15 % du poids que je faisais avant 01 H 50. Pour ce qu’il en est du cerveau qui représente 2 % de notre poids total et qui consomme 20 % de notre énergie, il a dû faire face à un choc en gérant le stress de mon corps animal et il a dû être en manque…. Le stress est un phénomène complexe et habituel pour notre corporéité, après avoir donné naissance, j’ai été en paix, mais mon corps a dû peiner pour retrouver son nouveau rythme de vie.

    Dans cette perte corporelle, il faut tenir compte de la perte d’un certain volume de sang pendant le temps du travail et perte qui a perduré à un certain rythme pendant quelques heures suivantes. Au début je le voyais sous moi, alors que j’étais allongée sur la table, et puis après, quand du plafond, je voyais la scène de mon corps étendu, et la mare grandissante…..

    Il y a eu une rupture dans l’échange interne de mes ressources corporelles. Avec environ 6 litre de sang, quel volume exactement ai-je perdu ? Une quantité inhabituelle… obligeant mon corps à survivre autrement. Mon corps a en plus subi une chute de son approvisionnement en oxygène, par le biais de la perte sanguine et une perte de fer. Je n’ai ressenti aucune difficulté respiratoire ni cardiaque. Soudainement, je me suis seulement retrouvée au plafond

    Perception par les sens / appareil locomoteur
    Il est clair que lorsque je n’ai plus vu la scène à l’horizontal à travers mes yeux et qu’une partie de moi-même s’est retrouvée au plafond, mon corps était inerte. Je n’avais plus eu la vitalité d’appeler pour obtenir de l’aide, j’avais senti ma vitalité s’enfuir…. Mes commandes volontaires ne fonctionnaient « probablement plus », je m’éprouvais comme un corps vivant, mais ne pouvant pas porter secours à moi-même..
    J’avais conscience que c’était une situation inhabituelle conduisant à la mort, si personne ne venait s’occuper de moi. Au plafond, je n’étais plus branchée avec mon système sensoriel pour me tenir informée de mon corps et je n’avais plus de système moteur de mon corps, sinon j’aurais réussi à bouger avant ma d écorporation. Au plafond, j’avais une grande impression de légèreté, à la différence du corps que l’on ressent quand on l’habite, et qui a toujours des besoins auxquels, il faut répondre, qu’il faut gérer avec sa volonté et ses connaissances.

    Il me restait mes fonctions cognitives, j’avais le sens de la spatialité, j’avais bien conscience de vivre une aventure inhabituelle, hors normes.

    Qu’est ce que la conscience ? Comment fonctionnent les souvenirs ?

    J’étais consciente. A partir de mes souvenirs, j’étais capable de faire le constat de ce qui m’arrivait, de traiter ces nouvelles informations et donc d’associer… : La relation entre le saignement et la mort a été mise en évidence très tôt dans l’histoire de l’humanité. Les Egyptiens avaient identifié le sang comme source de vie et siège de l’âme.

    Je n’avais pas d’émotions particulières sur cette situation, je l’éprouvais comme un nouveau type d’expérience, une capacité d’adaptation. J’acceptais l’idée de mourir, j’étais dans un état de bonheur, sachant que de « nouvelles aventures » allaient m’advenir, j’étais dans un état d’ouverture. J’étais tranquille, je ne me révoltais pas, ma vie continuait.

    J’ai repensé à ma vie, mais ne l’ai pas réellement vu défiler. J’ai eu l’occasion de faire 2 fois cette expérience de défilement de scènes de notre vie, dans des situations d’extrême danger. L’une justement avant cette décorporation. Je conduisais ma voiture, j’étais dans une descente, mes freins ont lâché, j’ai utilisé toutes mes force et toute mon attention pour limiter les dégâts…!!. J’ai vu effectivement ma vie défiler, tout en pensant, que c’était vraiment dommage d’être venue au monde, sans pouvoir finir d’élever mes enfants, et de devoir mourir si jeune, et de tout ce que j’aurais pu encore faire.

    Quand les 2 infirmières sont entrées, j’avais trouvé curieux de me trouver au dessus d’elle, et qu’elles passent sans me remarquer au plafond. Puis, quand, elles se sont affairées auprès de mon corps, depuis là-haut, je n’avais aucune conscience sensorielle, mon corps n’était qu’un bloc. J’ai vu l’une des infirmières sortir et revenir avec une perfusion, puis j’ai vu qu’elles s’affairaient pour piquer mon bras et poser cette perfusion.

    Soudainement, au bout de combien de temps ? Je ne sais, cela a dû être rapide, j’ai eu conscience de quitter le plafond, j’ai senti que cette partie de moi, consciente entrait dans mon corps. J’ai éprouvé la rencontre de ce qui était au plafond et de ce qui était sur la table. Ensuite, ma conscience s’est entièrement éprouvée à l’intérieur de mon corps, j’ai ressenti mes activités corporelles et surtout, j’ai pu revoir ce qui se passait dans la salle, à travers mes yeux, à l’horizontal, allongée et bien vivante…. J’étais « réunie »….

  27. ari le 08 Sep 2011 à 5:55 27

    Ce qui est frappant dans les récits de NDE, c’est que ce n’est pas «d’en-bàs, je voyais cette partie de moi» ou «d’en-bas, je me voyais au plafond».
    Le centre de perception et de cognition serait donc inversé !

  28. Cogitons le 08 Sep 2011 à 18:07 28

    Ce qui est frappant, c’est que ça se passe toujours d’en haut. Et pourquoi pas d’en bas? D’en dessous? De l’intérieur du plancher… avec sortie par le sous-sol?
    La « conscience sans corps » serait-elle soumise à une force gravitationnelle ascendante? Ou existe-t-il des cas de décorporation par dessous (je plaisante un peu, mais la question est conceptuellement intrigante, quelle que soit l’explication ultime de ce phénomène)?
    Cela me rappelle un peu la prière levée les yeux au ciel, vers un « Dieu » qui n’est probablement pas « là-haut »…

  29. lm le 09 Sep 2011 à 9:25 29

    La supposition d’une force gravitationnelle ascendante qui serait à l’inverse de la force gravitationnelle terrestre me semble intéressante !
    Et cette “conscience sans corps” aurait-elle été retenue par le plafond ?
    Et s’il n’y avait pas eu de plafond ?

  30. mike le 11 Sep 2011 à 15:32 30

    c’est comme en rêve il n’y a pas de spatialité je pense… le récit nous oblige à donner par la suite une disposition des choses pour la compréhension des scènes vécues… c’est une supposition.

  31. Stéphane le 19 Mar 2012 à 23:50 31

    Il existe encore un autre chemin que les NDE permettant de montrer que certains processus de conscience ne sont pas dépendants du corps : celui-ci consiste à observer l’activité de la « pensée pure », à savoir l’activité pensante qui permet de former les « concepts purs ».
    L’observation rigoureuse de ce type spécifique d’activité pensante, qui peut être réalisée par tout un chacun (bien qu’elle soit très exigeante) et qui n’a rien de mystique, permet de découvrir que celle-ci est entièrement AUTO-DÉTERMINÉE (il ne faut pas aller chercher des causes extérieures au phénomène observé qui le déterminerait, pour en saisir précisément, de manière claire et transparente, chaque enchaînement). Ne dépendant et n’étant déterminée par rien d’autre qu’elle même, l’activité du penser pur n’est dès lors pas déterminée non plus par le corps ou par le cerveau.
    La description de cette démarche de recherche et de ses résultats a été publiée en 1894 (!) par Rudolf Steiner dans sa « Philosophie de la Liberté ».

  32. Cogitons le 21 Mar 2012 à 17:12 32

    Je ne comprends pas ce que peut signifier: « Ne dépendant et n’étant déterminée par rien d’autre qu’elle même ». Cette entité serait donc détachée du monde des causes et des conséquences ? Immune, donc, à toute influence (cause) extérieure ? Simple observatrice ? Comment dans ce cas pourrait-elle avoir la moindre liberté, la moindre individualité, la moindre caractéristique propre ? D’où cette entité proviendrait-elle, et comment interagirait-elle avec le cerveau ?
    Pourriez-vous donner un exemple de ce qu’est un « concept pur » et par rapport à un concept « impur » ?
    Sur quelles bases empiriques peut-on affirmer qu’un processus de conscience n’est pas dépendant du corps ?
    Que l’on puisse observer en soi, le produit (l’outptut, pour employer un terme informatique) de telle ou telle « routine cérébrale » produisant, depuis l’inconscient, telle ou telle pensée émergeant soudain dans le champ du conscient, c’est une chose. Mais cela n’implique ni ne démontre en rien que « l’observateur » n’est pas lui-même un processus cérébral.

  33. le cerveau le 20 Jan 2013 à 18:11 33

    moi j y crois ! bravo a mahaut il faut des gents comme eux pour dire la verite car il n y a que eu qui peuve prouver et non autre qui non jamais eu cette magnifique experience et qui en parle je n ai jamais eu d experience m ai j y crois il faut mettre les non croyant de coté trop compliquer pour eu ! il y verront bien par eu meme le moment voulu ! merci a mahaut

  34. leo le 17 Juil 2015 à 18:42 34

    Dans la continuité de l’étude publiée dans le Lancet, l’étude prospective AWARE vient de publier ses premiers résultats dans la revue de la société européenne de réanimation (Resuscitation Journal).

    A la différence de l’étude de 2001 (Van Lommel et al.), il n’y a pas eu de suivi des patients après leur arrêt cardiaque. L’étude testait l’hypothèse d’une conscience toujours active alors qu’aucune information ne pouvait être enregistrée par le cerveau. Le suivi des patient reste un élément important dû fait du changement « positif » que vit la personne suite à une NDE et cela quelque soit sa culture ou sa croyance. Ce changement peut prendre plusieurs années comme on le voit dans l’étude publiée dans le Lancet en 2001.

    Ce changement apparaît comme une double prise de conscience, à la fois pour ici et maintenant (par ex. vers plus de souci des autres) et pour après (« l’autre-monde » devient une évidence et très souvent la peur de la mort disparaît). Et tout ceci après une perte de connaissance de quelques minutes ! Une perte de connaissance, vraiment 😉

    L’introduction de l’article sur l’étude AWARE a été traduite en français:
    http://www.e-ostadelahi.fr/eoe-fr/du-nouveau-sur-le-front-de-la-vie-apres-la-mort/ (dans la partie commentaires)

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