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L’argument de l’impuissance
Les « arguments » invoqués en faveur de l’existence d’un Dieu ne se présentent pas toujours comme des démonstrations en forme, de pures déductions rationnelles. Pascal évoquait un « Dieu sensible au cœur » qu’il opposait à la froide abstraction forgée par les philosophes et les savants. La cible était claire : l’histoire de la métaphysique regorge de figures rationnelles de Dieu (« Premier moteur immobile », « Cause première », « Nécessaire par soi », etc.). Envisagées comme prémisses ou conclusions d’une démonstration par A plus B, elles ont toutes les chances de nous laisser de marbre. Comment y reconnaître, en effet, le Dieu vivant, le « Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob » ? Peut-on prier la « Cause de soi » ? Tombe-t-on à genoux, plein de crainte, face à l’idée de l’infini, ou d’un être souverainement parfait ? Devant un tel Dieu, disait le philosophe Heidegger, l’homme ne peut ni chanter ni danser…
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