Ostad Elahi magistrat

Ostad Elahi à l’honneur à l’Académie des Sciences morales et politiques

7 réponses

  1. Wilhelm
    8 décembre 2013

    Félicitations à Soudabeh Marin.
    Ces deux ouvrages remarquables que j’ai lu avec beaucoup d’intérêt m’ont permis de mieux comprendre l’apport d’Ostad Elahi à l’Ethique, au Droit et à la pratique du droit.
    On y trouve de nombreuses expériences vécues par Ostad Elahi, placées dans leur contexte historique, qui illustrent comment il vécut au quotidien l’exercice de sa profession de magistrat avec les exigences de la fonction et la dimension juste et humaine au sens le plus profond que son exercice requérait.
    Dans le second tome j’ai notamment retenu cette citation d’Ostad Elahi :
    « Un jour, lorsque j’étais procureur, un paysan pauvre m’aborda sur le chemin du bureau et me demanda où il pouvait trouver le procureur. Je lui dis : « dites-moi ce qui vous amène, je suis le procureur ». Il répondit : « Non, je Veux lui parler à lui, en personne. Vous n’êtes pas le procureur, quand on voit le procureur on tremble de peur ! ».
    Je me suis alors rendu compte de la distance qui avait été instaurée entre les simples gens et les « responsables » de l’administration ».
    J’ai depuis relu plusieurs fois cette citation, et chaque fois que je relis ces mots je leur trouve un sens ou une tonalité différents. En plus des sens les plus évidents, il en est de plus subtils, plus cachés, comme différents niveaux d’analyses entraînant par là-même différents niveaux de compréhension.

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  2. ame.technophile
    8 décembre 2013

    Un prix bien mérité… Brvao++

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  3. Mia
    8 décembre 2013

    Deux ouvrages formidables qui sont un enrichissement et un apport important à mes propres recherches. Un prix de renom et une reconnaissance publique qui montrent l’intérêt porté à ces publications.
    Merci beaucoup

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  4. juliette
    8 décembre 2013

    C’est une belle nouvelle et une consécration bien méritée pour son auteur et pour ces deux livres magnifique à la fois philosophiques, culturels, historiques et spirituels. J’ai trouvé l’analyse de Soudabeh Marin de la vie et l’oeuvre d’Ostad Elahi d’une grande précision, profonde et fine. Elle nous fait découvrir le parcours de cet homme d’exception, grand érudit, grand spirituel et d’une grande modernité. La lecture de ces ouvrages m’a fait ressentir le souffle du savoir, de la conscience, de l’éthique et de la grandeur d’âme.

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  5. cla ra
    8 décembre 2013

    Chapeau pour ces recherches et le travail remarquable effectués !

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  6. Wilhelm
    9 décembre 2013

    Par rapport à mon commentaire précédent, j’aimerais partager d’autres raisons qui m’ont fait aimer ces livres.

    Tout d’abord, la carrière d’Ostad Elahi, son exercice de la fonction de magistrat et les évènements et épisodes qui l’émaillent et l’illustrent sont expliqués et décrits dans le contexte historique, religieux, légal et sociologique de l’Iran à travers plusieurs époques différentes [et notamment la seconde guerre mondiale et l’occupation de l’Iran par les Alliés] et sous l’influence de plusieurs civilisations étrangères issues de pays comme la France, l’Angleterre, la Russie, les Etats-Unis, etc.
    Les professionnels du droit, dont je fais d’ailleurs partie, apprécieront sans doute la qualité de l’analyse juridique aux confins et confluents du droit civil (Français, Allemand), du droit de Common Law Anglo-saxon (Anglais, Américain) et du droit religieux iranien, ainsi que du droit moderne iranien issu des influences précitées.

    Le contexte économique et bien entendu l’influence sous-jacente de la production du pétrole et de son exportation avec les jeux d’influence étrangère que l’on peut imaginer y sont décrits avec intelligence et minutie et donnent le cadre général de la situation économique et financière du pays à l’époque et commandent la mise en place de l’exercice de certains droits très spécifiques comme le droit douanier iranien et ses influences occidentales. C’est alors à nouveau l’occasion développements pertinents, précis, documentés et exacts sur ce droit.

    A de nombreuses reprises dans les deux ouvrages on trouve des telles réflexions incidentes de rare qualité sur des points de droit ou des blocs de droits, sur des raisonnements juridiques, et parfois même sur les fondements d’entiers systèmes de droit.

    L’auteur met aussi en évidence le contexte des rivalités sociales et professionnelles, des influences religieuses, et des jeux d’influences multiples qui donnent lieu à des équilibres juridiques délicats à exercer. Des éléments qui sont passionnants à étudier et à comprendre. On se rend alors compte que la juxtaposition de ces droits différents que sont le droit civil, le droit de Common Law, et le droit religieux, s’articulant nécessairement avec un sens de l’éthique que l’on pourrait qualifier d’éthique naturelle ou universelle, qui conduisent le magistrat, souvent solitaire dans l’exercice de ces responsabilités juridictionnelles, à faire preuve de discernement bien sûr, de connaissance approfondie du doit aussi, mais surtout également d’un véritable courage moral et souvent même physique pour rendre une justice serine, honnête et droite dans un environnement où influence et corruption, pressions et manipulations sont monnaie courante.

    L’auteur montre comment Ostad Elahi eut à souffrir de devoir exercer sa profession judiciaire dans un contexte de lois souvent injustes. A tel point qu’il recommanda plutôt la profession de médecin à ses enfants tellement les errements de certains contextes juridiques étaient difficilement tolérables.
    Cependant, exerçant lui-même cette fonction de juge, il ne se déroba pas et en assuma toute la difficulté sans jamais renoncer à la dignité et à la vraie justice, exercée avec discernement, fondée sur des preuves vérifiables et exercée avec compassion. Un exemple…

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  7. mike
    4 avril 2020

    bel effort, belles recherches, très beaux livres qui m’ont donné beaucoup d’effet et qui m’ont permis de rendre plus concret le quotidien d’Ostad Elahi et de réaliser un tout petit peu l’immensité de sa pratique éthique dans un quotidien hostile.

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