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Les deux niveaux de la religion

La Voie de la Perfection, Bahram Elahi

Dans cet extrait de La Voie de la perfection, Bahram Elahi explicite la distinction faite entre les deux niveaux, rituel et spirituel, de la religion. Au delà de la diversité des rituels, la religion y apparaît en son essence comme le moyen pour chaque homme de se relier à Dieu afin de parcourir son perfectionnement spirituel.

Toute religion révélée comporte deux niveaux : l’un extérieur, le niveau rituel, et l’autre intérieur, le niveau spirituel. La religion est en cela comparable à une amande protégée par sa coquille. L’objectif est de traverser la coquille pour obtenir l’amande. Cependant, il arrive qu’on ne voie que la coquille, sans soupçonner l’existence de l’amande. Le but essentiel de tous les grands messagers divins était de sensibiliser les hommes au niveau spirituel de la religion, le niveau rituel n’étant qu’une phase préparatoire.

Le niveau rituel

Le niveau rituel est une phase d’obéissance qui a pour fonction d’assurer l’ordre et la paix sociale et de préparer le croyant à aborder le niveau spirituel. Le niveau rituel comporte à la fois 1) des principes fondamentaux, tels que l’unicité de Dieu ou le Jugement, 2) des préceptes moraux comme ne pas voler, ne pas tuer, ne pas mentir… et 3) des prescriptions usuelles. Les prescriptions usuelles sont de deux ordres : — a) les prescriptions sociales et coutumières concernant la sécurité et le bien-être matériels, à savoir l’ensemble des préceptes sociaux en rapport avec le mariage, la succession, les échanges commerciaux, etc. ; — b) les prescriptions dévotionnelles qui régissent principalement les actes de dévotion tels que les prières rituelles, les jeûnes, les aumônes, les offrandes, etc.

Les préceptes moraux et les prescriptions usuelles encouragent le croyant à résister aux tentations et à s’abstenir de commettre des actes vils. Les prescriptions usuelles varient nécessairement en fonction de l’époque, du lieu, de la culture, du développement intellectuel et de la mentalité des hommes. Ce qui est juste à une époque et dans un contexte donné ne l’est pas forcément dans un autre. C’est pourquoi ces prescriptions sont dites « annexes » par opposition aux principes fondamentaux, qui sont immuables quels que soient le lieu, l’époque ou la culture.

Au niveau rituel, l’étude des textes sacrés se limite souvent à une interprétation littérale, source de contradictions et de confusion. En revanche, au niveau spirituel, on cherche les vérités profondes que recèlent ces textes et, quand on les trouve, on voit qu’il n’y a ni contradiction, ni divergence. C’est donc, entre autres, la réduction de la religion à son seul niveau rituel qui engendre tant de divergences et d’intolérance entre les différentes confessions.

La foi dans les principes de base des religions révélées et la pratique du niveau rituel prépare l’âme du croyant à accéder au niveau spirituel. Si le croyant s’arrête à ce niveau, il obtient le paradis promis par son prophète. S’il s’engage dans le niveau spirituel, il devient candidat à la perfection.

Le niveau spirituel

Celui dont l’âme a assimilé le niveau rituel, soit au cours de sa vie présente, soit au cours de ses vies antérieures, a soif de la Vérité. Il se demande quel est le sens de sa vie, quelle est son origine, quelle est sa raison d’être, etc. Il ne peut plus se contenter du sens littéral des mots. Quelque chose dans son for intérieur réclame d’aller au-delà et d’approfondir sa connaissance du Divin. Il atteint alors le niveau spirituel.

Le niveau spirituel est l’aboutissement et le prolongement du niveau rituel. Son objet est la spiritualité pure, la quête de la Vérité, la vie dans l’au-delà, la connaissance de soi, la connaissance de Dieu… Le niveau spirituel rapproche tous les hommes, quelle que soit leur religion d’origine. Ainsi, de tout temps, au sein de chaque civilisation et culture religieuse, des mystiques authentiques existent[1], qui, tout en respectant l’essence du niveau rituel de leur propre religion, parlent le même langage.


[1] ^Incompris, ils ont souvent été mis à l’écart ou persécutés par les autorités en place et la plupart ont vécu dans une grande discrétion.


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17 commentaires

  1. Wilhelm le 13 Jan 2013 à 18:52 1

    Le chemin est si dur, et il est si beau.

  2. charlie le 13 Jan 2013 à 20:06 2

    Même si je suis issue de deux religions, juive et chrétien orthodoxe, et ayant en plus de la famille musulmane, je n’ai été élevée dans aucune religion. Je me dis, avec du recul, que cela m’a peut-être (je dis bien peut-être) permise de m’intéresser plus ou moins aux diverses croyances à un moment donné de ma vie et de comprendre, en lisant la bible ancien et nouveau testament, le coran, et autres livres d’autres pensées, que le fond est vraiment le même… et que seules changent les modalités d’application des principes de fond. Cependant avec les années, je me rends compte qu’une certaine discipline que peuvent avoir les pratiquants croyants m’aide beaucoup à me remémorer l’existence de Dieu et d’une autre dimension par exemple. Je pense notamment aux prières qui aident beaucoup dans ce monde très prenant à ne pas oublier le principal et à rester « connecté ». Je pense que fréquenter certains lieux riches en émotions, églises ou autre, pas forcément lors d’une messe mais même en dehors, m’aide à m’imprégner d’ondes bénéfiques. D’autres choses que peuvent préconiser les religions et qui font parties du rituel peuvent m’aider à garder le lien, même si ça n’est pas du tout l’essentiel.

  3. Or le 14 Jan 2013 à 0:20 3

    Je trouve également que le fond de toutes les religions se ressemble. Je trouve ce passage très convaincant et important à comprendre dans notre monde ou les gens sont tous d’horizons différents avec des religions différentes. L’essentiel c’est la Source.

  4. mahaut le 14 Jan 2013 à 11:44 4

    Merci pour ce nouveau billet « refaisant le point » :

    dans ce moment où dans notre société, où si on sait encore « d’où on vient » dans la matérialité mais où on ne sait pas du tout où l’on va ?…..

    Notre but ultime c’est de le retrouver : LUI : notre véritable origine !

    LUI qui nous a aimé le premier, qui nous a désiré tels que nous sommes qui nous a fait don de l’existence. S’il ne nous avait pas fait ce don, nous ne serions même pas été là pour en parler, ni savoir que la création existe, ni que Lui existe !

    C’est vraiment INCROYABLE ce don ! Merci MON DIEU, Toi ma racine ! Je me sens vraiment si infime devant Ton immensité, aide-moi à Te plaire, de ma seule force que puis-je ? J’ai besoin de Ton « aimant » moi qui suis si rouillée.

  5. Assai le 14 Jan 2013 à 12:18 5

    Dans un monde de plus en plus intolérant. Où chacun vante son Dieu par rapport aux autres il est bon de se rappeler qu’ils ne sont justes que des reflets de l’Un et qu’il n’y a aucune divergence sur le fond. Il en est le garant !

  6. ia le 14 Jan 2013 à 12:42 6

    J’ai été élevé dans la religion catholique avec première communion, confirmation, messe le dimanche toute l’année sans se poser de question. Ma communion a été un moment de bonheur et j’ai longtemps attendu le moment de la confirmation. Mes ainées me disaient que lors des réunions régulières de préparation avec le curée j’apprendrai toute la vérité ou toutes les vérités. Je ne sais plus, peut-être est-ce je me suis imaginée cela toute seule. J’ai aimé ces moments de débats sérieux et enthousiastes, mais à la fin j’ai été frustrée. Je m’attendaient à tellement plus. Je voulais me rapprocher tellement plus de Dieu. Je pense qu’à l’époque je ne me rendais vraiment pas compte à quel point la pratique était importante je voulais me rapprocher d’un coup, par le simple fait de connaitre des vérités. En même temps, j’ai fini par rejeter l’institution avec un esprit très adolescent de jugement des autres: comment pouvaient « ils » c’est à dire les adultes prétendre être croyants alors qu’ils criaient certainement sur leurs enfants, qu’ils travaillaient dans des institutions mondiaux de finances par exemple que je percevais comme maléfiques, ou qu’ils étaient violent envers leur épouse. Enfin, que des actes et des façons d’être qui ne pouvaient plaire au Christ. Et comment se faisait-il que « moi » j’avais la « bonne » religion et les autres étaient tous des pauvres personnes perdues qui allaient aller en enfer? Les valeurs moraux fondamentaux n’avaient pas de doute pour moi. Malgré mon rejet d’adolescente tardive de toutes ces personnes et leurs prétentions au sein d’une institution qui ne me donnait au fond pas satisfaction dans ma quête (mais qui sait, peut-être avec des personnes plus profondément instruit et avancés dans la religions, ou si j’avais étudié avec plus de sérieux et d’attention, je serais arriver à plus de résultats) mon amour pour le Christ a toujours été intact. Ce sont peut-être toutes ces prières surtout dans ma petite enfance avec ma grand-mère, des prières adaptés aux enfants avant le coucher. Peut-être la régularité et le temps passé dans un lieu dédié à relier les personnes avec le divin. Peut-être la confession et le tête à tête avec le curée qui m’a incité à examiner mes pensées, paroles et actions m’a initié à la réflexion et l’auto-analyse même si petite j’avais toujours du mal à trouver les « bons » péchés à raconter lors de la confessions (il y avait pas mal d’auto-censure). Tout cela a peut-être contribué au sentiment que Christ était dans ma vie. Et lorsque j’étais désespéré et seule et sans confident, je pouvais toujours me tourner vers lui. Et je suis certaine, c’est lui qui m’a aiguillonné vers la Vérité que je cherchais avec tant d’ardeur et de confusion, confusion qui par moment prenait le dessus. Que faire, comment se comporter. J’ai l’impression que cet amour m’a glissé dans l’amour pour d’autres hommes divins. Des souvenirs d’enfance dans lesquelles mes sentiments étaient ancrés j’ai pu m’ouvrir aussi avec la culture religieuse, à travers des connaissances historiques croissantes aussi à me projeter dans d’autres religions et à sentir leur amour et leur ardeur pour leurs hommes divins, leur Dieu. J’observe que les enfants ont cette faculté. A être ému aux larmes en regardant un film de Disney sur Moïse par exemple alors qu’ils sont chrétiens et n’entretiennent pas forcément un lien fort à lui dans cette religion à condition de n’avoir pas été élevé avec des restrictions ou des jugements limitant ou limités. J’ai le sentiment que ces enfants ont des repères.

  7. blanche le 15 Jan 2013 à 16:21 7

    Merci d’avoir rappelé ce passage qui peut être d’une grande utilité dans les discussions éventuelles sur la religion ou, dans mon cas, sur ma pratique religieuse si on m’interroge à ce sujet.
    En effet, cette explication des deux niveaux de la religion est une explication simple et très claire d’une réalité en fait très complexe. De ce fait, je trouve qu’elle est un excellent moyen d’expliquer ou de faire comprendre ce qu’est la dimension spirituelle de la religion et dans quelle démarche on est engagé. Dire en quelques mots : « Voilà, la Religion a deux dimensions : l’une rituelle et l’autre spirituelle, et c’est cette dimension qui est intéressante et que moi je recherche » est un bon angle d’explication.
    Je dis cela, car personnellement c’est ce qui m’est arrivé : un jour, quelqu’un m’a dit que « dans la religion il y a deux dimensions, l’une exotérique, l’autre cachée, intérieure » et cela m’a beaucoup éclairée et m’a fait comprendre que c’était cela que je cherchais.

  8. f le 16 Jan 2013 à 11:21 8

    Merci pour ce nouveau billet
    Pouvez-vous s’il vous plait m’ expliquer dans la phrase
    des principes fondamentaux, tels que l’unicité de Dieu ou le Jugement

    Le mot ou est a un poids tres importnant .

  9. henry le 17 Jan 2013 à 2:39 9

    @f
    D’après ce que je comprends, il s’agit du Jugement ou évaluation finale dont ont parlé les envoyés divins, un point justement commun aux religions (comme l’Unicité du Créateur dans les religions monothéistes, ou la notion de compte, que l’on récolte là-bas ce que l’on a semé ici, etc.).

    De plus, selon Ostad Elahi, à la mort, une forme de « fin du monde » individuelle, l’âme qui n’a pas atteint sa perfection peut être gardée dans l’intermonde pour y continuer son perfectionnement.
    La question qui en découle, et que j’oublie souvent de me poser: mais sur quels critères serai-je jugé alors ? Sur le rituel ou le spirituel ? Ou les deux ?

  10. Diane le 19 Jan 2013 à 13:19 10

    @f
    Si j’ai bien compris, votre question sur le « ou » ? En fait, l’article cite 2 principes fondamentaux : l’Unicité de Dieu (l’efficace en toute chose c’est Lui, sans son effet, rien ne se produit et son effet est toujours positif, Il est présent en toute chose et en tout point de l’univers), et le Jugement (il existe un compte pour chacun, personne ne sera laissé pour compte, c’est la Justice avec un grand J). Mais il y a d’autres principes, notamment la survie de l’âme dans l’au-delà pour que le Jugement puisse se faire, l’altruisme, le respect des droits d’autrui…

  11. abambul le 20 Jan 2013 à 3:40 11

    Merci beaucoup. J’ai le livre chez moi, et pourtant ça me fait très plaisir qu’on me suggère aujourd’hui de lire ce passage en particulier!

  12. juliette le 21 Jan 2013 à 1:39 12

    Je trouve que la notion du niveau spirituel explique merveilleusement cette pulsion incontrôlable, au moins au début, un élan vers un besoin de recherche de vérité, une soif qui va au delà des principes de base, malheureusement trop souvent inexpliquées et que l’on nous apprend quand on est petit. C’est cette pulsion puissante et impérative qui m’a poussé a ne plus me satisfaire de ce manque d’explication, d’engager une poursuite vers une envie de réponses justes, à un besoin de nourritures que me réclamait, je peux dire, maintenant, mon âme. Je sentais qu’elle me tirait hors de son niveau de base, mais vers un niveau fort, intense, inéluctable. Et Oh, surprise, j’ai découvert, au travers de nombreux livres lus, mais essentiellement au travers de la pensée d’Ostad Elahi et de « La Voie de la Perfection », que cette poursuite ne se faisait pas dans un au delà impossible à traduire pour moi, mais dans mon quotidien terrestre, avec ces deux maîtres mots : attention et intention. C’est vrai que ça change la vie de découvrir son but sur cette terre, qu’on a un libre arbitre qui nous sert de moteur/conducteur, et que même si on roule avec du diesel, on doit se donner les moyens d’arriver à destination.

  13. kbld le 26 Jan 2013 à 2:53 13

    @f @Diane

    Effectivement, le « ou » n’est qu’une tournure du français. Il signifie que l’unicité de Dieu et le Jugement sont des principes fondamentaux mais que ce ne sont pas les seuls ni les deux principaux. Cela signifie que ce sont deux exemples à égalité avec d’autres. Mais on peut aussi penser que si ce sont ceux-là qui sont cités, c’est qu’ils sont spécialement utiles pour nous à retenir.

    Cependant, il me semble que l’altruisme et le respect des droits font partie des préceptes moraux et non des principes fondamentaux, ces préceptes moraux découlant de principes fondamentaux, comme la Justice divine (dont le Jugement semble être le corollaire). En effet, je pense que ce sont des préceptes établis pour nous, être humains, et non des vérités vraies sans avoir égard à un monde donné. Mais cela ne doit pas avoir tant d’importance.

    Sinon, au sujet de principes fondamentaux, on peut trouver sur ce site une conférence donnée par B. Elahi intitulée « Quelques principes fondamentaux » où justement il en donne quelques uns.

    @ juliette

    Votre texte est joli.

  14. marie le 03 Fév 2013 à 13:34 14

    Ces explications sur les deux dimensions de la Religion permettent aussi de comprendre et de se souvenir de l’importance du passage obligatoire par la phase 1 (le niveau rituel, phase d’obéissance), qui a sa fonction. Cela permet de développer du discernement et de la bienveillance à l’égard de ceux qui sont ancrés dans cette phase, afin de ne pas les déstabiliser, dans un élan de supérioritisme et d’ego.

    Je me souviens avoir un jour voulu convaincre une personne très croyante, très lumineuse et très » catho » d’une loi spirituelle que j’avais apprise. J’ai lâché rapidement notre discussion, voyant qu’elle n’était pas perméable à cette idée, mais j’avais été tout de même loin. Je m’en suis voulue et vu à la fois le danger et la stérilité de la chose. J’ai vu que je me sentais supérieure, et que cela devait se ressentir. Je me suis convaincue de l’intérêt de pratiquer plutôt que de parler. Et de ne parler que lorsqu’une soif existe chez l’autre, et alors uniquement dans la mesure de ce que j’ai pu pratiquer et expérimenter. Parce que sinon la parole se situe au niveau de l’intellect ordinaire, sujet de l’ego, et on se braque. l’échange est au mieux stérile, au pire semeur de confusion.

  15. Mia le 18 Fév 2013 à 9:36 15

    @ia
    @marie
    Quand j’étais adolescente, j’allais dans des cours de catéchisme qui étaient animés par des mamans bienveillantes et cathos.
    Je posais des tas de questions et j’étais frustrée de l’absence de réponse et surtout humiliée de m’entendre dire que je n’avais pas la foi pour poser ces questions. Un des résultats a été de me mettre à me désengager de ce nom de Dieu et de ce qui allait avec. J’ai continué à chercher quelque chose pendant plus de 10 ans. C’est seulement après autant d’années que j’ai réussi à envisager Dieu de nouveau et que j’ai accepté ce mot, cette notion.
    A la lumière de ce qui est présenté ici dans la voie de la perfection, je fais le bilan que des personnes qui sont au niveau rituel ne peuvent envisager qu’il existe le niveau spirituel. Ce qui explique leurs réactions, leurs comportements qui excluent les questions. Je comprends aussi très bien ceux qui ont dépassé l’étape rituelle et cherchent plus loin : elles ont envie de partager leur enthousiasme de ces découvertes. Je l’ai vécu ainsi.
    Grâce aux expériences présentées dans les commentaires, qui ressemblent aussi aux miennes, il me semble que ce sont deux mondes qui ont peu de chances de communiquer ensembles, un peu comme un adulte ne peut expliquer à un enfant les enjeux financiers des placements bancaires ou les choix professionnels d’une carrière : ce n’est pas l’heure.
    Finalement j’en viens à me dire que la sagesse c’est de rester discret et souvent de me taire pour écouter car je ne peux pas être sure que je ne gênerai pas les autres avec mes découvertes, mes enthousiasmes ou mes envies. Parce que si je cherche Dieu à ma façon, je suis peut-être peu psychologue d’en parler autour de moi.

  16. rose le 01 Mar 2013 à 12:29 16

    @Mia
    « A la lumière de ce qui est présenté ici dans la voie de la perfection, je fais le bilan que des personnes qui sont au niveau rituel ne peuvent envisager qu’il existe le niveau spirituel. » : je ne partage pas votre approche. Ma mère était une de ces mamans bienveillantes qui donnait du temps le mercredi pour parler du Christ aux enfants. Pour elle, la notion de vies successives était inenvisageable. De même, le pardon s’obtenait par confession et absolution, et le Christ était venu pour cela, « pour racheter tous les péchés du monde ». Cela ne l’incitait pas à piétiner le droit des autres, mais pour elle, Dieu pardonnait. Nous en discutions souvent, je lui avais même offert différents livres pour susciter des interrogations chez elle. Elle respectait mon choix, comme moi je respectais le sien, mais pour elle, la question était réglée, ce à quoi je croyais, sans être nocif, n’était pas juste. Et pourtant. le jour où elle a appris qu’elle était gravement malade, et qu’elle a été hospitalisée d’urgence, elle m’a téléphoné pour me demander quel livre, parmi ceux que je lui avais offerts, elle pouvait emporter à l’hôpital. Je n’ai malheureusement pas eu le temps d’en parler avec elle, nous étions éloignées géographiquement l’une de l’autre, et elle est partie très vite. Bien sûr, c’était une situation exceptionnelle. Et nous étions très proches. Mais bon. Elle a pu envisager qu’il existe un autre niveau que celui auquel elle croyait depuis toujours. C’est pour cela, entre autres, que je ne tirerais pas la même conclusion que vous, de la lecture cet extrait de La voie de la perfection.

  17. Radegonde le 18 Mai 2013 à 17:27 17

    Je me surprends régulièrement à faire preuve de « superiorisme « vis à vis de gens qui affichent leur croyance de façon parfois naîve, parfois agressive..

    Souvent, je me mets en colère, j’ai envie de leur dire qu’ils n’ont rien compris, que ce sont des « enfants » en religion…que Dieu n’a jamais demandé de telles bétises!!!!

    Mais, je me dis alors que je suis aussi « une enfant « qui doit beaucoup apprendre..
    et que chacun poursuit son propre chemin, avec sa propre maturité.. comme IL l’a prévu pour nous , pauvres humains sur cette terre.

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