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La vie de couple, un laboratoire pour l’éthique ?

Par , le 1 Avr. 2014, dans la catégorie Pratiques - Imprimer ce document Imprimer - English version
Dispute de couple

La vie de famille a ses charmes et ses contrariétés, et ceci est encore plus sensible au sein du couple. Le cas pratique « Charles et Nelly » en donne un aperçu que vous êtes nombreux à avoir commenté. Et si cette vie commune devenait, pour chacun des partenaires, une sorte de laboratoire éthique ? Telle est l’idée suggérée par le texte qui suit. Pour développer son hypothèse, l’auteur revient, au passage, sur les conditions de mise en œuvre d’une pratique éthique, ainsi que sur les modes opératoires propres au « soi impérieux » d’après Ostad Elahi. En contrepoint, une petite enquête vous invite à prolonger la réflexion en vous appuyant sur votre expérience personnelle.

La décision de s’engager avec quelqu’un à former un couple est bien souvent le premier véritable contrat moral qu’on établit dans sa vie en tant qu’être disposant de sa liberté de conscience, et en tout cas sans doute l’un des plus déterminants. L’éthique pouvant être définie comme la mise en application dans toutes les situations du quotidien des termes, parfois explicites[1], mais dans bien des cas implicites, de ce contrat moral, on conçoit dès lors que la relation entre les conjoints puisse constituer, tant par la nature de l’engagement que par la fréquence et la diversité des situations où les conjoints sont en rapport, l’une des bases de la pratique éthique.

Une autre raison, plus subtile, fait du couple un « laboratoire » privilégié pour la pratique éthique : chacun des conjoints va en effet avoir à ses côtés la personne qui, avec le temps, va le connaître le mieux, et volontairement ou pas, jouer le rôle de miroir de l’ensemble de ses traits de caractère, et notamment de ses défauts. Ainsi, chacun des deux partenaires aura le choix de prendre cette situation comme une formidable opportunité d’améliorer son caractère et de corriger ses défauts, donc de progresser d’un point de vue éthique et humain, ou de jouer l’évitement, voire même de privilégier dans son couple toutes sortes de comportements anti-éthiques.

Les conditions de la pratique

À partir du moment où l’on considère que la pratique de l’éthique constitue le socle du travail de perfectionnement spirituel, cela signifie que le souci éthique au sein du couple ne peut se réduire à la seule pratique, plus ou moins intuitive, de quelques principes hérités de l’éducation, mais qu’il doit faire au contraire l’objet d’une attention plus soutenue, au risque de voir la routine ravager peu à peu même les bonnes dispositions éthiques de départ.

Je donnerai quelques illustrations de ce travail éthique au sein du couple, mais il va de soi que les conditions ici énoncées sont valables de manière générale dans tous les contextes de la vie sociale. Cette pratique de l’éthique, pour avoir l’efficacité maximale, c’est-à-dire favoriser au mieux notre perfectionnement et la bonne entente dans le couple, doit répondre à quelques conditions parmi lesquelles :

  • La nature de l’intention : que l’intention dans laquelle on accomplit ce travail éthique envers son conjoint soit désintéressée, qu’elle ne soit pas notamment de corriger l’autre, mais bien de se corriger soi-même. Or, l’expérience montre que le glissement de l’un à l’autre est facile et fréquent.
  • L’itérativité : pour qu’un principe éthique devienne une seconde nature, il s’agit de le pratiquer sur le long terme. Supposons que dans un couple, l’un des conjoints ait une tendance à faire des remarques blessantes à l’autre. Ce n’est pas en se forçant une seule fois à ne pas le faire qu’il parviendra à vaincre en lui cette tendance installée, mais en s’y efforçant longuement, avec probablement de nombreux échecs à la clé.
  • L’intégralité : quand on décide de pratiquer un principe éthique, on a souvent des réactions amères qu’il s’agit d’accepter comme partie intégrante du travail éthique. Supposons par exemple qu’ayant découvert que mon conjoint a une activité professionnelle aussi prenante, voire plus, que la mienne, je décide de m’efforcer de participer davantage aux travaux ménagers. Il est probable qu’au début, j’aurai tendance à le faire remarquer à mon partenaire et à rechercher ses remerciements pour la moindre poubelle descendue ou le moindre passage d’aspirateur. Et il est fort possible qu’il y a bien des cas où mon attente sera totalement ignorée. Il va de soi que si ce que je souhaite, c’est développer mon altruisme et mon sens de l’équité, le mieux sera de ne pas m’en offusquer et de poursuivre mes efforts.
  • La variété : de même que pour nourrir son corps sainement, il est nécessaire d’avoir une alimentation variée, pour développer pleinement son soi, il ne s’agit pas de se focaliser sur un seul principe en négligeant les autres. Par exemple, si l’on base tous ses efforts éthiques vis-à-vis de son conjoint sur l’équité dans les taches ménagères, en se disant que c’est déjà bien assez, mais en négligeant par ailleurs la dimension affective, on risque fort de fragiliser sa relation de couple.
  • La contextualité : la pratique d’un principe éthique est dépendante du contexte et ne doit pas tomber dans une pratique aveugle qui ne tiendrait aucun compte des circonstances. Par exemple, s’il convient d’être sincère envers son conjoint, il ne s’agit pas de l’être de n’importe quelle manière, à n’importe quel moment ou encore en présence de tiers, sous peine de créer plus de difficultés que cela n’en résoudrait.
  • L’équilibre : chaque principe doit être pratiqué de manière équilibrée, sans excès ni défaut. Ainsi, pour reprendre l’exemple précédent, bien que la sincérité soit un élément clé de la pratique éthique, il ne s’agit pas de livrer systématiquement à son conjoint les méandres les plus obscurs de notre âme. Ou encore, supposons qu’on décide d’être plus affectueux vis-à-vis de son conjoint : il ne s’agit pas de tomber dans des démonstrations systématiques qui risqueraient de finir par l’agacer.

Notons que ce travail éthique sera d’autant plus fructueux qu’il sera accompli simultanément par les deux conjoints et dans un esprit d’indulgence mutuelle…

Les freins à la pratique éthique : le soi impérieux

Or, il suffit de prendre la décision d’effectuer un travail d’ordre éthique, surtout vis-à-vis de son conjoint, pour prendre conscience que dans notre pensée, des freins et obstacles nous empêchent systématiquement de mettre en œuvre notre dessein et très vite étouffent ou dilapident la motivation à s’améliorer. Ce sont là les effets d’une instance pulsionnelle qu’Ostad Elahi appelle « le soi impérieux » : une instance hyperactive en nous qui nous pousse à agir contrairement à l’éthique. Outre l’attaque frontale qui peut conduire la volonté à capituler devant une pulsion ou un désir illégitime, j’ai relevé quelques unes des stratégies les plus efficaces décrites pour le soi impérieux :

  • l’inconscience : on n’a généralement aucune conscience que cette instance existe en nous, ce qui lui permet d’agir en toute tranquillité ;
  • l’oubli : on oublie de faire ce qu’on a décidé d’un point de vue éthique ;
  • les rationalisations auto-justificatrices, qui parviennent à nous convaincre que finalement, on avait raison de ne pas agir éthiquement (car le soi impérieux est aussi une puissance raisonneuse, qui use de la ruse et de la duperie pour arriver à ses fins) ;
  • le déplacement du problème sur le conjoint : on voit la paille dans son œil au lieu de voir la poutre dans le notre.

En fait, l’essentiel du travail de perfectionnement de soi consiste à mettre sous contrôle cette instance afin de rendre possible une pratique éthique résolue, persévérante et constructive. C’est là, selon Ostad Elahi, qu’entre en jeu l’une des fonctions de la transcendance : en développant une relation intérieure sincère au divin, l’être humain reçoit une énergie qui alimente sa démarche spirituelle, suscite en lui un désir du Bien et lui permet de maîtriser progressivement et efficacement les émotions et les pulsions qui le portent à nuire aux autres et à lui-même.

Les effets de la pratique éthique au sein de la famille

L’impact premier, on l’a dit, intervient sur la construction du soi et le développement de notre propre humanité. Parmi ces nombreux effets, on peut citer :

  • La diminution des exigences que les conjoints ont l’un envers l’autre et qui sont l’une des causes principales des mésententes au sein du couple.
  • Le développement d’une véritable tendresse et intimité qui unit le couple par delà la diminution de l’attirance physique, naturelle avec le temps.
  • Le sentiment qu’une sorte d’abondance et de bienveillance entoure le foyer, l’aidant à traverser les épreuves incontournables de la vie, favorisant également une meilleure réussite sociale et matérielle. Un couple dans lequel une démarche éthique s’est instaurée est un couple solide au sein duquel le capital confiance est énorme et fructifie.
  • Le ciment éthique qui lie un couple a des effets notables sur les enfants et sur la qualité de leur éducation. Il est en effet reconnu que l’atmosphère qui règne au sein d’un foyer a bien plus d’impact sur les enfants que toutes les paroles moralisatrices qu’on peut leur adresser, surtout si ces paroles ne sont pas confortées par les actes que les enfants observent au quotidien chez leurs parents.
  • Un tel couple devient une source de mieux-être pour tout son entourage, une source fiable de conseil et de soutien. L’effet de la pratique éthique déborde le cadre du seul foyer pour s’étendre autour de lui, de sorte qu’on peut parler d’un effet de solidarité sociale résultant de la pratique éthique au sein de la famille.

En conclusion, la pratique éthique telle que la définit Ostad Elahi, me paraît concilier les exigences de la vie matérielle et celles de la vie spirituelle, au sens le plus actif et responsable. Le fait d’affirmer, mais aussi de vérifier par l’expérience dans les circonstances les plus quotidiennes, que le travail éthique au sein de la famille, et en particulier du couple, constitue la base d’un cheminement vers l’humanité profonde de l’homme en même temps que vers le divin, est un message fort à une époque où la famille explose et où la dimension transcendante en l’homme devient de plus en plus difficile à faire reconnaître.


[1] ^Code civil, Art. 212 : « Les époux se doivent mutuellement fidélité, secours, assistance » et Art. 213 : « Les époux assurent ensemble la direction morale et matérielle de la famille ».

En cas de problème d’affichage de l’enquête : cliquez ici.

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35 commentaires

  1. JSEB le 01 Avr 2014 à 13:12 1

    Article très intéressant, que je vais conseiller à mon épouse ! Votre enquête pousse à s’interroger et à entrer un peu dans la pratique …

  2. JSEB le 01 Avr 2014 à 16:40 2

    Enquête / Pratique intégrale
    Concernant cette notion d’intégralité. J’ai bien revu votre présentation, qui est très claire. Le problème est qu’il n’est pas facile de déterminer ce qui correspond au ʺcorollaireʺ pour tous les actes que l’on peut faire. Dans le couple, se mettre à la place de l’autre par exemple et agir pour l’autre comme on aimerait qu’il(elle) agisse avec nous entraine un corollaire qu’il faut assimiler. Si l’exemple qui est donné dans votre présentation pour l’altruisme reste valable, alors ce corollaire serait l’ingratitude des autres ? Mais ici dans le couple il s’agit plus d’un devoir que cet altruisme qu’on mettrait en pratique pour quelqu’un d’autre. Pour moi le corollaire a été dans ce cas le fait de se passer de son petit confort, de ses petites habitudes (égoïstes finalement) pour le bien-être de l’autre. Se relever de son lit bien douillet pour un ramener un verre d’eau. Changer la station de radio même si on n’aime pas ce qui va être diffusé sur l’autre station. Accepter de prendre un menu pour deux parce que c’est celui qui lui plaît, même si on aurait préféré un bon steak-frites …

  3. Charlie le 01 Avr 2014 à 16:53 3

    Enquête / Pratique itérative
    Ce qui me pose le plus de problèmes c’est l’itérativité. Tenir sur la durée. Même pour des petits actes qu’on se fixe, petit à petit les bonnes résolutions s’épuisent. Je me suis demandé si je n’attendais, au fond, pas trop de marques de retour ou d’encouragement de la part de mon épouse. Il paraît que les hommes ont besoin d’encouragements et d’être félicités dès le moindre petit pas ! Après je ne sais pas encore quelle est la solution, mais vos articles sur ce sujet me font beaucoup réfléchir.

  4. kbld le 01 Avr 2014 à 19:04 4

    L’article 212 du Code civil a été modifié en 2006 ; il dispose désormais que « Les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance ». L’ajout du devoir de respect à ce célèbre article qui n’a pas bougé depuis l’adoption du Code civil des Français en 1804 a été critiqué, par exemple parce qu’il faut de toute façon respecter autrui, que cet autrui soit notre époux ou non. Oui, mais il est probable que le législateur a eu ici le sentiment que c’était spécialement important au sein d’un couple, d’où l’ajout (dont je ne préjuge pas le bien-fondé ni le mal-fondé, je n’ai fait que reprendre un point intéressant dans ce contexte).

  5. sh le 02 Avr 2014 à 15:19 5

    Enquête / pratique itérative, variée, contextuelle, équilibrée

  6. ABCD le 02 Avr 2014 à 19:23 6

    Enquête / itérative, intégrale, variée, contextuelle, équilibrée, autre: son propre équilibre
    La baraka qui s’installe dans un foyer uni, je l’ai déjà constatée dans mes relations.
    Il y a autre chose : au fur et a mesure que le temps s’écoule les grands parents puis les parents disparaissent.
    Les cousins et les amis peuvent s’éloigner ou ont leur propre vie.
    En prenant de l’âge on constate que le foyer que l’on a créé est le seul repère affectif de ce monde qui reste et dans lequel on se définit, étant entendu que je pense à un couple uni.
    Evidemment on peut être divorcé, veuf, celibataire tout en ayant une stabilite affective
    Il n’empêche que créer son propre foyer me paraît un avantage indéniable.qui libère l’esprit et permet de ce consacrer plus efficacement aux tâches materielles et à sa pratique spirituelle

  7. A. le 03 Avr 2014 à 7:02 7

    Enquête / itérative, variée

    Merci de cet article.

    « si l’on base tous ses efforts éthiques vis-à-vis de son conjoint sur l’équité dans les taches ménagères, en se disant que c’est déjà bien assez, mais en négligeant par ailleurs la dimension affective, on risque fort de fragiliser sa relation de couple »

    Je confirme que le fait de négliger le coté affectif finit par avoir une influence négative sur la relation de couple. Par exemple le fait d’appeler son conjoint juste pour résoudre des problèmes pratiques de la vie quotidienne et jamais pour lui dire bonjour, ou bien un accueil froid lorsqu’il/elle rentre du travail, ou encore lorsqu’il/elle vous parle ne jamais lui prêter 100% d’attention etc.. C’est une série de micro-actes quotidiens qui finissent (à la longue) par s’accumuler et conduisent à une froideur permanente dans la relation même si on s’évertue d’aider un maximum dans les tâches ménagères

  8. A. le 03 Avr 2014 à 7:14 8

    Enquête / itérative

    Cela fait plusieurs années que j’ai décidé, dans le cadre de ma pratique éthique, d’accepter de participer à tous les dîners auxquels ma femme et moi sommes invités, même si je suis très fatigué et même si je dois me réveiller tôt le jour après (pour partir en voyage x des raisons professionnelles etc..) et cela sans bougonner. Ma femme adore les dîners, la vie sociale etc.. alors que moi c’est le contraire. Cette pratique itérative a certainement réduit considérablement les frictions dans le couple.

  9. Celia le 03 Avr 2014 à 8:35 9

    Enquête / itérative, intégrale, contextuelle, équilibrée

    Ne mangeant plus le soir, je m’étais arrogée le droit de ne plus faire à manger le dimanche soir ni même de commander à l’extérieur; j’étais satisfaite qu’au moins un soir par semaine je pouvais me retirer dans ma chambre et laisser mon mari gérer le repas. Cela est vite devenu un nœud au sein du couple et de la famille. J’ai tenu quelques dimanches puis la situation s’est envenimée car mon égo dans sa toute puissance imposait de façon péremptoire un droit qu’il s’était octroyé coûte que coûte… J’ai pris sur ʺmoiʺ et je me suis remise à m’occuper des repas du dimanche soir : pour brimer mon soi impérieux. Finalement, le dimanche soir est devenu un soir comme un autre je n’ai plus ce malin plaisir de les planter et de me débiner ! Nous gérons tranquillement ce repas comme un autre…

  10. Jmi le 03 Avr 2014 à 16:22 10

    Enquête / pratique : variée, humilité
    Qu’il est difficile de ne pas attende que ce soit l’autre qui fasse des efforts, de ne pas se cloisonner dans des raisonnements qui concernent uniquement son bon droit (j’ai bien aimé l’expression « rationalisations auto-justificatrices) …

  11. Marie le 05 Avr 2014 à 11:17 11

    Enquête / Pratique : Itérative
    Ayant compris un jour qu’il m’appartenait de faire un effort d’attention à mon conjoint, au risque sinon de mener des vies en parallèle, pour répondre à nos devoirs quotidiens ( les enfants, le travail, la maison,…) j’ai décidé de prendre sur ma fatigue le soir et de lui consacrer 5 à 10 minutes de présence toute simple.
    Ce petit effort répété chaque soir a eu un impact démultiplié, en renforçant notre l’intimité, notre respect mutuel, la qualité de notre couple

  12. Or le 05 Avr 2014 à 17:01 12

    Enquête / Pratique itérative
    Respecter l’humeur du conjoint: il arrive que mon amie après une longue journée de travail, soit fatiguée et non disponible pour m apporter autant d attention que je le voudrais . Elle a besoin de se mettre dans un livre ou faire ces affaires. Cela a été souvent source de conflit: je lui reproche de ne pas s occuper de moi, de ne pas faire attention a moi, alors que j étais de bonne humeur et que j avais envie d aller au cinéma par exemple ou voir des amis, elle casse mon envie. Et le ton peut vite monter, alors qu’elle n’avait rien demandé
    Depuis peu j essaye de respecter ces moments ou elles a besoin de souffler, en me disant qu il est égoïste de ma part d attendre de quelqu’un d être tout le temps disponible a mes attentes. J’y gagne aussi en passant ces soirée tranquillement à terminer mes travaux entamés …

  13. clara le 05 Avr 2014 à 22:50 13

    On parle beaucoup de difficultés dans le couple …

    Mais il y a le bon côté du couple : pouvoir passer des années avec une personne, son complice, son ami, son aide et sa sécurité, sa moitié…c’est inestimable et ça vaut bien des efforts.

    Voir son conjoint comme sa moitié n’est pas comparable au fait de le voir comme une entité vivant à côté de nous!

    Ce qui m’interpelle dans les exemples cités, ce sont ces efforts « mécaniques », calculés, presque obligés !!! On a du mal à sentir un bonheur d’être ensemble ; tout semble n’être que partage équitable de tâches, efforts pour supporter l’ autre et ne pas se laisser aller à l’envoyer promener ; adieu spontanéité et complicité!

    Pourtant la vie de couple c’est avant tout regarder dans la même direction, c’est aussi s’être engagé à passer sa vie avec quelqu’ un et en voir les vertus, c’est pouvoir être remis sur le « droit » chemin quand on prend la tangente et qu’ on ne se rend pas compte que l’ on dévie ( il est connu que l’ on voit toujours mieux les défauts des autres que les siens propres, alors à fortiori ceux de son conjoint ! Et tant mieux, cela aide beaucoup quand on va dans la même direction)

    Dans la vie de couple, l’une des clés est peut être aussi d’arriver ou au moins d’envisager que l’ on donne sans compter à sa moitié ; ce qui ne veut pas dire que l’ autre doit en profiter, pas du tout…
    Mais dès que l’ on commence à calculer, c’est fichu.

    Complémentaire ne veut pas dire équitable ; l’un n’est pas forcément tenu de faire exactement les mêmes tâches que l’ autre…

    Il y aurait des pages de choses à dire à ce propos..

  14. 123 le 07 Avr 2014 à 13:38 14

    Merci pour cet article qui m’a fait prendre conscience à quel point je néglige de considérer la vie de couple comme un vrai « laboratoire privilégié pour la pratique éthique ». Ma tendance naturelle dans le couple est plutôt égoïste…

    « chacun des conjoints va en effet avoir à ses côtés la personne qui, avec le temps, va le connaître le mieux, et volontairement ou pas, jouer le rôle de miroir de l’ensemble de ses traits de caractère, et notamment de ses défauts. »

    Après lecture de l’article j’ai tenté, mais en vain, de trouver un exemple concret de ce phénomène. Auriez-vous des exemples ou suggestions sur comment reconnaître nos propres défauts par cet effet de « miroir » ?

  15. Cogitons le 08 Avr 2014 à 18:02 15

     » jouer le rôle de miroir de l’ensemble de ses traits de caractère, et notamment de ses défauts « .
    Ce qui dans une vie de couple, après les premiers temps souvent heureux de la découverte (heures, jours, mois, mais rarement plus – et jamais après le premier enfant – ) se traduit généralement par un miroir grossissant, voire, déformant, où l’on ne perçoit plus que les défauts de l’autre.
    Donc, surtout ne pas jouer le rôle de miroir, ou alors, un miroir magique de chez Disney, qui ne reflète vers l’autre que sa beauté.

  16. Charlotte le 08 Avr 2014 à 23:35 16

    Enquête / Pratique: itérative, équilibrée
    J’essaye de lutter contre mes exigences vis à vis de mon époux. Par exemple je lui demande de mettre chaque chose à sa place puisque c’est moi qui range toujours et cela me fait gagner du temps.
    Alors pour lutter contre mes râlerie je me répète sans cesse que finalement lui travaille beaucoup et il n’a pas la tête pour ce genre de chose et qu’il a beaucoup d’autres qualités et moi-même je devrais faire des choses qui ne sont certainement pas à son goût et ne me fait jamais aucune remarque.
    c’est un exemple parmi beaucoup d’autres petites choses que la lutte itérative devient par fois difficile à la longue.
    En fait ce qu’il me dérange plutôt est le manque d’ attention.
    En tout cas je devrai faire énormément d’effort pour ne pas perdre mon contrôle et j’avoue que je ne réussis pas toujours.

  17. A. le 09 Avr 2014 à 6:35 17

    @123
    >Auriez-vous des exemples ou suggestions sur comment reconnaître nos propres défauts par cet effet de « miroir » ?

    Le comportement de ma femme envers mes enfants me sert de révélateur pour évaluer mon propre comportement. Elle est une très bonne mère et une bonne éducatrice : affectueuse, bienveillante et toujours disponible, elle arrive aussi jouir d’une certaine autorité et elle a aussi beaucoup de bon sens. Alors que moi, j’ai encore un long chemin à parcourir pour améliorer chacun de ses points (je suis plus egoiste et je manque souvent de bon sens p.ex.)

  18. 123 le 11 Avr 2014 à 22:15 18

    Merci pour ces exemples et suggestions Cogitons et A. ! Vous avez présenter des aspects plutôt positifs auxquels je n’avais pas pensé.

  19. clara le 12 Avr 2014 à 8:12 19

    «Exemple permettant de reconnaitre un défaut par un effet de miroir »

    Récemment j’ ai acheté deux petites salades pensant que mon époux viendrait manger avec moi. A deux heures je reviens au travail ; l’une de mes collègues n’avait pas déjeuné. je lui propose la salade spontanément. Dans un premier temps elle la refuse parce que nous avions un différent récemment . Mais elle finit par l’ accepter.

    Quelques jours plus tard, elle me rapporte une tablette de chocolat pour me dédommager.Avant notre différent nous étions très liées ; elle n’aurait pas fait cela ainsi.

    En rentrant, je raconte l’épisode à mon mari et je rajoute :  » elle ne veut pas avoir de dettes vis à vis de moi ».
    Mon mari me répond : « Pourquoi interprêtes-tu ce qu’ elle a fait? prends le tel quel et ne va pas interpréter ses actes ou ses intentions. »

    Il est dans ce cas le miroir d’une pensée négative ; la réflexion que j’ ai fait est le reflet d’une pensée qui traduit une forme de rancune, dont je n ‘étais pas consciente au départ.

  20. Mally le 15 Avr 2014 à 14:41 20

    Enquête / Pratique: itérative, intégrale, variée, contextuelle, équilibrée

  21. 123 le 17 Avr 2014 à 10:06 21

    A clara : Merci pour cet exemple. J’ai réalisé avoir moi-même été plusieurs fois dans ce genre de situation où la remarque de mon conjoint était indicatif de mon propre état de pensée.

    Aussi, j’ai récemment eue une expérience de cet « effet miroir ». Suite à un désaccord avec mon conjoint, nous nous sommes expliqués et réconcilié. A un moment donné, alors qu’il m’expliquait le fond de sa pensée très calmement et sincèrement, il s’excuse pour sa réaction (que j’avais jugée comme étant totalement déraisonnable) et me dit « je ne sais pas pourquoi j’ai réagi comme ça… j’ai cru que je ne pouvais pas te dire ce que je pensais réellement » (concernant le sujet de notre désaccord).

    J’ai réalisé que je le jugeais sévèrement alors qu’en réalité, il a simplement eu une réaction de défense contre un de mes propres défauts – la susceptibilité. En effet, si je me sens souvent blessée ou vexée par ses petits commentaires, je ne peux pas m’attendre à ne pas créer chez lui un sentiment d’appréhension et de frustration à communiquer.

  22. Sandrine le 17 Avr 2014 à 19:03 22

    @ 123

    Il y a de nombreuses façons dont quelqu’un peut être le miroir de nos défauts. Miroir signifie qu’il reflète quelque chose qui provient de nous, que souvent nous ne voyons pas en nous même.
    Le plus évident, c’est quand cet autre nous dit directement l’un de nos défauts, quel que soit le ton et les circonstances. Par sa parole, il reflète (renvoie) vers nous quelque chose qui émane de nous, en l’occurrence un défaut.
    Cet effet miroir joue même lorsque l’autre ne nous dit rien : un silence, une expression de visage intervenant après des propos ou un comportement particulier de notre part peuvent jouer exactement le même rôle.

    De manière plus subtile, les émotions et pensées provoquées en nous par le comportement des autres, les moqueries, agacements, jugements, silencieux ou pas, qui émanent de nous, nous révèlent quelque chose de nous. Dans ce cas, ce sont les défauts (ou les qualités) des autres qui jouent le rôle de miroir révélateur de nos propres défauts (qualités). Par exemple, le fait de m’énerver systématiquement quand mon mari laisse trainer ses vêtements dans la maison m’a révélé plusieurs défauts : mon incapacité à trouver une stratégie efficace pour le convaincre (ou l’aider) à le faire, mon manque de souplesse, ma maniaquerie, mon exigence vis à vis de lui, etc.

    Bien sûr, les miroirs peuvent être déformants et il s’agit de passer toutes les informations que ces miroirs nous renvoient au filtre de notre raison.

    On voit donc qu’en fait, nous sommes entourés par des miroirs, les autres, qui reflètent vers nous les effets de nos paroles, comportements. Si chaque fois qu’on rencontre quelqu’un, on pensait que c’est notre propre miroir qui est en face de nous, cela pourrait nous aider je pense à être plus vigilant sur nos propres comportements et à mieux nous connaître.

  23. 123 le 28 Avr 2014 à 12:50 23

    Merci pour ces pistes additionnelles de réflexions Sandrine !

  24. KLR le 11 Mai 2014 à 14:12 24

    Enquête / Pratique: intégrale
    Il m’est arrivé assez souvent d’essayer de travailler dans le sens d’être à l’écoute de mes proches, d’avoir l’impression de faire des efforts, et de me retrouver confronter à des critiques de leur part ou des exigences non dîtes, mais qui me mettent la pression.
    Je reçois par exemple des critiques de la part de mon fils, ou plutôt des leçons « travaille un peu sur toi… » qui sont assez dures à avaler !
    La seule façon de bien les accepter, est de transposer ces leçons ou critiques à un autre niveau, et se dire que c’est sans doute un petit message d’en haut…
    Pour cela je dois dire que ce qui m’aide c’est de prendre le temps de faire un petit bilan, de me replacer sur le plan spirituel, de prendre du recul, afin de ne pas réagir avec susceptibilité. La plupart du temps j’échoue !
    Mais il m’arrive quand même d’avoir le sentiment que l’orage passe vite et qu’il est vite nettoyer… c’est déjà cela de gagner !

  25. radegonde le 09 Juin 2014 à 15:45 25

    Enquête / Pratique: itérative, variée, contextuelle

    Depuis que j’ai décidé de pratiquer « la paix » dans mon couple, tout va mieux, avec des hauts et des bas tout de même. Mais j’essaie d’être patiente, d’attendre que la crise se calme sans mettre d’huile sur le feu…
    Pourtant, j’ai beaucoup de mal à oublier que j’ai répété plusieurs fois la même chose à mon conjoint , qui n’écoute pas car ça le dérange …
    Alors là… je suis obligée de penser que je suis en train de pratiquer avec l’aide de Dieu…mais je vois rouge quand même. J’essaie de limiter les dégâts au maximum …
    Je sais que c’est un travail de longue haleine mais ma patience est très sollicitée.

  26. KLR le 22 Juin 2014 à 12:25 26

    Depuis quelques temps dans le cadre du couple, je fais un constat chez moi : j’ai une tendance à avoir la pensée mordante et à sortir des petites phrases qui piquent. ce genre de petite phrase bien déguisée mais dont l’intention est en vérité d’envoyer un message pas très agréable à son conjoint, soit pour le culpabiliser, soit pour lui donner une leçon, soit pour frimer, soit pour se plaindre et qui sont l’expression directe du soi impérieux…
    Du genre, l’air de rien « Tiens c’est bizarre, cet objet était à sa place et il ne l’est plus », ou pour renforcer un manquement de la part du conjoint « c’est dommage qu’on n’est pas acheter cela en temps voulu ! »
    bref, le plus étonnant c’est que j’ai d’abord perçu ces petites phrases m’étant destinées de la part de mon conjoint et puis en analysant mon comportement j’ai vu que ce petit défaut de pensée mordante, je l’avais de façon bien évidente.
    Il m’est apparu assez évident que c’est en travaillant sur mon intention et en la changeant de façon à aller dans le sens de la bienveillance plutôt que dans le sens de l »égo, que je pouvais redresser cette fâcheuse habitude des petites phrases qui mettent une mauvaise ambiance dans le foyer.

  27. radegonde le 19 Juil 2014 à 10:48 27

    Enquête / Pratique: itérative, variée, contextuelle

    je suis partie pleine de bonne volonté, et puis au bout d’un moment j’ai commencé à regarder le soi impérieux de mon conjoint qui non seulement ne pratiquait pas, mais semblait de plus en plus content… avec les plaintes de mon soi impérieux qui se plaignait d’être le seul à être réprimé !!!
    Petit à petit, j’ai eu l’impression d’être dupée, que mes efforts permettaient à mon conjoint de profiter de la situation… et j’en ais ressenti de la colère !!

    Comme cet état me déplaisait, que je me sentais mal, j’ai analysé ma pratique. En fait, je ne pratiquais pas pour me perfectionner, et « dans le contentement divin. ». j’écoutais mon soi impérieux et je me bagarrais avec mon conjoint…
    Donc, reprise de la pratique dans de bonnes conditions, et en faisant aussi attention de ne pas me faire « envahir » par mon conjoint.

  28. Joubi le 18 Août 2014 à 14:03 28

    Et si on n’est pas en couple ?
    Dans son ouvrage la « voie de la perfection », Bahram Elahi parle des devoirs envers les proches selon la hiérarchie suivante: le conjoint, les enfants puis les parents.

    Je suis célibataire sans enfant et j’utilise toutes mes relations et même simples interactions du quotidien comme miroir pour me corriger moi-même. Ceci dit, concernant la hiérarchie des devoirs, je ne sais pas quel ordre appliquer. Au delà des parents, quelles places tiennent les frères et soeurs, les tantes, oncles, cousins, neveux et nièces, les voisins, les collègues de travail ou les amis ?

    Je serais heureuse que d’autres lecteurs de ce site me donnent leur avis ou échangent sur ce sujet.

  29. Bouboulina le 22 Août 2014 à 11:32 29

    @Joubi:
    Dans Paroles de Vérité, je suis tombée sur cette phrase : « L’une des conditions de la piété est de s’occuper des membres de sa famille. Et s’ils sont dans le besoin, cela devient une obligation. De façon générale, les plus proches sont prioritaires. »
    Du coup, je me dis qu’une des clés quand on doit faire un choix, c’est peut-être aussi de voir quelle personne parmi mes proches est davantage dans le besoin ?

  30. henry le 22 Août 2014 à 14:20 30

    @Joubi.
    J’ai essayé d’analyser la notion de la priorité des droits dans le cadre de cette parole d’Ostad Elahi:

    […] Voici comment je prie pour les autres: « Selon mon devoir religieux, par bienveillance et par humanité, je demande le pardon, la miséricorde, le bien et l’abondance, Ô mon Dieu, pour l’âme de mes parents, pour l’ensemble des croyants et des croyantes, ainsi que pour toutes les créatures, qu’elles soient en vie ou non. » […]
    Paroles de Vérités, parole 311.

    J’ai abouti à ainsi adresser cette pensée à mes parents, puis à ceux de mes proches envers qui j’ai un devoir. Par exemple, dans mon cas, mes grands parents car ils se sont occupés de moi dans mon enfance, et ainsi de suite.

  31. ari le 22 Août 2014 à 19:54 31

    @Bouboulina

    Merci. De quelle parole s’agit-il ?

  32. Bouboulina le 24 Août 2014 à 16:32 32

    @ari : 399.
    Cela dit, c’est pas toujours facile de se décider en pratique. Car les besoins ne sont pas toujours de même nature. Autour de moi, il y a ceux qui ont des besoins « matériels », par exemple besoin qu’on leur donne un coup de main avec les enfants, et il y a une personne qui est plus dans un besoin psychologique : besoin d’être écouté, de se sentir aimé. En parlant de cette question avec ma soeur, j’ai vu qu’on n’était pas d’accord sur la priorité à accorder. Elle pense que ceux qui ont des enfants en bas âge ont plus besoin qu’on les aide que celle qui est dans le besoin psychologique, alors que moi, j’ai tendance à penser le contraire.

  33. Joubi le 25 Août 2014 à 12:32 33

    @bouboulina et @henry, merci pour vos contributions. Cela m’aide dans ma réflexion.
    J’ai également trouvé des pistes intéressantes sur ce sujet dans « Paroles Vérité », mais comme dit bouboulina, dans la pratique, ce n’est pas toujours évident de discerner les priorités. Je pense qu’il faut effectivement donner la priorité aux plus proches et puis s’en remettre à sa Guidance pour agir au mieux à chaque moment avec chacun, en fonction des besoins.
    Encore merci.

  34. Joubi le 28 Août 2014 à 10:15 34

    @123
    > Auriez-vous des exemples ou suggestions sur comment reconnaître nos propres défauts par cet effet de « miroir » ?

    Un miroir nous permet de mieux nous voir nous-mêmes. Et je me rends compte que la façon dont je juge le monde n’est qu’un reflet de mon propre état d’esprit, de mes propres pensées.

    Par ex. je discute avec mon ami Yves sur un sujet et nos opinions sont divergentes. Même si je garde un comportment correcte, je sens en moi une petite tension, une frustration et un sentiment ‘d’avoir raison’ et de ne pas être comprise.

    Par la suite, j’analyse cette échange en essayant d’identifier les pensées qui ont été la cause de mon état de légère nervosité. Ces pensées étaient:
    – Yves ne m’écoute pas / Yves manque d’ouverture d’esprit / Yves devrait me comprendre.

    C’est là que j’utilise l’effet miroir en INVERSANT, ces pensées vers moi-même:
    – JE n’écoute pas Yves / JE manque d’ouverture d’esprit / JE devrais comprendre Yves.
    En prenant le temps de méditer sur ces inversions, je me rends compte qu’elles sont tout aussi vraies.

    Il existe aussi une autre inversion plus subtile dans la même situation:
    – JE ne M’écoute pas / JE devrais ME comprendre
    Puis j’analyse: En effet, dès que j’ai senti une tension en moi, lors de notre discussion, J’AURAIS DU ECOUTER ce signe et me recentrer, être plus consciente et présente, au lieu de me perdre dans un débat sans fin. JE DEVRAIS COMPRENDRE que toutes les émotions négatives en moi sont un signal que je suis en train d’avoir une pensée fausse. Que les pensées sont les causes et les émotions sont leurs premiers effets, suivis souvent des paroles et des actes.

    Ainsi, par une analyse consciencieuse de mes interactions avec les gens qui m’entourent, je me rends compte de mes propres défauts. Je juge SUR PAPIER le monde qui m’entoure avec la plus grande sévérité, je fais l’inversion de ce jugement sur moi-même et je vois immédiatement le travail que j’ai à faire sur moi. Quand j’utilise cet effet miroir avec un désir sincère de trouver la vérité, avec humilité (car il s’agit d’accepter ses torts et ses défauts surtout dans une situation où on est persuadé d’avoir raison), je me rends compte que ma vie devient plus belle et légère et pleine d’amour et de compréhension pour autrui. Même si c’est un peu déstabilisant au début car c’est une grosse remise en question.

    J’espère que cette contribution va servir.

  35. Annacam le 11 Sep 2014 à 10:52 35

    Enquête / Pratique: itérative, variée, contextuelle, équilibrée

    Mon expérience de pratique éthique au sein de mon couple m’a permis de mieux comprendre mes points faibles auxquels je n’avais assez réfléchi et j’ai fait un travail sur moi même plus qu’un travail d’aller à l’encontre de mon partenaire. Je me suis demandée pourquoi ces brusqueries, pourquoi ces manques d’attention dans une relation de qualité telle que la nôtre. J’ai compris par exemple que je projetais mes déceptions envers moi même sur mon mari. A partir de mon analyse j’ai commencé à corriger mes comportements et j’ai tout de suite vérifié que l’atmosphère autour de nous changeait

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