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[Actualité] « Le luth sacré : l’art d’Ostad Elahi » au Metropolitan Museum de New York

Ostad Elahi jouant du tanbur, 1966

Une exposition consacrée à l’héritage musical d’Ostad Elahi s’ouvre cette semaine à New York, au Metropolitan Museum of Art : The Sacred Lute : the Art of Ostad Elahi. Voici une traduction du communiqué disponible sur les pages web du MET.

L’exposition se tiendra du 5 août 2014 au 11 janvier 2015. Lieu de l’exposition : The Hagop Kevorkian Fund Special Exhibition Gallery, Metropolitan Museum of Art

Ostad Elahi (1895-1974) était un musicien, un penseur et un juge persan de renom. Il a révolutionné l’art du tanbur – un luth ancien à manche long –, en même temps que le domaine de la recherche de la vérité et de la connaissance de soi. L’exposition « The Sacred Luth: The Art of Ostad Elahi » (« Le luth sacré : l’art d’Ostad Elahi »), qui ouvrira ses portes le 5 août au Metropolitan Museum of Art, documentera la relation féconde et transformatrice du musicien à son instrument en présentant près de quarante instruments et œuvres d’art rares, en provenance de la collection Elahi, de la Cité de la Musique de Paris, et du Metropolitan Museum. On pourra y découvrir des tanburs ayant appartenu à Ostad Elahi et à son père, qui était lui aussi un grand joueur de tanbur ; un certain nombre d’effets personnels d’Ostad Elahi, tels que ses robes de magistrat et une sélection de manuscrits ; enfin, quelques objets à valeur symbolique qui permettront de se faire une idée de sa discipline de vie.

Metropolitan Museum of Art

© e-ostadelahi.fr

Metropolitan Museum of Art

© e-ostadelahi.fr

L’exposition a été organisée avec le concours de la Nour Foundation.

Les instruments à cordes pincées et à long manche munis d’une petite caisse de résonance sont utilisés en Asie centrale et au Moyen Orient depuis le troisième millénaire avant Jésus-Christ. Ils sont apparus pour la première fois en Mésopotamie ancienne et ont été utilisés, au cours de leur longue histoire, pour jouer de la musique profane aussi bien que de la musique sacrée, sur des territoires qui s’étendent de l’Egypte et de la Grèce à l’Inde, en passant par le Moyen Orient et l’Asie centrale. Le tanbur est devenu un instrument sacré et vénéré parmi les derviches de l’ordre mystique des Ahl-e Haqq (« fervents de vérité »), fondé à la fin du 14e siècle. Les membres de cet ordre, principalement situés en Irak et dans l’ouest de l’Iran, utilisent cet instrument à des fins de contemplation et de méditation, ou pour accompagner des séances de danse extatique.

Nour Ali Elahi, connu plus tard sous le nom d’Ostad (maître) Elahi, a grandi dans l’ouest de l’Iran et a appris à jouer du tanbur auprès de son père, Hadj Nematollah. Ce mystique et poète charismatique attirait à lui des musiciens venus de loin – de la Turquie ou même de l’Inde. Lorsqu’Ostad était encore enfant, ses mains étaient si petites qu’on lui avait confectionné un tanbur à partir d’une louche en bois. Sous la tutelle de son père, et en apprenant aussi des joueurs de tanbur qui suivaient son enseignement, il absorba rapidement de multiples styles musicaux et techniques instrumentales, devenant ainsi, dès l’âge de neuf ans, un maître accompli du tanbur.

L’exposition est organisée par Ken Moore, curateur Frederick P. Rose chargé du Département des instruments musicaux au Metropolitan Museum of Art.


Photos


Programmes à venir

➤ 11 décembre 2014 : Conversation avec Ken Moore, conservateur du département des instruments de musique


Publications

The Sacred Lute: The Art of Ostad Elahi

Un CD-livre commémoratif a été publié par le Metropolitan Museum of Art de New York et Le Chant du Monde (Harmonia Mundi) à l’occasion de l’exposition « Le luth sacré : l’art d’Ostad Elahi » au Metropolitan Museum of Art de New York.

Plus d’informations sur cette publication



Dans la presse

The Wire logo

Article dans The Wire concernant la musique d’Ostad Elahi

« In September I visited New York for a small exhibition of Persian instruments at The Metropolitan Museum Of Art. This roomful of long-necked lutes and calligraphy is from the family of Ostad Elahi … » [lire l’article complet (en anglais) sur le site de The Wire]

 

New York Times article photo

Article du New York Times concernant l’exposition

« Most mystics begin their lives in the wider community and then retreat into seclusion, but the musician and philosopher Ostad Elahi (1895-1974) followed the opposite path… » [lire l’article complet (en anglais) sur le site du New York Times]


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Harmonia Mundi Tweet Jayson Dobney tweet 14 August 2014
Tweet Jayson Dobney

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4 commentaires

  1. Wilhelm le 06 Août 2014 à 16:00 1

    L’atmosphère, le luth, les instruments, les écrits, les objets personnels, la scénographie et la musique de l’endroit sont si prégnants qu’on a parfois l’impression qu’Ostad Elahi est d’une certaine manière présent dans cette exposition

  2. Charlotte le 07 Août 2014 à 7:33 2

    Merci pour cet événement qui me permettra de m’imprégner de la musique céleste d’Ostad Elahi et nourrir mon âme dans un monde où la matérialité est entrain de me noyer et m’éloigner de mon but pour lequel je suis là.

  3. Wilhelm le 29 Sep 2014 à 21:43 3

    Rien n’a changé. J’ai tout revu….

    Hier en retournant à l’exposition d’Ostad Elahi au MET je repensais à ces magnifiques vers de Paul Verlaine.

    Je suis retourné à l’exposition. Et le film projeté sur l’écran avait changé; de nouvelles images; de nouvelles citations; la musique était toujours aussi belle, mais il y avait de plus en plus de gens, venus de tous les pays, qui admiraient les instruments, marchaient, écoutaient.

    C’était très beau.

    Rien n’a changé, et pourtant si. Cette exposition est vivante. Elle change tous les jours.

    Et moi aussi…

  4. juliette le 05 Oct 2014 à 12:37 4

    C’est une grande joie de voir l’importance de cette exposition sur le Luth Sacré d’Ostad Elahi dans ce lieu mondialement connu et reconnu qu’est le Metropolitan Museum de New York. Cette reconnaissance universelle de la musique d’Ostad Elahi, de sa force, de son impact sur nos esprits et nos âmes, où chaque note sortie de son tanbur est comme une bulle d’oxygène qui, se répandant dans l’atmosphère, la purifie et nous permet de mieux respirer spirituellement. Cette exposition est un modèle qui me pousse à m’imprégner quotidiennement de cette musique .

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