Les conditions de la prière
Qu’est-ce que la prière ? Quelle est sa fonction dans le travail de perfectionnement spirituel et quelle disposition intérieure requiert-elle ? C’est entre autres à ces questions que répond Bahram Elahi dans le chapitre 29 de La Voie de la perfection consacré à la prière. Nous en publions ici un extrait.
Dans ta prière, imagine-Le comme une personne en face de toi, il te sera alors plus facile d’avoir l’esprit présent à ce que tu dis.
Même lorsqu’il a la foi, l’homme oublie le Divin, sauf quand il est dans le besoin ou la détresse. Le but de la prière est de parer à cet oubli et de garder le contact avec Lui. La prière dirige vers Dieu le « capteur » de celui qui prie et lui permet ainsi de capter Son énergie. L’énergie divine[1] est une « panacée » pour tous les maux, particulièrement pour les maux de l’âme : elle vivifie l’âme céleste, la clarifie, la rend plus rayonnante, et surtout l’empêche de sombrer dans la négligence et l’inconscience.
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L’essentiel dans la prière est la présence du cœur. Une vraie prière est accomplie dans la pure intention de s’approcher de Lui et avec l’attention centrée sur Sa présence. Peu importe alors les mots et les phrases que l’on utilise pour prier.
Lorsque l’on prie, tout se passe comme si notre prière était enregistrée sur une bande magnétique : les mots que l’on prononce intérieurement, s’ils sont dits avec attention et que leur sens résonne en nous, sont enregistrés en totalité. En revanche, les moments d’inattention créent des « blancs » dans l’enregistrement, comme si rien n’avait été dit. Aussi quand la prière est faite avec inattention, rien n’est enregistré, le message ne passe pas. Dans ce cas, on n’obtient que le bénéfice du dérangement que l’on s’est donné pour se mettre à prier.
Quelle que soit sa forme, la prière faite avec ferveur et émotion atteint la Source. Cet état de ferveur et d’émotion peut être déclenché par différents facteurs comme la musique[2], le chant, une atmosphère particulière, etc. Plus l’émotion est intense et plus le cœur vibre, plus la prière a de l’effet. Lors d’une situation périlleuse par exemple, l’émotion atteint son apogée, et si l’on s’adresse à Dieu, sauf exception, on est sauvé.
Les demandes que l’on formule dans la prière dépendent de la culture, de l’éducation et surtout du niveau spirituel de l’âme de celui qui prie. Si son âme est à l’étape rituelle de la religion, il peut faire des demandes d’ordre aussi bien matériel que spirituel. A ce stade, formuler des demandes d’ordre matériel peut même être utile en ce sens que cela permet de mieux « faire connaissance » avec Dieu et d’établir une relation plus intime avec Lui. Par contre, à l’étape spirituelle, notre nature change et avec elle, nos vœux, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus aucun vœu d’ordre matériel. Ce que l’on désire, c’est qu’Il nous aide à L’aimer et à nous approcher de Lui, en un mot, on désire Son contentement. A ce stade, la demande que l’on doit Lui adresser, c’est qu’Il nous protège contre nous-même en nous préservant des débordements de notre soi impérieux et qu’Il nous aide à persévérer dans Sa voie.
Il est également de notre devoir, quel que soit notre niveau spirituel, de prier pour demander « le pardon, la miséricorde, le bien et la bénédiction pour l’âme de nos parents (même de leur vivant), pour l’ensemble des croyants, ainsi que pour toutes les créatures ». Si une ou plusieurs personnes nous demandent de prier pour elles ou pour un tiers, on peut le faire, en ajoutant « si telle est Ta volonté ». Mais la prière doit être considérée avant tout comme un moyen de communiquer avec Dieu et de capter Son énergie.
[1] ^L’énergie divine est une énergie métacausale. Métacausal signifie : qui transcende la causalité, donc domine toutes les causes et effets, etc. Celui qui prie peut, s’il le veut, utiliser au bénéfice d’autrui l’énergie divine qu’il capte par sa prière. Il peut ainsi la léguer à un malade pour soulager son mal ou même guérir sa maladie, à une personne dans la détresse pour l’aider à en sortir, à un défunt pour lui procurer du bien-être, etc. Mais en règle générale, s’il est bien de prier pour autrui, il vaux mieux se garder de dicter Sa conduite à Dieu.
[2] ^Certaines prières accompagnées de musique font vibrer l’âme et la vivifient. Cette forme de prière, qui est très motivante pour l’âme, est pratiquée par les croyants et les mystiques des différentes religions.
J’ai personnellement beaucoup de mal à prier avec un minimum d’attention sans un environnement propice, (ex : musique classique, photographie de paysages etc..) (voir par exemple le très beau site resonancesdelame.fr où l’on peut lire et écouter des musiques, poèmes, prières, paroles en relation avec la spiritualité). Je me rends compte que j’ai souvent besoin de m’appuyer sur des prières existantes avant de trouver mes propres mots; cela m’aide à focaliser mon esprit qui a tendance à être parasité par toutes sortes de pensées, allant de » tiens qu’est ce que je pourrais manger ce soir » au « demain ne pas oublier de faire ceci ou cela ». Une autre chose qui m’aide à l’attention est d’inclure à un moment donné dans ma prière un rappel à voix haute de certaines de mes pensées de la journée ou comportement ou choses que j’ai pu bien ou mal faire et d’établir un discours, comme si je lui parlais et demandais conseil. Je me sens ainsi plus « connectée » avec Lui.
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C’est à la fois très difficile et simple.
Très difficile parce que les pensées matérielles, parasites et vagabondes interviennent en permane pour nos distraire de la prière sincère et pure.
Simple, parce que lorsqu’on le veut vraiment et que LUI veut bien nous écouter, cela devient simple.
Et magnifique.
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@ML: j’ai aussi cette difficulté et la prière est souvent un vrai combat avec les pensées parasites, la disponibilité de temps… J’ai remarqué aussi que la préparation avec la musique ou la lecture de textes spirituels m’amène à une plus grande concentration et me permet d’être dans l’état où je peux recevoir de l’énergie. Mon récepteur devient opérationnel, alors comme dit Wilhelm, cela devient simple !
Récemment j’ai vraiment pris conscience à quel point dès que l’on bouge le petit doigt en direction de l’âme, l’opposition est immédiate et au moment de la prière elle se matérialise par toutes ces distractions…
Mais lorsque l’on a réussi ne serait-ce que le matin à se mettre dans un état de réception et que la prière a un effet, alors cela irradie sur la journée entière :
On contrôle mieux son comportement et souvent on est beaucoup plus joyeux !
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Pour moi aussi. Extrêmement difficile de me concentrer. Mais les rares fois ou j y arrive, je vois vraiment la différence et le bien que ça m apporte.
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« Certaines prières accompagnées de musique font vibrer l’âme et la vivifient. »
ce matin ,j’écoutais une émission religieuse dans mon lit, avant de me lever…j’ai profité de la musique qui accompagnait les prières des fidèles pour faire aussi ma propre prière; de suite, j’ai eu l’impression de « tricoter « une matière à toute vitesse, en m’élevant vers le plafond d’une église..
j’arrivais à peine « à tricoter » assez vite.. j’ai recommencé de suite une autre prière et l’effet fut aussi cette sensation de monter tout en « tricotant »….
j’avais le sentiment d’avoir réellement prié pour la 1° fois de ma vie!!!!!
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Parfois, oui, on ressent les effets de la prière collective.
Cela n’est arrivé aussi.
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