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La quintessence des religions

Sa conception de la sagesse, Ostad Elahi en a livré les lignes de force à travers une prière intitulée « La quintessence des religions ». C’est cet angle qu’a choisi Leili Anvar pour apporter un éclairage concret et personnel sur quelques-uns des points les plus subtils d’une pensée qui, élaborée sur le terreau de la tradition mystique, en inverse pourtant l’orientation dominante en redonnant toute sa place au travail de la raison dans le processus du perfectionnement spirituel. La question du mal, la signification de l’éthique et de l’humanité véritables, l’importance de la foi : tels sont quelques uns des thèmes abordés au cours de cette exégèse.

Leili Anvar est maître de conférences en littérature persane à l’institut national des langues et civilisations orientales et spécialiste de poésie mystique. Sa conférence a été prononcée le 10 septembre 2011 à l’occasion d’une journée organisée par la Fondation Ostad Elahi autour de la question : « Quelle sagesse pour notre temps ? ».


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17 commentaires

  1. Stella le 04 Mar 2012 à 8:38 1

    Un grand merci pour avoir posté cette vidéo. J’étais prise dans les tourments de l’une des manifestations de mon soi impérieux ce matin et je me voyais doucement mais surement y succomber… Mais écouter cette vidéo m’a rappelé que j’étais une âme, qu’elle était ma dignité, et m’a donné la force de demander l’aide du divin pour lutter. Car quelque fois c’est tellement difficile, on a l’impression que la lutte est perdu d’avance, à force d’essayer, on a envie de jeter l’éponge. Alors sincèrement merci.

  2. Danielle le 05 Mar 2012 à 17:48 2

    Merci pour cette belle conférence !

  3. charlie le 06 Mar 2012 à 17:09 3

    De belles notions m’ont touchée dans cette conférence ..

    – L humilité : « ce n’est pas la peine de me citer » : combien de fois j’aime à être remarquée et citée pour de si petites choses ! Et que l’on reconnaisse ce que je crois avoir fait de bien … c’est vraiment difficile de ne pas en tenir compte, mais il est vrai que la seule fois où je n’ai cherché sincèrement aucun retour ni compliment et que je n’ai pas voulu que l’on sache que tel acte venait de moi, j’ai senti une espèce de liberté et de joie indicible ; car l’important était ce qui avait été fait pour aider l’autre, et non pas de qui l’aide pouvait venir. Moi qui suis très susceptible et qui peut me vexer facilement, c’était un sentiment nouveau. Pas du tout désagréable !:)

    – « l’exactitude » : en lisant ou regardant les articles et conférences de ce site, une chose en effet m’a frappée : on a l’impression que les choses sont vraiment précises, et que la spiritualité n’est pas quelque chose qui se vit dans les nuages, n’est pas quelque chose de flou, de suranné, d’imperceptible, d’inconcret. Si on croit par exemple en ce qui est dit dans les vidéos ou interviews, cela donne une réelle confiance en la vie et en son fonctionnement.

    – Une chose extrêmement difficile à mettre en pratique pour ma part: tenir compte parfois de la raison, d’une « raison saine », et non de l’émotion. Dans certaines expériences de la vie, notre raison dit non et notre affectif dit oui, ou l’inverse. Et quelque chose en nous nous confirme que la raison a en effet raison si je puis dire :), et pourtant, l’affectif nous pousse à autre chose et on se surprend à dire « je le fais car c’est plus fort que moi ». Je pense que beaucoup de gens ont vécu ce genre de contraintes ou d’émotions dans certains choix. C’est peut-être de connaître les conséquences, qui peuvent être terribles, d’un mauvais choix qui nous poussent la fois d’après à choisir la raison. Mais dieu que c’est difficile !

    – ce qui est touchant également, c’est qu’on se rend compte dans cette conférence qu’il n’y a pas de dogmatisme, et que chacun est libre de ses actions et de ses pensées, qu’il n’y a aucun jugement, et que c’est l’acte qui est mauvais et non la personne. Ce qui compte c’est la mise en pratique personnelle, et que quelque chose de bien pour l’un peut être mauvais pour l’autre. C’est à chacun de se comprendre et de comprendre ce qui le fera avancer dans la « bonne voie ».

    – en effet, on ne peut jamais réellement savoir ce qui pousse l’autre à faire ou à dire telle ou telle chose. Alors on peut se raisonner lorsqu’une personne en face de nous commet quelque chose qui ne nous parait pas génial, en se disant qu’on ne sait pas le pourquoi du comment, et que nous-mêmes nous ne sommes pas à l’abri de faire du mal.
    Et quand on voit ce qui se passe à travers le monde et les actions horribles par exemple de certains dirigeants à travers l’histoire, ça n’est pas si facile de se dire que le mal n’existe pas, du moins qu’il n’est pas créationnel, mais fonctionnel, et que cela puisse prendre une telle ampleur.
    Alors je me demande : si l‘on manque totalement de vigilance, que l’on est influencé par des personnes qui elles-mêmes ont été influencées par d’autres mais dans le mauvais sens du terme, jusqu’où cela peut-il aller ? jusqu’où peut-on se détériorer soi-même ? je me dis parfois que la limite peut être très mince entre faire du bien et faire du mal, cela se joue parfois à très peu de choses. Et qu’un bon acte nous donne souvent envie d’en faire un autre. Qu’un mauvais acte, ou pensée, nous donne souvent envie, je parle pour moi en fait !!, d’en avoir d’autres. On rentre alors dans une spirale dont il est difficile de se sortir lorsqu’il s’agit de pensées ou d’actes négatifs.

    Mais comme dit très justement la conférencière, il faut sentir qu’ « il y a quelque chose dans le mouvement vers l’autre d’absolument irremplaçable ». Il faut avoir senti cette sensation magnifique à l’intérieur de soi après avoir fait du bien à l’autre ou simplement pour être allé vers lui.
    Il faut le sentir réellement car à ce moment là on ne peut avoir envie que de le refaire et le refaire encore.

  4. Nil le 06 Mar 2012 à 18:07 4

    merci pour cette belle conférence !!

  5. Ms le 06 Mar 2012 à 19:33 5

    Merci infiniment pour cet extrait !

    La question du mal, abordée ici, m’a énormément interpellé plus précisément le principe qui consiste à dire qu’il faut absolument distinguer la personne de l’acte en lui-même. Je trouve cela si subtile et, de ce fait, si difficile à pratiquer que cela en devient intéressant.

    Je ne dissocie jamais la personne de l’acte négatif commis et je vois bien que si j’avais cet automatisme je ne m’attarderai pas sur des futilités mais principalement sur l’acte. Je m’attarde bien plus sur la personne donc, ce qui non seulement fausse mon raisonnement et me fait perdre mon temps. C’est une forme de déviation qui peut être dangereuse. On pense être en train d’analyser alors qu’en fait ce que nous faisons n’est rien d’autre que juger, médire voire dénigrer une personne étant donné qu’au final nous mettons l’acte de complètement. Pour ma part, j’en viens même à oublier l’acte alors même que c’est l’origine même de mon raisonnement, ce qui montre à quel point cela peut être dangereux.

  6. Wilhelm le 06 Mar 2012 à 19:38 6

    Très belle approche, exprimée avec précision, sincérité et compétence.

  7. eloise le 06 Mar 2012 à 23:37 7

    La partie qui m’a le plus éclairée est que deja il ne faut pas faire , ni voir et ni penser le mal. Et cela m’a laissé plus attentive à mes pensées et actes …il y a là un notion de prevention avant action. L’action qui est de faire, voire et dire le bien.

  8. Cogitons le 07 Mar 2012 à 15:57 8

    Je pose une question :
    S’il faut « absolument distinguer la personne de l’acte en lui-même », pourquoi « Dieu » n’agirait-il pas de même, en ne jugeant ni ne condamnant jamais les personnes, mais seulement leurs actes ?

  9. charlie le 13 Mar 2012 à 0:26 9

    @cogitons : et si Dieu ne condamnait justement personne ? il n’ ya peut-être qu’un système d’actions réactions à nos actes, et peut-être sommes nous un jour nous-mêmes confrontés à ces actes.. cela me rappelle le film « sphère », où les pensées des scientifiques se matérialisaient; ils étaient face à eux-mêmes

  10. Cé. le 13 Mar 2012 à 11:08 10

    @cogitons; c’est à mon avis exactement ce que « Dieu » a instauré, Il ne semble pas juger ou condamner qui que ce soit. Sur terre, nos actes ont des conséquences que nous subissons ou apprécions suivant les efforts décidés par nous-même. Et quand nous mourrons, nous serons notre propre juge et nous accepterons amèrement ou avec délectation le résultat de nos actions achevées sur terre. Mes actes ont des conséquences et je suis responsable de la direction que je leur fait prendre. Les principes divins sont une aide pour justement nous faire prendre la meilleure direction et décider quelles actions accomplir ?

  11. radegonde le 18 Mar 2012 à 19:54 11

    « il n’est de mal que les actes et non ceux qui les commettent »

    je réfléchis depuis longtemps à cette phrase, pour comprendre, pour pardonner (ou du moins essayer) mais pardonner n’est pas oublier.. donc, je me souviens des actes tout de même… Rien n’est simple dans cette affaire!!!

  12. Cogitons le 20 Mar 2012 à 1:41 12

    « il n’est de mal que les actes et non ceux qui les commettent ».
    Bien. Que dire d’Hitler ou de Staline, dans ce contexte ? Ou d’un violeur d’enfant ? Et pourquoi condamner qui que ce soit à purger quelque peine que ce soit (mis à part la nécessité de préserver la société) ?
    Paradoxal, mais ceux qui pensent que nous n’avons que l’illusion d’un libre-arbitre seraient d’accord avec cette citation.
    Pour ce que je peux en comprendre, cette pensée peut aider à ne pas garder de rancoeur, d’envie de se venger, de ces sentiments corrosifs qui peuvent, avant toute chose, pourrir notre propre existence.
    Pour le reste, je ne la comprend pas.

  13. charly le 22 Mar 2012 à 15:53 13

    @Cogitons
    Lorsque qu’il est dit « il n’est de mal que les actes et non ceux qui les commettent », il s’agit de dire que l’homme est substantiellement quelque chose de bon, ou tous les cas pas mauvais, du fait de la part de divin qui réside en lui. Et certains actes, et surtout leur répitition, fait que progressivement on diminue l’influence de cette part de divin en nous et qu’après même un certain temps on peut perdre cette part de divin.
    Ce sont donc les actes que nous commettons qui façonnent notre substance, oscillant entre un animal-humain à un être humain véritable. Ces quelques vers suggère que cette substance dans l’homme est une véritable « patte à modeler » sur laquelle on doit travailler, et la « forme » qu’elle prendra sera déterminée par nos actes, que soit sous forme d’actions, de pensées ou même d’intention.
    Et Ostad rajoute  » contre de tels actes ton devoir est de lutter » à savoir lutter contre les actes qui ne vont pas dans le sens de devenir ce véritable être humain, ceux au contraire qui dictés par notre égo égoiste renforce (un peu plus) nos caractères animaux.

  14. Cogitons le 22 Mar 2012 à 16:55 14

    Le « mal » serait-donc quelque chose d’extérieur à « Dieu » ? Quelque chose, dans cet univers, n’est donc pas « Dieu », échappe à sa puissance et à son contrôle ? Mais alors, si l’on veut vraiment être libre, ce n’est pas en « Dieu » qu’il faut chercher refuge, mais dans le « mal » !
    Allez, je taquine. Franchement, ces notions me dépassent.
    Je retiens de cette citation son aspect pratique, qui pour moi est de ne pas passer son temps à ressasser les méfaits (réels ou perçus comme tel) d’autrui, et à entretenir en soi les passions tristes et malsaines de la rancoeur et du désir de vengeance. Sans toutefois, comme l’indiquait radegonde, se vouloir Saint-benêt, tendant la joue gauche chaque fois qu’on se prend une bonne droite (je vous passe l’analogie de « la vie, ring de boxe »…)
    Dans le fond, heureusement qu’il y a les méfaits d’autrui; sinon, on se sentirait bien seul à en commettre.

  15. zouz le 22 Avr 2012 à 15:47 15

    Cette video livre incontestablement quelques points essentiels, que l’on rate parfois à la lecture seul dans son coin.
    Précis et concis, merci pour tout ce travail sur ce site. Cela permet sans conteste de compléter encore plus mes autres lectures sur ce site.
    Bravo et merci pour cette aide.

  16. juliette le 20 Mai 2012 à 13:23 16

    Ce que je crois comprendre sur la notion du « mal », c’est qu’il n’est pas crée par Lui, en soi, comme la raison, le bon sens, l’intelligence, la volonté par exemple, mais qu’il est le produit d’un dysfonctionnement de nos excès qui entraîne de mauvaises choses pour nous et parfois, en conséquence, pour les autres . Par exemple, j’ai en moi l’instinct légitime de manger quand j’ai faim : si je me rassasie avec un bon steack à point, avec quelques frites et une part raisonnable de gâteau au chocolat, et que mon repas terminée, mon estomac est satisfait mais léger, c’est une bonne chose. Mais si tout à coup, par gourmandise je me jette sur une deuxième part de gâteau, en sachant pertinemment qu’il n’y a plus de place dans mon estomac, ça va me rendre malade, m’alourdir, m’empêcher de travailler efficacement, me rendre de mauvaise humeur etc.
    Ce n’est pas dans la nature « raisonnable » qu’Il a crée en moi de me rendre malade, c’est la conséquence de l’excès de ma concupiscence !!
    J’ai retrouvé cette phrase épatante de Bahram Elahi dans un de ses livres : « Si du pot d’échappement d’une voiture mal réglée s’échappe une fumée noire, ce n’est pas la faute du constructeur. »

  17. Mike le 18 Août 2012 à 17:00 17

    « Sans toutefois, comme l’indiquait radegonde, se vouloir Saint-benêt, tendant la joue gauche chaque fois qu’on se prend une bonne droite (je vous passe l’analogie de « la vie, ring de boxe »…) »
    Il n’a pas de benet à comprendre le sens profond de cette phrase : elle signifie qu’il faut défendre ses droits jusqu’au moment où l’on peut se venger et écraser l’autre et c’est alors qu’on se retient par humanisme et que l’on tend la joue gauche qui signifie pardonner avec à l’autre alors quon a la toute puissance de ses droits! Il pas de benet dans cet acte qui est un signe de grandeur spirituelle

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