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Vu à la télé

Par , le 4 Déc. 2011, dans la catégorie Articles - Imprimer ce document Imprimer
télévision

Le Journal télévisé de France 2 met souvent au programme de son édition de 13h. un « sujet » touchant des phénomènes de sociétés. Ce jour-là, il était question d’enfants que des handicaps divers empêchaient de suivre une scolarité normale. Parmi ces enfants, un petit garçon d’environ 11 ans. Je crois me souvenir qu’il s’appelait Nicolas.

Durant les années habituellement consacrées à la primaire, il n’avait pu faire que de brèves incursions à l’école : deux jours, trois jours, une semaine tout au plus plus dans une année. Il faisait partie de ces enfants qu’on appelle « hyperactif ». Mais à son hyperactivité, déjà très difficile à gérer, il ajoutait une violence telle qu’elle le rendait dangereux pour lui-même et pour ses petits camarades. Les uns après les autres, les instituteurs avaient baissé les bras et ses parents s’étaient résignés à essayer de lui donner un semblant d’éducation à la maison. Une vidéo le montrait jouant dans le jardin et se jetant avec violence par terre.

Puis suivaient d’autres images : Nicolas participant avec enthousiasme à une partie de foot, ou jouant tout à fait normalement avec des petits camarades de son âge. Que s’était-il passé ? Quelle thérapie était-elle venue à bout des troubles qui l’avaient jusqu’alors empêché de mener la vie d’un enfant normal. La question était posée à Nicolas. Voici à peu près sa réponse : quelqu’un m’a fait comprendre que j’étais trop agité, trop violent et que cela faisait du mal. A moi et aux autres. J’ai compris et j’ai appris à me contrôler ». Un peu surpris, le journaliste lui a alors demandé : « Mais tu te contrôles tout le temps ! » « Oui », a répondu Nicolas, avec un grand sourire, « et je me sens beaucoup mieux ».

Chacun saura apprécier la simplicité et la force de cette petite histoire vraie.


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12 commentaires

  1. SB le 04 Déc 2011 à 14:26 1

    C ‘est drôle que je lise cela aujourd’hui, alors qu’hier je ne me suis contrôlée en rien, et ai laissé complètement libre cours à plein d’aspects négatifs de moi-même, sans volonté de me maîtriser …cela faisait longtemps que je n’avais pas autant fais du grand « n’importe quoi ». Et évidemment, dans ces cas là, il y a quelque chose en moi qui se sent mal. Et l’inverse peut être aussi vrai : en ce qui me concerne, j’ai toujours dit qu’une certaine forme de discipline m’offrait une grande liberté et une énorme joie. Tout comme Nicolas, « on se sent beaucoup mieux ». On voit la vie bien différemment. On se sent fort et prêt à affronter n’importe quelle épreuve. Quelle belle leçon que cet enfant nous donne ! Comme quoi la vraie maturité n ‘a rien à voir avec l’âge physique; en effet il y a une sincérité et une vérité chez les enfants que l’on se cache souvent à soi-même et que l’on refuse de voir ou d’écouter.

  2. mahaut le 05 Déc 2011 à 22:30 2

    Pour vraiment comprendre de quoi, il en retourne au sujet de cet enfant, son handicap, sa violence, son hyperactivité, j’aurais bien aimé connaître le lien et regarder cette vidéo et appréhender ce sujet. Je vis depuis 10 ans parmi des publics d’enfants et adultes handicapés. Dans ce petit encart, je n’y ai pas de points de repères, pour me faire une opinion correcte.

    Il est dit :
    1) il était question d’enfants que des handicaps divers empêchaient de suivre une scolarité normale. Parmi ces enfants, un petit garçon d’environ 11 ans.
    2) Durant les années habituellement consacrées à la primaire, il n’avait pu faire que de brèves incursions à l’école : deux jours, trois jours, une semaine tout au plus plus dans une année

    Il existe des CLIS 1, 2, 3, 4, (Classe pour l’Inclusion Scolaire). pourquoi n’y a-t-il pas été accueilli ? Il est à préciser qu’une situation de handicap n’implique pas nécessairement une scolarisation en CLIS. Dans la mesure du possible l’enfant concerné peut être scolarisé en classe ordinaire, avec éventuellement des aides spécifiques; ou à l’inverse parfois vers des établissements plus spécialisés permettant une prise en charge plus adaptée du handicap…..

    Après ces précisions, en fait, je crois comprendre que l’enfant doit savoir déjà lire ? alors, il n’est pas cet enfant que l’on laisse ici supposer. Il a déjà su se « contenir », « être pris en charge par des instituteurs ».

    Pour qu’un enfant puisse bien grandir, il faut d’abord que les parents se soient pris en charge eux-mêmes. Je suppose que le vrai progrès dans cette affaire est du côté de celui des parents…. Ils ont su trouver la bonne méthode et la mettre en jeu…. et l’enfant va mieux parce qu’il a été compris dans ses besoins vitaux, l’enfant a compris aussi qu’il lui appartenait de coopérer en se maîtrisant. Il a échangé sur ce sujet et cela a fait partie de la thérapie.

    Ma conclusion : pauvre enfant qui a dû attendre 11 ans pour que ses parents sachent faire avec leur enfant !!! Toute éducation commence par s’éduquer soi-même.

  3. SB le 06 Déc 2011 à 11:10 3

    Il est vrai en effet que dans beaucoup de cas, un certain type de comportement chez les enfants ou adolescents provient directement ou indirectement de la façon dont ils ont été éduqués, ou dont on s’est occupé d’eux ou non d’ailleurs; et que l’ éducation comme vous dîtes, commence par s’éduquer soi-même. En effet, l’enfant est une véritable éponge. Mais je ne suis pas sûre que cela soit le seul critère qui détermine la nature de l’enfant. Il y a des parents formidables qui peuvent avoir un enfant très difficile, et je pense que d’autres facteurs ont dû jouer pour faire de l’enfant ce qu’il est. Chaque cas est particulier, tellement particulier, qu’il est difficile de faire d’une raison une généralité.

  4. mahaut le 08 Déc 2011 à 12:11 4

    @SB

    C’est vrai que tout enfant est particulier et qu’il est difficile de faire une généralité, et il n’y en a pas du reste, chacun a besoin de beaucoup être aimé afin de trouver son sens ! j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de « sensationnalisme » à présenter ce cas et d’en parler. Surtout avec ce papillon rouge « Vu à la TV », qui m’a fait voir rouge ! Trop d’incertitudes dans le cas présenté pour avoir une opinion correcte, je ne suis pas sûre que cet enfant devenu majeur apprécierait ce type d’article sur lui.

    C’est très difficile de parler ! Il faut se rappeler dans le même ordre d’idées, comment Bruno Bettelheim avait incriminé les mères alors que les mères ne sont pas dites aujourd’hui responsables du processus autistique.

  5. Agathe le 14 Déc 2011 à 0:09 5

    J’aime beaucoup le « je me contrôle tout le temps » et bravo ! Parce qu’à bien y réfléchir, si je rapporte l’histoire à moi-même, face aux pulsions qui m’agitent moi, adulte, à longueur de journée, je dois les contrôler … allez, soyons fou, 3 fois sur cent !
    Le reste du temps je suis pire qu’un petit enfant « hyperactif », habitée de pulsions hyper nuisibles : je médis, je jalouse, j’envie, je broie du noir ! Autant d’activités oh combien dangereuses pour mon âme et ma dignité humaine…
    Alors, ce petit Nicolas a une force de volonté que j’admire, il a compris via une pratique certaine la nécessité de se maîtriser pour « aller mieux » et pour retrouver sa vraie nature.

  6. mia le 16 Déc 2011 à 23:56 6

    @Louise
    Cette histoire vraie est un clin d’oeil bien sympathique pour toute personne qui a tenté d’améliorer son comportement, ses paroles envers les autres. Ca a l’air simple et facile : Nicolas comprend, il voit quoi faire, il l’apprend, il le fait, tout s’arrange !
    L’enfant a un comportement déplacé face à son contexte et il gêne les autres. Il est d’ailleurs probablement lui-même gêné mais l’histoire ne le dit pas directement : quand Nicolas termine par « je me sens beaucoup mieux » on peut envisager qu’il était lui aussi gêné donc. La maîtrise de lui-même passe par l’entraînement une fois la prise de conscience faite, ce qui demande volonté et efforts répétés.
    Le potentiel de cet enfant est énorme et il me donne envie d’essayer sur moi pour voir si ce conte de fées pourrait m’arriver aussi… 🙂

  7. igloo le 18 Déc 2011 à 17:46 7

    Il est intéressant de voir que cet enfant, du haut de ses 11 ans, non seulement se contrôle mais se contrôle tout le temps, ça paraît surhumain mais il le fait, et c’est comme ça qu’il a trouvé un équilibre. C’est intéressant comme modèle pour les adultes, intéressant aussi pour les parents de savoir que cette capacité existe chez un enfant aussi jeune.

  8. adissam le 19 Déc 2011 à 10:36 8

    Je trouve intéressant comment de simples mots peuvent capter notre attention et susciter réflexion.

    J’ai remarqué que plus on fait attention à certains points plus on en remarque (une qualité chez les autres, un regard positif ou un geste attentionné,…).

  9. mahaut le 20 Déc 2011 à 23:26 9

    A lire les différents commentaires, je me suis demandée comment étaient faites mes pensées, par rapport aux autres commentateurs ?

    1) en lisant cette histoire, je me suis demandée comment c’était possible, et avaisfaréférences à tous ces enfants au comportement difficile que j’avais pu rencontrés dans des institutions pour handicapés

  10. Adler le 21 Déc 2011 à 17:04 10

    @mahaut

    Je partage votre point de vue, l’histoire présentée dans ce texte ou dans le documentaire paraît bien idyllique, et que sait-on vraiment de cette histoire sinon ce que le réalisateur d’un reportage de quelques minutes aura bien voulu montrer?

  11. Suraj le 05 Fév 2012 à 17:44 11

    Ta conclusion : pauvre enfant qui a dû attendre 11 ans pour que ses parents sachent faire avec leur enfant !!! Toute éducation commence par s’éduquer soi-même.
    @Mahaut : moi aussi, prof d’école, je travaille auprès d’enfants, et bien souvent je pense que s’ils bénéficiaient d’un meilleur encadrement chez eux, d’un meilleur environnement familial, nous aurions moins de difficultés à leur permettre d’acquérir les apprentissages nécessaires à leur vie d’adultes.
    Mais, heureusement ! j’ai aussi 3 enfants, élevés dans l’amour tous les 3. Alors qu’aujourd’hui l’un s’apprête à embrasser une carrière de chirurgien et fait preuve de volonté et de courage, l’autre garçon, à l’inverse, n’a pas continué ses études après la 4ème et refuse toute tentative de formation… Alors ? Je me suis dit bien trop souvent « je n’ai pas su trouver la bonne méthode ! je n’ai pas su l’éduquer… »
    Mais j’ai appris à ne pas reporter la faute sur les autres, sur les enfants « trop fainéants », les parents « trop laxistes » je vois bien que chacun arrive avec son acquis personnel, qu’il n’y a pas de recette toute faite, que ce qui a été facile avec l’un ne l’est pas pour l’autre, c’est qu’il faut chercher encore, développer davantage ses capacités d’empathie, de bienveillance, de patience, de valorisation, de modélisation… Ils sont là tous ces enfants, pour nous faire travailler sur nous-mêmes, ils sont notre laboratoire d’expériences. C’est terrible de « rater » l’éducation de son enfant, en même temps c’est utile pour réussir celle des élèves qui nous sont confiés.

  12. nova le 25 Sep 2012 à 18:36 12

    @Alder et mahaut
    Je suis d’accord avec vous
    Il existe de nombreux centres spécialisé pour ce genre de services

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