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Portraits du soi impérieux (1) : une éthique de la transformation

Portraits du soi impérieux 1

Voici le premier article d’une longue série consacrée à la pratique de l’éthique, et plus spécialement à l’identification de la source principale de nos tendances anti-éthiques : le soi impérieux. La Voie de la Perfection en propose une définition précise :

« une puissante énergie psychique, nuisible à l’âme, produite dans notre inconscient psychique par l’activité de nos points faibles caractériels, et qui se traduit au niveau de notre moi conscient par des pulsions, des désirs et des suggestions anti-éthiques et anti-divins ».

Le paradoxe est qu’en opposant à nos démarches éthiques la résistance la plus acharnée, le soi impérieux constitue en même temps la condition opératoire du perfectionnement spirituel. De ce point de vue, il pourrait bien être notre meilleur ennemi. Il est donc urgent que nous nous familiarisions avec lui, en tâchant d’abord d’en dresser le portrait, ou plutôt une série de portraits ; l’expérience montre en effet qu’il est multiforme, et qu’il ne cesse de renaître. Comment en détecter les manifestations ? Sous quels visages le reconnaître ? Et d’abord, de quelle éthique parle-t-on ?

L’éthique minimale et l’éthique statique

Il existe une sorte de minimum éthique qui relève plus de l’habitude sociale que d’autre chose : c’est une éthique qui consiste en gros à ne pas tuer, ne pas voler, et à respecter un certain nombre de règles afin d’être accepté par la société. Si l’on s’arrête à ce niveau, il n’y a pas de question à se poser tant qu’il n’y a pas « mort d’homme », ou du moins, tant qu’il n’y a pas de remise en cause patente des convenances sociales et des règles habituelles de politesse (insultes, ingratitude grossière, vantardise, manque de discrétion manifeste, absence affichée de toute compassion et de tout sentiment de solidarité, etc.). C’est une éthique minimale et tout extérieure qu’il faudrait plutôt appeler savoir-vivre, ou, pour employer le mot des pédagogues « savoir-être » : être poli et respecter les règles qui rendent possible la vie en commun, sans autre but que de vivre agréablement avec ses semblables ou d’améliorer la rentabilité des entreprises. Cette éthique a certes son utilité sociale, mais elle reste superficielle. Si l’on se limite à ses principes, on considère en réalité que les marques extérieures de moralité sont plus importantes que l’état d’esprit intérieur : il suffit d’être modeste, il est inutile d’être humble ; il suffit d’avoir du tact et de la délicatesse, il n’est pas vraiment nécessaire d’être compatissant ; il suffit d’être poli, et on a le droit de mépriser intérieurement autrui ; il suffit de cacher sa joie, mais rien n’interdit de se réjouir secrètement de son échec ; il suffit de rester discret, et rien n’empêche d’en dire du mal quand il n’est pas là.

Cette éthique tout extérieure mérite à peine le nom d’éthique tant elle est exclusivement liée à l’intérêt social : c’est la peur du gendarme ou la peur de déplaire qui m’empêchent de faire le mal, c’est le désir de plaire, d’être admiré ou de réussir socialement qui me poussent à faire le bien. Pour avoir réellement une valeur, il faudrait que ces comportements extérieurs soient fondés sur une réalité intérieure. C’est bien la raison pour laquelle on admire la sincérité chez les autres (« Il avait l’air vraiment touché… ») ; c’est aussi la raison pour laquelle on est parfois heureusement surpris de se voir soi-même capable d’éprouver profondément quelque sentiment noble.

A un niveau plus profond se trouve l’éthique qui nous vient de notre éducation. Elle nous permet de respecter facilement un certain nombre de principes qui nous ont été inculqués dès l’enfance (ou acquises au cours des vies passées). Ainsi certains portent en eux une ou plusieurs qualités très positives sans être engagés dans une démarche éthique active : par exemple ils ne mentent jamais, ou ils sont d’une honnêteté scrupuleuse, ils ne cèdent jamais à la paresse, ou encore ils sont naturellement serviables sans avoir à fournir pour cela d’effort particulier. Ces qualités sont certes précieuses, mais si elles sont le fruit de l’éducation reçue plutôt que d’une démarche volontaire, elles restent comme isolées et figées. On peut très bien ne jamais mentir (parce qu’on a été comme programmé pour cela) mais être par ailleurs un parfait égoïste et refuser de faire le moindre effort pour s’améliorer. Les qualités qui nous viennent de l’éducation sont réelles mais elles relèvent d’une éthique statique : elles sont données à l’avance et il en va de même pour nos défauts. On est ce qu’on est, on ne se refait pas, ce qui fait qu’on néglige les notions de progression et d’effort conduisant à une véritable transformation de soi.

L’éthique du perfectionnement

Il est une éthique d’un autre ordre, une éthique de la transformation ou du perfectionnement dont les objectifs et la pratique s’étendent largement au delà des exigences de l’éthique minimale et de l’éthique statique que nous venons de décrire.

Le but de l’éthique du perfectionnement n’est pas seulement d’assurer un ordre social qui rende possible la vie en commun, il ne s’agit pas non plus de respecter un principe par habitude, sans vraiment comprendre, simplement parce qu’on nous a appris à le faire quand nous étions enfant. C’est une éthique de la transformation dont la fonction est de nourrir l’âme humaine pour la faire croître et progresser jusqu’à en transformer radicalement la substance. Cette éthique tout intérieure ne s’oppose pas à l’éthique sociale habituelle. Bien au contraire elle l’englobe et lui donne une dimension plus profonde et plus authentique. Pratiquer cette éthique est le moyen qui nous a été donné pour développer notre connaissance de nous-même et du monde. Ne pas la pratiquer, c’est du coup rester dans une sorte d’enfermement et d’immobilité inconsciente et égoïste, confortable en apparence, mais peu productive et au bout du compte terriblement morne, puisqu’elle ne nous fait pas évoluer intérieurement.

La pratique de cette éthique approfondie repose sur une sensibilité affinée. Plus on développe sa sensibilité éthique, plus on se rend compte du travail qui reste à faire sur soi car plus le niveau d’exigence est élevé. C’est une pratique qui demande du courage car on ne peut l’aborder qu’en commençant par reconnaître en soi des défauts qu’on n’aurait jamais pensé avoir. On s’aperçoit avec étonnement qu’il y a tous les jours mille façons subtiles de « tuer », de « blesser », de « voler », autrement dit de léser les droits d’autrui, sans que rien n’y paraisse. On commence à prêter attention à ces petits riens qui recèlent pourtant tout un monde de connaissance pour peu qu’on fasse l’effort de les analyser. Retenons simplement pour l’instant que la pratique de l’éthique consiste concrètement à lutter activement et sans relâche contre la pression anti-éthique que nous percevons de plus en plus clairement en nous au fur et à mesure que notre sensibilité s’affine.

La vie comme occasion éthique

Évitons toutefois d’emblée le malentendu : on se tromperait si on imaginait que la perspective présentée ici suggérait simplement une éthique du pinaillage, s’obstinant à couper les cheveux en quatre et à créer des cas de conscience artificiels. Affiner sa sensibilité éthique, ce n’est pas simplement mettre une loupe sur les divers recoins de notre vie intérieure pour le plaisir de l’introspection, c’est plutôt un état d’esprit, une hypothèse de départ sur la façon dont on a décidé de mener sa vie. Il s’agit de vivre une vie normale au sein de la société, avec une famille, un travail, la recherche du bien-être, de la réussite sociale, etc. ; mais il s’agit dans le même temps d’y infuser une dimension différente et de vivre cette vie comme une occasion de transformer son âme par la pratique de l’éthique. Cette dimension ne vient pas se surajouter à mon existence comme un hobby ou une activité optionnelle, elle en fait intimement partie et l’imprègne tout entière en touchant à ma vision du monde. Dans cette perspective, l’éthique n’est pas un moyen mis à ma disposition pour vivre mieux : c’est la vie qui est un moyen mis à ma disposition pour me développer éthiquement.

Cette conception de l’éthique est inséparable d’une conception spirituelle de l’existence : elle prend sens dans la mesure où elle est tendue vers un idéal de perfectionnement de l’être. Nous ne sommes pas destinés à rester tels que nous sommes mais nous portons en nous un potentiel de perfectionnement qui nous permettra à terme de rejoindre le Créateur. La vie terrestre n’est donc pas une fin en soi mais une étape nécessaire dans un processus plus large de transformation et de maturation spirituelle qui doit nous conduire vers notre but.

Dans cette optique, la pratique de l’éthique du perfectionnement[1] est le moyen qui m’est donné de nourrir mon âme afin de la maintenir en bonne santé, de lui éviter les diverses maladies qui peuvent l’atteindre et de lui assurer une croissance harmonieuse en développant en moi les vertus proprement humaines : altruisme, bonté, générosité, respect des droits de chaque être et de chaque chose, juste humilité, juste regard sur les choses, indulgence, sincérité, noblesse d’âme, courage, volonté, force de caractère… — toutes ces vertus humaines étant appliquées de façon juste, équilibrée et adaptée à chaque circonstance.

[1] Les principes de l’éthique au sens où nous l’entendons sont accessibles à tous et correspondent aux principes fondamentaux et universels de l’ensemble des religions révélées.

Rencontre avec le soi impérieux

Cela se passe un peu comme dans les jeux vidéo. Après le niveau 1 de l’éthique (l’éthique minimale), nous passons au niveau 2, dans un monde qui présente des traits communs avec celui du niveau 1, mais qui est plus vaste et plus complexe, avec des règles supplémentaires et de nouveaux personnages. De fait, dès qu’on envisage l’éthique sous l’angle un peu approfondi que nous venons de décrire, on fait très rapidement la rencontre d’une nouvelle figure intérieure : le soi impérieux. Nous parlions plus haut de la pression anti-éthique qu’on ne manque pas de percevoir dès qu’on cherche à affiner sa sensibilité. Cette pression, c’est précisément le soi impérieux, notre adversaire éthique. Qu’on en soit conscient ou non, il agit en nous en permanence, il est à l’origine de toutes nos pulsions, de toutes nos actions, de toutes nos émotions et de toutes nos pensées anti-éthiques. Sa première caractéristique est d’être insaisissable. Silencieux et discret, il sait se faire oublier pour prendre à notre insu les commandes de notre être. Cet ennemi intérieur a toutefois son utilité. Il nous pousse à faire le mal, mais ce n’est pour autant pas une substance mauvaise. On verra que tout en s’opposant à nous, il est indispensable à notre progression, de la même façon que les microbes sont à la fois une menace pour le corps et nécessaires au renforcement de son système immunitaire, ou comme le frottement du sol constitue à la fois le frein et la condition nécessaire au mouvement de la roue.

 

Le but de cette série d’articles est de brosser un portrait de cet adversaire intérieur avant de donner quelques conseils pratiques et quelques pistes de lutte. Il se fonde essentiellement sur des analyses d’expériences vécues, dont on trouvera les récits au fur et à mesure du développement. De fait, un discours purement théorique sur le soi impérieux n’aurait pas grand intérêt car tant qu’on n’a pas sérieusement abordé la lutte contre lui, on ne peut véritablement prendre conscience de sa présence. Le concept de soi impérieux s’appuie toutefois sur un modèle théorique élaboré, celui d’Ostad Elahi. Dans le cadre de ce modèle, loin de la représentation populaire du « petit diable » qui agit en nous, et loin des discours culpabilisants sur la corruption de la nature humaine, le concept de soi impérieux constitue un outil dynamique et formidablement efficace de progrès éthique et spirituel.


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17 commentaires

  1. MH le 15 Oct 2019 à 12:42 1

    Excellent article !
    J’aime beaucoup la façon de présenter le soi impérieux: c’est très facile à comprendre !
    Merci beaucoup

  2. f le 15 Oct 2019 à 13:22 2

    Quel article formidable
    merci

  3. Charlotte le 15 Oct 2019 à 18:33 3

    Merci pour vos analyses et je me vois alors encore au niveau de l’éthique minimale et statique (pas sûre non plus) et les diverses façades de mon soi impérieux sont toujours bien cachées.
    J’espère pouvoir arriver à l’éthique du perfectionnement avec l’aide de l’Un.

  4. marie madeleine le 17 Oct 2019 à 9:27 4

    Merci beaucoup à l’auteur de nous donner à lire et réfléchir un article captivant. Cette manière très précise et très juste de « classer » notre comportement éthique m’a instantanément fait réaliser combien je fonctionne allègrement dans le niveau 1, minimum syndical, satisfaisant en apparence. Et rien que la première lecture m’a immédiatement révélé une clef pour changer d’état d’esprit et passer à la vitesse supérieure dans ma pratique quotidienne de l’éthique : développer ma compassion, mon altruisme … nécessite de sortir de ma zone de confort, de ma routine de comportements. Cela consiste pour moi à sortir d’un état d’autosatisfaction implicite que je me découvre ce matin en lisant votre article. Je vais m’y mettre immédiatement et j’attends avec impatience la suite de l’article pour avoir d’autres éclairages pour dynamiser et orienter ma pratique, niveau 2.

  5. adissam le 17 Oct 2019 à 17:06 5

    Pourquoi suis-je là ? Que dois-je faire ?

    « Dans cette perspective, l’éthique n’est pas un moyen mis à ma disposition pour vivre mieux : c’est la vie qui est un moyen mis à ma disposition pour me développer éthiquement. »

    Dans l’ouvrage la Voie de la Perfection, le Pr. Elahi détaille cette étape qui correspond au « cycle des fondamentaux ». Ce que j’ai compris, c’est que mon devoir ici est d’accomplir ce cycle.

  6. KLR le 18 Oct 2019 à 9:56 6

    Merci pour cet article qui aborde le travail de lutte contre le soi impérieux sous un jour très parlant. Je me suis reconnue dans l’éthique niveau 1, et je vois à quel point les moments où je passe à l’éthique niveau 2 sont rares dans la journée. En attendant le temps passe ….

  7. A le 20 Oct 2019 à 21:01 7

    Très bel article qui permet d’approfondir la réflexion
    Merci

  8. XYZ le 28 Oct 2019 à 20:44 8

    Magnifique article!
    Un premier portrait hyper réaliste du soi impérieux qui m’a aidé à poser le cadre de la réflexion. Avec déjà beaucoup de détails, argumentations et exemples auxquels je n’avais jamais pensé avec clarté et méthode comme vous le faites…
    Un grand merci !

  9. Mike le 28 Oct 2019 à 20:57 9

    Vous dites : il est à l’origine de toutes nos pulsions, de toutes nos actions, de toutes nos émotions et de toutes nos pensées anti-éthiques.
    J’avais la notion qu’on vit essentiellement dans notre ego alimenté par notre ça mais pas forcément toujours sous le coup de pulsions du soi impérieux, car il y’a des pulsions du ça légitime et non toxique?
    Pourriez-vous préciser merci.

    1. Etienne le 31 Oct 2019 à 13:27 9.1

      C’est vrai que si j’analyse une journée type, je note des manifestations ponctuelles de mon soi impérieux, mais j’ai l’impression que le reste du temps, c’est mon ça qui est aux commandes (et quelques fois ma raison saine j’espère !)
      Mais Bahram Elahi précise bien le fait que nous sommes constamment gouvernés par notre soi impérieux: https://www.youtube.com/watch?v=iCctDLCp2fk
      J’imagine donc que notre mode de fonctionnement habituel au niveau de l’ego doit être composé d’un mélange ça / soi impérieux, dont la proportion est fonction de l’activité de nos points faibles caractériels. De telle sorte qu’à part de rares moments  »connectés », notre pensée est continuellement teintée de soi impérieux (mais qui est trop  »dilué » pour qu’on le ressente aisément)

      1. mahaut le 04 Nov 2019 à 13:31 9.1.1

        Dr B. Elahi rajoute, juste après cette assertion « sauf ceux qui luttent contre »… donc, si je comprends bien ceux qui luttent contre sont comme des personnes qui appuient comme sur un bouton électrique pour voir plus clair.
        En ce sens, si nous persévérons dans nos efforts, nous avons tout de même le « joker » et n’oublions pas l’effet divin, pour nous permettre un peu plus de clarté, que le voile se désépaississe, cela revient à utiliser notre libre arbitre et à notre liberté.
        Aussi, quand on aime on ne compte pas,
        Alors, courage ! et luttons par amour.

    2. kbld le 02 Nov 2019 à 12:25 9.2

      @Mike
      L’adjectif qualifie ici tous les noms. La règle de l’accord générique au masculin est très utile en français, mais ne sert pas lorsque tout est masculin ou féminin, auquel cas il faut regarder le sens de la phrase.

      1. mike le 04 Nov 2019 à 0:16 9.2.1

        Merci pour cette leçon de grammaire, je voulais m’en assurer que c’est bien dans la qualification ‘anti-éthiques’ que l’on reconnait les manifestations du soi impérieux.

  10. kbld le 03 Nov 2019 à 14:09 10

    @Etienne
    Bahram Elahi ne dit pas que nous sommes « constamment gouvernés » par le soi impérieux mais que nous sommes « tout le temps sous la domination du soi impérieux, sauf ceux qui luttent contre » (7’36). Cela me semble très différent. D’une part, parce qu’il y a un « sauf ». D’autre part, parce « domination » est moins fort et ne signifie pas que l’instance de décision derrière chacun de nos actes est le soi impérieux (seul).
    Dans La Voie de la perfection, Bahram Elahi parle du soi impérieux comme d’une énergie « omniprésente », mais précise aussi qu’on est « prisonnier de notre ego », qui est « mû principalement par l’énergie du couple ça-soi impérieux ». De même, l’auteur explique qu’en cas de putsch émotionnel (et donc pas de manière général), le soi impérieux (seul) asservit notre volonté et a le champ libre. Cela me semble rejoindre l’extrait vidéo et entrer en contradiction avec l’idée que le soi impérieux (seul) gouverne tout le temps.
    Après, on remarque que l’extrait est traduit en anglais par « constantly ruled », mais je ne pense pas que cela remet en question le sens clair des écrits de Bahram Elahi, la logique et ce qu’il dit lui-même en français avec la subtilité et la précision naturelles de cette langue.

    1. Etienne le 28 Déc 2019 à 18:54 10.1

      @kbld: merci pour votre réponse détaillée. Votre remarque sur la différence entre « être gouverné » et « être dominé » par le soi impérieux ne m’apparaissait pas claire, jusqu’à ce que je lise cet extrait du Guide Pratique – Fondamentaux du Perfectionnement Spirituel, de Bahram Elahi.
      Il y est écrit: « Tout être humain doué de raison et de discernement produit en permanence dans sa psyché une énergie négative nuisible à son âme. Cette énergie psychique est à l’état de potentiel et s’active tantôt par des sollicitations intérieures, tantôt par des sollicitations extérieures. Quand cette énergie s’active et remonte au niveau du moi conscient, on parle de ‘soi impérieux’ ou ‘d’agissement du soi impérieux' » (p.72, note de bas de page 2).
      L’énergie donnant naissance au soi impérieux est donc constamment produite dans notre psyché, mais non constamment activée. L’analogie qui me vient à l’esprit est celle d’un volcan qui produirait en permanence dans sa chambre magmatique (psyché) de la lave en ébullition (soi impérieux à l’état potentiel), et qui connaîtrait à des fréquences plus ou moins importantes des éruptions volcaniques – de type effusif ou explosif – (soi impérieux à proprement parler) à la surface/atmosphère terrestres (moi conscient).

      1. Mike le 05 Avr 2021 à 13:25 10.1.1

        Oui ça me semble plus juste.
        Et on retiendra quand même que l’ego, lui, occupe notre moi conscient en permanence.

  11. Danielle le 12 Nov 2019 à 10:34 11

    Merci pour cet éclairage stimulant, il m’apporte de l’énergie pour faire des efforts dans la lutte contre le soi impérieux.

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