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L’étudiant à la belle vie

Par , le 28 Août. 2009, dans la catégorie Pratiques - Imprimer ce document Imprimer
étudiante dans une bibliothèque

Il est des jours où l’on se sent inspiré, où les événements les plus anodins de la vie prennent une signification profonde, comme apportant des réponses opportunes à des questions dont on n’est même pas conscient de se les poser. C’est une de ces conversations insignifiantes qui m’a éclairé de manière édifiante sur une maxime d’Ostad Elahi. Il s’agit de ce précepte de prime abord surprenant affirmant que « le véritable plaisir est de renoncer au plaisir du soi impérieux ». Et cette réflexion s’amorça par la conversation banale suivante :
Je ne me verrais pas faire comme toi, c’est quand même trop dur de recommencer ! ». La réflexion n’est pas neuve, et n’appelle jamais qu’un consensuel « oui, c’est vrai, mais il faut bien… », accompagné d’un hochement de tête approbateur pour toute réponse. Je me suis jusqu’à maintenant prêté plusieurs fois à l’exercice. Mais cette fois, par esprit de contradiction peut-être, avec l’intention de surprendre sans doute et avec une pointe d’inspiration sûrement, je réponds après un petit temps de réflexion : « En fait pas vraiment, je dirais même que c’est plus agréable que l’an dernier. En réalité ça se passe plutôt bien, je me sens bien ! ».

A ce stade, il me faut expliquer en deux mots la situation. Je suis un étudiant en médecine qui, comme beaucoup d’autres, a du mal à se faire violence pour ses études et se retrouve de temps en temps face à de cuisantes désillusions. Et c’est précisément ce qui m’est arrivé l’an passé. J’ai passé le concours de l’internat, un examen portant sur un programme important et dont le classement détermine les choix d’orientation de carrière. Or je ne suis pas parvenu au cours de l’année de préparation à m’extraire des distractions du monde étudiant et inhérentes aux jeunes de mon âge. Tout cela, bien évidemment, au détriment de mes études et au final, mes résultats s’en sont ressentis. La remarque de mon ami qui a déclenché ma réflexion vient du fait que l’on ne peut pas stricto sensu rater cet examen : au pire, en cas d’ambitions élevées, on a un rang qui ne nous permet pas de faire exactement ce que l’on veut ; ce qui était mon cas. Par conséquent, peu enclin à recommencer encore une année après 6 ou 7 ans d’études assez intenses, la plupart des gens n’ayant, comme moi, pas réussi à lutter contre la tendance à préférer la fête aux études et en ayant subi les conséquences optent pour cette alternative, c’est-à-dire qu’ils se satisfont de leur rang, renonçant par là à un projet professionnel plus ambitieux. Mais cette année, j’ai décidé de recommencer.

Et j’ai décidé de ne me faire aucun cadeau, décrété l’état de tolérance zéro envers moi-même. Ce que j’entends par là est essentiellement de ne plus céder à la tentation de toutes ces activités, certes naturelles chez un étudiant de mon âge, mais qui, dans le contexte, deviennent chronophages pour un temps qui m’est compté. Pour en faire une liste non exhaustive, je veux parler de prendre du temps pour sortir avec mes amis, écouter de la musique, lire, regarder « juste 10 mn la télévision » – ces 10 mn étant le plus souvent décuplées et consacrées à regarder des programmes sans intérêt que je n’aurais évidemment aucune envie de perdre du temps à regarder en dehors de périodes de révisions. Ces activités ne sont bien évidemment pas « mauvaises » en règle générale, mais deviennent pénalisantes dans le contexte qui est le mien, à savoir celui de la préparation d’un concours particulièrement difficile. Je ressens que mon devoir, devoirs envers moi-même et par rapport à toutes les opportunités que j’ai eues dans ma vie, est d’utiliser ce temps pour faire mes études consciencieusement. Le besoin de voir des gens, de se défouler, s’amuser, se détendre, certes légitimes, me paraît incompatible avec la tâche à laquelle je m’attelle. Fort de cette décision, je me suis fait un programme minuté et ambitieux auquel je ne déroge que très rarement. Et dans l’optique de prendre à la gorge un de mes défauts les plus criants, la paresse, qui m’a fait perdre d’innombrables heures l’année passée, je me lève et me couche tôt, toujours aux mêmes heures donnant ainsi moins de prise aux envies de sortir le soir ou de lire des heures en m’endormant tout en gardant une bonne hygiène de vie.

Après quelques mois de ce régime draconien, je peux d’ores et déjà en voir les effets : je me sens plus efficace, plus concentré… mais de manière plus inattendue, également beaucoup plus heureux. D’où la réponse qui m’a échappée, qui exprime un sentiment dont je n’avais alors pas encore pris conscience. Je me rends compte réellement de ce paradoxe : l’an passé, je me suis accordé plus de liberté, mais finalement, je n’ai pas passé une année agréable. En effet, chaque soir, je me couchais avec une boule dans le ventre, la boule de la mauvaise conscience. Celle qui nous tient au moment où en faisant le soir un rapide bilan de la journée écoulée, on se rend compte qu’on n’a pas été « à la hauteur » (de ce qu’on doit faire, de ce qu’on s’impose à soi-même ou de ce que les autres attendent de nous). Et tous les soirs, une seule conclusion s’imposait : une fois encore, je n’avais pas travaillé suffisamment, je n’avais pas atteint les objectifs que je m’étais fixés pour la journée – et d’ailleurs, ces objectifs étaient toujours à court terme, sans cohérence dans leur ensemble – et plus le temps passait, plus je me sentais éloigné de l’idéal que je cherchais à atteindre, que ce soit en termes de sérieux ou en termes de connaissances et d’entraînement.

Alors qu’au contraire, cette année, je ne m’accorde rien, je passe la journée dans mes livres, je ne sors pas, j’ai annulé mes vacances et comble de l’astreignant pour moi, je me lève tous les matins à 6h, de mon propre chef… Et malgré tout ça, malgré la renonciation à tout ce qui fait le charme de « la belle vie estudiantine », c’est maintenant que j’ai la belle vie ! Maintenant que je me suis mis au travail, que mon énergie tournée vers l’objectif que je sais être le bon au fond de moi, que je ne me consacre plus qu’à mes études, toutes ces informations que j’ingurgite me passionnent ; et plus je m’y plonge, plus je me rends compte que je ne voudrais échanger ma place pour rien au monde. Et c’est là la première chose qui est inhabituelle dans la réponse que j’ai donnée à mon ami : en général, quel que soit le champ d’étude, les étudiants se plaignent de leur condition. Ainsi que le dit le dicton : « l’herbe paraît toujours plus verte chez le voisin ».

Mais j’ai « la belle vie » plus encore parce que je me rends compte aujourd’hui de ce paradoxe que j’ai exprimé plus haut : plus je travaille et me prive, et plus je nourris ce sentiment d’effectuer mon devoir et par conséquent, j’ai fait disparaître de la manière la plus logique qui soit la fameuse « boule dans le ventre ». Je ne m’en étais jamais fait la réflexion jusque là, mais en y regardant de plus près, j’en vois la conséquence flagrante : j’ai moins de stress, je suis plus heureux dans la vie de tous les jours, je me réveille le cœur plus léger, en meilleure disposition pour aborder une journée studieuse et je me couche le soir, épuisé mentalement pour sombrer dans ce sommeil profond et réparateur que la sagesse populaire nomme « le sommeil du juste ». Fort de cette prise de conscience, ma motivation et mon sérieux sont renforcés, ce qui me sera bien utile dans la mesure où la fatigue et la lassitude me rattraperont inévitablement à certaines périodes durant les mois qui précéderont l’échéance.

Au final, je ne vois que rarement mes amis et passe mes jours sur les chaises des bibliothèques… Et plus je persiste dans cette voie, plus je me sens épanoui et détendu, en particulier sans ce sentiment de culpabilité lié au fait que je m’accordais des récompenses que je savais au fond de moi n’avoir pas méritées.

C’est à cet instant que cette maxime d’Ostad Elahi que j’ai cité en introduction me revint à l’esprit. Je me rappelle l’avoir lue quelques fois sans vraiment me figurer ce dont il s’agissait : « le véritable plaisir est de renoncer au plaisir du soi impérieux ». Et j’en ai maintenant l’illustration : j’ai renoncé, dans la mesure de mes capacités, à tous ces petits plaisirs et distractions, qui une fois encore, ne m’apparaissent dans l’absolu en aucun cas comme répréhensibles, et qui sont même à mon sens nécessaires au bien être physique et psychologique (en évitant les excès, il va sans dire) d’un jeune de mon âge, mais qui dans ce cas ne sont pas conciliables avec le but que je me suis fixé, jusqu’à en être devenus nuisibles l’année passée. Et je vois clairement, dans le renoncement à ces actes régis par le principe de plaisir, le renoncement au plaisir du soi impérieux évoqué par la maxime : je suis plus heureux, et c’est de plus dans cet état de quiétude que je suis en mesure de réfléchir sur moi-même, mon comportement, mes actes, avec une efficacité dont je ne me rappelle pas avoir jamais fait preuve auparavant.

Bref, j’ai la belle vie… et utile en plus : aussi bien au plan de mon parcours professionnel que de ma réflexion sur moi-même.


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12 commentaires

  1. KLR le 31 Août 2009 à 23:01 1

    Bravo pour cette leçon de courage et de motivation. Je pense que votre année d’étude supplémentaire en aura d’autant plus de valeur.
    J’aime ce moment de rentrée en septembre car je ressens une énergie, un élan propice au travail sur soi : on a plus de volonté, plus de résolutions pour avancer sur ses points faibles… Votre expérience va dans ce même sens, c’est encourageant et réjouissant ! bonne chance

  2. Della le 01 Sep 2009 à 10:53 2

    Merci beaucoup pour cette description très juste du sentiment de satisfaction sereine que l’on ressent quand on puise au fond de soi-même la volonté de renoncer (ponctuellement) aux petits plaisirs chronophages, et ce afin d’accomplir son « devoir » et de concentrer toutes ses forces vers le but que l’on s’est fixé. Cela peut concerner effectivement des objectifs généraux et essentiels comme celui des études (et de l’internat) mais aussi des petits objectifs plus modestes et plus quotidiens. Ainsi, pour moi qui ai beaucoup de difficultés à effectuer des rangements, le fait de renoncer, par exemple, au plaisir doux de la lecture afin de ranger mon bureau qui croule sous les dossiers obsolètes et factures périmées, me procure également un plaisir profond : celui de la légèreté de la bonne conscience et de la victoire contre des démons intérieurs sournois (la paresse, le laxisme notamment en ce qui me concerne). Effectivement, les plaisirs sont souvent gâchés par le brouillard diffus de la mauvaise conscience alors qu’ils sont ressentis avec plénitude quand ils sont satisfaits après l’accomplissement de ses « devoirs ». Votre témoignage m’a d’ailleurs reboostée et je m’en vais de ce pas ranger mon bureau….. avec plaisir !

  3. Jam le 06 Sep 2009 à 22:21 3

    Eh oui ! cet article donne la pêche, il est extrêmement communicatif. Il donne envie d’essayer de trouver la belle vie et d’être plus serein en s’attaquant aux choses indispensables. D’une sincérité et d’une justesse que l’on ressent au travers de ces expériences vécues.

  4. KLM le 09 Sep 2009 à 1:31 4

    Merci ! Une parfaite illustration de comment canaliser sont énergie pour créer une dynamique vertueuse. Car j’imagine que ce régime assidu, tout comme celui de l’année dernière (malgré les pauses TV) fatiguent.
    Mais le rythme, la motivation, l’intention et l’hygiène de vie sont là pour entrainer le moteur. Une petite question il y a cependant une notion de résultat lié à tout parcours d’études, as- tu envisagé une minute que tes efforts ne payent pas? Si oui comment as-tu garder ton cap ? Avais-tu une motivation transcendante ?

  5. NJ le 11 Sep 2009 à 1:35 5

    Et puis surtout comment faire pour continuer sur la lancée et rester motivé après, une fois que l’on a franchis cet objectif « concret et à court terme » ?
    Bien entendu, une fois l’objectif de l’examen ou de l’échéance dépassée, un tel régime de rigueur n’est peut être pas nécessaire … mais « 10 min de télé » par ci, puis « encore 10 min par là » et tout peut vite dégénérer.
    Faut-il se fixer un nouvel objectif alors ? Agir par « devoir » ?

  6. KLR le 12 Sep 2009 à 21:28 6

    @NJ : C’est vrai que la difficulté est sur la durée, et que le laisser aller ne vient jamais d’un coup, mais petit à petit et de façon tellement insidieuse que l’on ne voit pas la pente glissante s’installer…
    On pourrait peut-être imaginer de passer régulièrement des contrats avec soi-même ?
    Il faut une volonté de fer ! en général après un l’effort fourni en vue d’un objectif, il y a la petite voix qui susurre de prendre du repos !
    Et c’est là que les compromis commence. Comme vous dîtes « 10 minutes par ci » « 10 minutes par là »…

  7. Léa le 24 Sep 2009 à 3:17 7

    Merci pour cet article ! j’ai l’impression qu’une ampoule vient de s’allumer au dessus de ma tête! Car oui, tout d’un coup je me souviens de toutes ces fois où je me suis coupée du monde pour me consacrer à mes études: jamais je ne me suis sentie aussi sereine et contente de moi! Mais comme cela est mentionné dans les commentaires de NJ et KLR, dès lors qu’on se relâche, ça peut vite dégénérer, et on oublie vite. Et en effet, c’est comme si cet épisode de ma vie s’était éclipsée de ma mémoire.

    J’ai depuis peu (un an) terminé mes études et suis entrée dans une nouvelle étape de ma vie: la rechercher d’un travail et la constitution d’une carrière professionnelle. Plutôt que de me fixer comme nouvel objectif celui de trouver un travail fixe et qui me convienne et d’agir en conséquence, j’ai passé une année en stage, accompagné de petits boulots, et j’ai surtout consacré BEAUCOUP de temps à me faire plaisir – et, vous l’aurez compris, je ne parle pas ici du « véritable plaisir » évoqué dans la maxime d’Ostad Elahi citée dans l’article. Pourtant, dans ma situation, la recherche d’un travail devait être ma priorité absolue et aurait dû occuper l’essentiel de mon temps libre. Mais ça n’a pas été le cas. Je me suis trouvé bien des excuses, je ne culpabilisais souvent même pas. Mais le résultat a été sans appel: confusion, mal-être, et pas de travail à l’arrivée !

    Cet article m’a vraiment motivée à mettre en place un véritable plan d’attaque pour atteindre mon nouvel objectif. Je me sens prête à faire de plus d’efforts, à revoir mes priorités, et à devenir un « jeune professionnel à la belle vie ». Merci pour le coup de boost !

  8. kheira le 03 Juin 2010 à 22:13 8

    la vie La vie n’est ni noir ni rose, c’est un mélange de 2 choses : Malheur et Bonheur…
    Alors ouvre ton coeur pour vivre comme une fleur.

  9. Torvia le 02 Juil 2010 à 20:51 9

    Cet article m’a bouleversé car je m’y suis complètement identifié, pour la partie de la paresse toutefois. Je passe aussi un concours cette année mais contrairement à cette étudiante en médecine, tout rang n’est pas classant, ce qui rend la tache plus difficile. Je suis exactement au stade, où je me suis accordé tous les plaisirs les années passées et il faut que je me mette réellement au travail. Or comme souligné dans l’article, il est difficile de passer de ce stade, à celui d’un étudiant rigoureux, ayant un programme et le respectant. Comment faire pour pouvoir effectuer cette transition le plus rapidement afin de perdre le moins de temps possible? Par où commencer?…

  10. GDN le 05 Août 2010 à 1:30 10

    Je n’ai jamais préparé de concours, mais je suis dubitatif, je pense qu’il faut s’autoriser un minimum de détente pour souffler un peu et s’oxygéner les neurones, même dans des conditions aussi difficiles que les CPGE : A ne vouloir travailler que comme un forcené : On finit tôt ou tard par craquer, par déprimer.

    L’excés n’est bien entendu pas la solution : Moi-même je ne vois et ne rencontre personne en dehors de la fac et c’est un choix qui m’est imposé et non voulu, je me balade simplement en ville, je vais sur internet, et bien que je dispose de beaucoup de temps, cela n’a pas empêché un échec en ce qui concerne mon 2nd M2 RECHERCHE de mathématiques :

    Je veux bien resserer l’étau, mais jamais je me priverai autant que TJ :

    Les études déterminent certes un objectif professionnel, qu’il ne faut pas perdre de vue, mais je veux pour autant vivre aussi en dehors de mes études, profiter du cadre des villes universitaires où je vis.

    Je me demande bien si le paradoxe de TJ s’applique bien à tout le monde, ou seulement à des bêtes de concours qui sont seulement assoiffées par les meilleurs écoles et les meilleurs places.

  11. GDN le 05 Août 2010 à 1:52 11

    Il ne faut pas seulement être carriériste ou s’engager dans n’importe quoi, encore faut-il aimer ou être passionner par le métier qu’on fait : Car, à faire un métier qui ne nous plaît pas et pour lequel on n’est pas motivé, on finit tôt ou tard, par se casser les dents, sauf pour les métiers de routine où on se fait chier.

    Et sur ce, j’ai un gros problème : Devenir maître de conférence, comme je le souhaite, est relativement difficile : Sélection parfois à l’entrée du M2, sélection pour les allocations de recherche, concours sur thèse pour devenir MDC :

    Ce métier a tout pour me convenir, même si le salaire qui va avec n’est vraiment pas à la hauteur.

  12. Torvia le 13 Août 2010 à 10:24 12

    @ GDN : Je comprends le raisonnement qui consiste à dire qu’il ne faut pas tomber dans l’excès, et je suis d’accord, car dans quelque situation que ce soit, tout est question d’équilibre.
    Par contre, pour ce qui est de dire que travailler comme un forcené, entraine forcément un craquage et une déprime. J’ai réussi un concours déterminant dans ma vie après quatre tentatives, la plupart des gens me disant que ce n’était pas fait pour moi, et que je perdais mon temps. Avec du recul, non seulement je suis épanouis dans cette voie actuellement, mais ces soit disants échecs ont été d’un enrichissement sans commune mesure. J’ai gagné en humilité, en connaissance de soi, en volonté et en persévérance. C’est comme si ces quatres années m’ont servi de catalyseur, accélérant l’acquisition de ces amendements. Ces derniers me sont plus qu’utiles dans la vie de tous les jours, car je mieux préparer pour gérer des moments difficiles.
    Aucun effort n’est perdu, même si le résultat n’est pas celui escompté! Peut être qu’en élargissant sa perception de la contrainte, on peut alors s’apercevoir que TJ ne s’est aucunement « privé », bien au contraire!

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