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Le carnet de bord : un outil pour pratiquer l’éthique

Par , le 30 Mai. 2010, dans la catégorie Pratiques - Imprimer ce document Imprimer - English version
stylo plume sur cahier
Le fait de tenir un journal de bord peut être utile à plusieurs titres dans la pratique de l’éthique. C’est une aide précieuse dans le processus de connaissance de soi.

Lutte contre l’oubli et connaissance de soi

Noter ses expériences a une première utilité évidente : en plus du fait que c’est un moyen de lutter contre l’oubli, cela nous aide à focaliser notre attention sur notre vécu quotidien, nous incite à l’analyser et nous motive à définir un plan d’action pour le jour suivant visant à corriger les erreurs de la veille.

Exemple : je joue avec ma fille de 5 ans et mon fils de 8 ans ; nous formons deux équipes, mon fils d’un côté, ma fille et moi-même de l’autre. Peu à peu je me laisse emporter et j’oublie que face à moi il y a un enfant de 8 ans. Sous le regard admiratif de ma fille, je gagne haut la main sans laisser la possibilité à mon fils de remporter les quelques points qui lui permettraient de sauver la face. Ce n’est que vers la fin du jeu que je prends soudain conscience de l’émotion négative qui m’a envahi et qui ressemble fort à de l’orgueil. Trop tard : mon fils, humilié, n’a plus envie de jouer et refusera ce jeu les jours suivants.

Constat, réflexion, action

Le soir, alors que je note mes expériences dans mon carnet de bord, j’analyse cet incident. J’ai honte de mon comportement vis-à-vis de mon fils. Au lieu de lui faire plaisir, je l’ai humilié ! En réfléchissant je me rends compte que cette émotion négative que j’avais qualifiée d’orgueil était une sorte de frime. Je me sens mal.

En poursuivant ma réflexion, je prends conscience d’autres situations similaires : la veille lorsque mon fils me suivait à ski et que j’ai pris de la vitesse pour faire des virages de plus en plus serrés en étant très attentif à mon style, de toute évidence ce n’était pas dans l’intention de lui apprendre à mieux skier !

À nouveau j’ai honte de moi-même. Je décide donc de réagir et de faire plus attention à cet aspect de mon comportement dont je n’avais, jusqu’alors, pas pris conscience. Le lendemain, alors que je skie à nouveau avec mon fils, je lui lance un défi et le laisse gagner sans qu’il ait l’impression de réussir haut la main.

Attention, analyse

Les jours suivant ce travail d’analyse, d’autres expériences encore me reviennent à l’esprit et grâce à cette nouvelle clef de lecture, elles prennent une signification différente. Je me rends compte, par exemple, que le fait de danser suscite en moi les mêmes sensations de frime. Je sais que je danse bien et chaque fois que je suis sur la piste de danse, le fait d’être au centre de l’attention flatte mon ego. Quelques semaines auparavant, alors que je dansais avec quelques collègues, ils avaient formé un cercle autour de moi et m’encourageaient par des cris et des applaudissements mais, conscient d’être en proie à des émotions dont la nature n’était pas encore claire j’avais refusé de jouer le jeu et arrêté de danser. Le travail de réflexion que j’ai mené depuis me permet de poser un diagnostic plus précis.

Ainsi, le fait de consigner ses expériences permet, grâce à une attention accrue, de corriger son comportement d’un jour sur l’autre, mais il catalyse aussi un travail d’analyse qui peut conduire à une meilleure connaissance de soi et donc avoir des conséquences plus profondes et plus durables. La découverte d’un défaut en général nous marque, elle reste gravée dans notre esprit. Au début, elle se traduit par un état d’étonnement mélangé à une sensation agréable comparable à celle qu’éprouve un chercheur qui a trouvé la solution à un problème auquel il travaillait depuis longtemps. Cet impact permet de comprendre les origines et les causes d’un comportement et constitue ainsi une avancée dans le processus de connaissance de soi. Associé à une modification de la façon d’agir à plus long terme, il s’inscrit dans une véritable démarche éthique de travail sur soi.

En ce qui me concerne, deux mois ont passé depuis cette prise de conscience de ma tendance à frimer et, du moins avec mon fils, il me semble avoir fait attention à ne plus répéter la même erreur.

Changement radical de point de vue

Une autre façon de tirer profit du carnet de bord est de relire ses notes afin de se remémorer ses expériences, même anciennes : c’est très instructif et permet de 1. Prendre conscience de la fréquence avec laquelle un défaut se manifeste, 2. Se convaincre de sa nocivité 3. Comprendre que certaines situations sont peut-être des occasions pour lutter contre ce défaut. Du coup, ces situations difficiles nous apparaissent comme thérapeutiques et deviennent plus faciles à accepter.

Exemple : je vis actuellement une situation professionnelle pénible. Lors de l’entretien d’évaluation annuel, mes supérieurs ont critiqué mon manque de leadership et peu après, ils ont réduit mes responsabilités de façon importante. Suite à une fusion de ma société avec une autre, tous les membres de l’équipe à laquelle j’appartenais ont été promus. Ils se sont vu octroyer d’autres responsabilités et l’un d’entre eux est devenu mon manager. En fait, tout en gardant le titre de responsable de division, j’ai été rétrogradé au rang de simple commercial.

Au début, j’ai très mal vécu cette situation et me suis senti très humilié. J’ai eu peur de perdre mon travail, mais surtout, la pensée du regard des autres me faisait souffrir. Puis, peu à peu, au fil des mois, j’ai commencé à accepter ce qui m’arrivait, me disant que je devais chercher la cause en moi-même et que cette humiliation était sans doute pour moi un moyen thérapeutique de lutte contre un de mes défauts principaux : l’orgueil.

Prise de conscience

La relecture de mon carnet de bord m’a aidé à confirmer ce diagnostic : mon comportement ces derniers mois avait bien été celui d’un orgueilleux, celui qui a une opinion avantageuse et exagérée de sa valeur personnelle.

Par exemple, si je laissais un message téléphonique à quelqu’un qui ne me rappelait pas, la personne en question devenait un mufle que je me promettais « d’envoyer balader » à la première occasion. Cette susceptibilité provenait du sentiment que j’avais de ma propre importance : on ne me manifestait pas les marques de respect qui m’étaient dues. Plus j’y réfléchissais, plus je me rendais compte qu’il suffisait d’un rien pour que je m’attribue de l’importance et de la valeur : « tu as tel titre au travail, donc tu vaux tant ; tu as telle responsabilité, donc tu vaux tant etc.. ». Si par le biais de cette rétrogradation, je me retrouvais privé de responsabilité et de moyens d’argumenter en faveur de ma propre valeur, c’était en somme l’occasion pour moi de prendre conscience de ce défaut.

Confirmation

Une autre expérience rapportée dans mon carnet m’a convaincu de l’aspect thérapeutique et nécessaire de ma nouvelle situation professionnelle et m’a permis de couper court (au moins temporairement) aux arguments de mon soi impérieux :

Un mois auparavant, alors que je sortais en voiture d’une place de parking, une autre voiture m’a soudain coupé la route. J’ai refusé de bouger pour la laisser passer, créant rapidement un micro-bouchon. Les klaxons des autres voitures bloquées auraient dû me faire réagir, mais j’étais sûr de mon bon droit (alors que j’avais tort selon le code de la route) et comme aveuglé par mon ego. Il m’a fallu plusieurs longues minutes pour consentir à accorder un petit mètre de passage à l’autre voiture, mais j’obligeai toutefois sa conductrice à se livrer à des manœuvres difficiles et lui refusai tout regard.

Retournement de situation

En mettant en évidence la fréquence et le caractère nuisible des manifestations de ce défaut chez moi, la lecture de mon carnet de bord a facilité le travail d’autosuggestion que j’ai mené pour arriver à accepter ma nouvelle situation professionnelle. J’ai commencé par me dire que mon orgueil était vraiment un fléau qui polluait mes relations aux autres, et que mieux valait souffrir un peu pendant quelques temps plutôt que de le subir continuellement pendant le reste de ma vie ou, pire encore, dans l’au-delà.

Grâce à ce travail et grâce à mes prières, où je demandais l’aide divine, le brouillard s’est levé peu à peu et je comprends mieux aujourd’hui que cette épreuve est une sorte de remède, une thérapie bénéfique et nécessaire. Peu à peu, le remerciement que j’adressais à Dieu de manière un peu forcée est devenu un remerciement plus sincère.

Conclusions et conseils pratiques

Comme pour toute chose, l’utilité du carnet de bord dépend de l’effort consenti. Plus les efforts fournis dans le quotidien pour être attentif et lutter contre notre nos défauts sont importants, plus nous sommes sincères vis-à-vis de nous-même et clairs dans nos motivations, plus le bénéfice est grand. Sans une attention soutenue portée à nos objectifs – avoir un comportement plus éthique ou obtenir le contentement divin si on a la foi –, les leçons à tirer de nos expériences nous échappent car nous n’avons pas conscience de la nature de nos pensées, de nos intentions, ou de nos actes. L’utilité du carnet de bord est qu’il nous permet de prendre le pouls de notre pratique spirituelle. Si nous n’avons pas grand-chose à écrire c’est que nous avons manqué d’attention ou que nous ne savons pas comment nous y prendre, parce chaque journée qui passe est riche de leçons. Même malade et cloué au lit, on peut être assailli par des pensées négatives. Chacune d’elles est une occasion de lutte et donc de progrès dans le sens de plus d’humanité.

La relecture du carnet sur une période plus longue nous donne aussi une vision panoramique de notre comportement et de notre vie intérieure qui peut nous motiver à mettre les bouchées doubles pour réduire la fréquence d’apparition de certains défauts.

Pour ma part, j’essaie d’avoir une pratique spirituelle depuis une quinzaine d’année et jamais, avant de tenir un carnet de bord, je ne me suis véritablement rendu compte du nombre d’erreurs commises et de la fréquence de mes émotions négatives. L’oubli s’empresse de faire son œuvre, pour notre plus grand confort ! Lorsqu’on relit patiemment le récit sans fin de ses erreurs et de ses pensées et émotions négatives, on se rend mieux compte de la nature des penchants qui nous dominent et qui ne vont pas toujours, loin s’en faut, dans le sens de notre objectif éthique.

Enfin, un petit conseil pratique : pour une utilisation optimale de son carnet de bord, l’idéal est de noter et analyser ses expériences entre 12 et 24 heures après, 48 heures au maximum : une analyse sur le champ est biaisée par nos émotions et une analyse trop tardive peut manquer de certains éléments importants à cause de notre oubli.


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38 commentaires

  1. aldar le 30 Mai 2010 à 22:21 1

    Merci à A. pour cette expérience. Il me semble qu’elle illustre aussi la dernière conférence en ligne proposée par le site (moi conscient de surface, moi conscient profond).

    J’aurais néanmoins une interrogation : pourquoi dans ce travail mettre l’accent sur le négatif (les erreurs, les émotions négatives, les défauts, etc.) ? Le travail d’introspection proposé n’est-il pas aussi l’occasion d’analyser le positif : nos victoires intérieures, petites ou grandes, nos qualités à renforcer et sur lesquels on peut s’appuyer, les émotions positives, les moments de joie, les moments où l’on a été capable d’altruisme, etc. ? Sans que le carnet tourne à l’auto-fanfaronnade, n’est-ce pas aussi important pour puiser en soi de nouveaux ressorts, de nouvelles motivations ?

    De tels moments transparaissent aussi implicitement dans l’analyse (par ex lorsque vous analysez votre changement de comportement et l’effet sur votre fils), mais quand même nettement en retrait. Quel sens donner à ce biais, est-il voulu ou incident ?

  2. joseph locanda le 31 Mai 2010 à 8:01 2

    Comment remettre au goût du jour un journal intime orienté vers l’amélioration de soi sans tomber dans l’épanchement de soi!
    N’étant pas très courageux pour écrire mes expériences quand quelqu’un m’avait raconté une démarche similaire il y a plusieurs années, j’ai testé une autre approche pour mieux connaître mes comportements quotidiens et mes défauts : j’avais dressé la liste des actes que je devais réaliser dans une journée, ainsi que les qualités ou bonnes actions que je devais développer, de même les défauts contre lesquels je devais lutter. Cela représentait plusieurs pages de tableur.
    Ensuite, je me suis fait des cures par période où tous les soirs avant de m’endormir je repassais ma journée en revue avec mon tableau et je cochais les bons et mauvais actes.
    J’en tire deux enseignements : un profil de comportement au regard du comportement idéal que j’ai construit dans mon tableau, un axe de travail sur soi en fonction des défauts itératifs du bilan. Le fait de le faire de manière régulière par période de 1 à 3 mois depuis des années me permets de voir les évolutions dans mon comportements.
    Ce n’est certes pas aussi précis que la démarche proposée ici qui me donne des idées pour faire évoluer ma méthode vers plus d’analyse comportementale.

    J’aime beaucoup les exemples proposés qui sont d’une simplicité qui montre que le quotidien est rempli d’enseignements sans avoir besoin de partir à la conquête des grands espaces des épreuves de la vie pour changer!

  3. Luce le 02 Juin 2010 à 18:23 3

    Cette expérience est très intéressante et merci à l’auteur d’avoir partagé son vécu aussi simplement.
    Contrairement à ce que vous trouvez, Aldar, pour moi, tout y est positif.
    Pourquoi considérer que ce travail met l’accent sur le négatif ? alors que bien au contraire, toute la démarche est d’une grande positivité. Ce qui vous parait négatif, c’est peut-être que cela ne vous concerne pas.
    Pour la personne concernée, qui se préoccupe de ce qui lui pose un problème (donc de ses émotions), c’est vraiment d’une grande richesse que d’être capable de se dire « il faut changer cela en moi », « je vais regarder au plus près de moi (de ce que je fais, ce que je dis….) » afin de corriger certaines choses dans le seul but de devenir plus Humain.
    De plus voir que l’on a vexé son fils (ou cela pourrait être n’importe qui d’autre, pour transposer la situation à nous) est déjà un grand pas et cela n’est pas donné à tous. Parfois il faut beaucoup de temps pour développer des qualités d’observation nécessaires à toute analyse comportementale.

    Aussi, l’objectif du carnet de bord, n’est-il pas justement d’apprendre à faire des constats, donc de partir de ce qui ne va pas pour progresser, pour s’améliorer, sans quoi il n’y a aucun travail à faire, aucun progrès envisageable. Mais bien entendu que pour faire cela, implicitement on s’appuie sur nos points forts et qualités.
    Au contraire, avec un carnet de bord qui ne se préoccuperait que de ses réussites, ne risquerait-on pas de tomber dans l’autosatisfaction ? Et si on part de ce qui va, alors que faire ? Un jardinier qui s’extasie devant ses jolies fleurs et qui ne désherbe pas les mauvaises herbes est envahi ! non ?

  4. mike le 03 Juin 2010 à 0:42 4

    c’est vrai c’est utile, mais il faut faire attention de bien rester dans l’auto analyse et l’autocritique et ne pas transformer cet outil en auto satisfaction…on est énormément sur internet, dans les bouquins, dans nos écrits, il faut s’ouvrir aussi aux autres et confronter par exemple ce qu’on écrit avec un ami ou son conjoint pour voir la critique de l’autre (qui est notre miroir) et réajuster notre auto analyse…
    mon fils aussi ne voulait plus jouer au tennis avec moi parce qu’il perdait mais progressivement il a appris que c’était bien de se confronter à plus fort que soi pour progresser et je remarque que psychologiquement il devient plus fort dans le jeu et devient battant, il a appris à perdre également et un jouer avec enthousiasme… dans l’équipe j’aurais plutôt mis mes deux enfants contre moi…la frime évoquée a peut être développé beaucoup d’enthousiasme chez votre fille… votre fils apprendra à ne pas jalouser sa soeur (une occasion pour une bonne leçon..), je ne juge pas mais le regard de l’autre peut être intéressant

  5. Luce le 03 Juin 2010 à 13:46 5

    Mike, ce que vous dîtes me touche, c’est vrai que le regard de l’autre; un ami, un proche, un conjoint peuvent être utile, enrichissant pour changer notre regard sur une situation, J’ai trop tendance à l’oublier !
    Cela me fait aussi penser au fait qu’en toute chose, il y souvent du négatif et du positif. Et qu’il est possible de transcender le négatif pour en faire quelque chose de positif. Dans l’exemple évoqué, apprendre à se confronter à plus fort que soi …

  6. Della le 13 Juin 2010 à 12:27 6

    Pour avoir tenu un genre de « carnet de bord » il y a quelques temps, j’ai remarqué une évolution dans le temps dans la manière de remplir le carnet. Dans les premiers temps effectivement, j’avais l’impression de ne consigner que des « échecs ». Par exemple, à cette époque je voulais travailler plus spécifiquement sur mon égoïsme et mon égocentrisme. Au début je ne faisais que consigner que des expériences « d’échecs » comme par exemple le fait de ne pas avoir fait l’effort de recevoir un ami de passage alors qu’il se sentait un peu seul dans une ville inconnue, et cela sous prétexte d’avoir une semaine chargée professionnellement. Ou bien d’avoir fait en sorte, le dimanche, que toute la famille se plie à mon envie d’aller visiter tel endroit sans me soucier véritablement de leurs envies et des programmes qu’ils avaient préalablement établis de leur côté. Bref, les premières semaines ce travail fut très éloquent pour évaluer où j’en étais par rapport à ces notions d’égoïsme et d’égocentrisme. Mais peu à peu, je me suis surprise à réagir immédiatement et non pas à attendre le soir, au moment du bilan quotidien, pour consigner les échecs de la journée. En fait, mon attention semblait s’être peu à peu aiguisée et je réalisais de plus en plus rapidement les situations où je faisais preuve d’égoïsme. De ce fait, je tentais de réagir immédiatement pour corriger mes maladresses. Ainsi, si mes premiers réflexes consistaient souvent à faire passer mon intérêt avant ceux des autres, je me reprenais presque instantanément. Par exemple, quand je refusais de rendre service à un collègue en lui disant que j’étais moi aussi débordée de travail, je me rendais compte aussitôt que j’avais raté là une occasion de lutter contre mes fameux défauts. Aussi, je le rappelais deux minutes plus tard pour lui signifier que j’étais parvenue à me libérer pour l’aider. Puis, peu à peu ce n’est plus seulement « après coup » que je réagissais, mais juste avant d’agir égoïstement. Dès que je détectais en moi ce mauvais réflexe, je lui barrais la route. De ce fait, au moment de remplir mon « carnet de bord », je consignais ces efforts, et les points sur lesquels je m’étais appuyée pour éviter de réitérer mes travers égocentriques. Ainsi, progressivement, mon carnet de bord avait une connotation globale plus « positive ». Mais cela n’a été possible que parce que j’ai persévéré et aujourd’hui il m’arrive de profiter des bénéfices de cette pratique. En revanche, d’autres fois je n’ai fait ce carnet de bord que sur une courte période et cela n’a pas été très efficace car je ne me suis contentée que de la phase de consignation d’échecs mais je ne suis pas allée jusqu’au bout du processus.

  7. nanou le 20 Juin 2010 à 14:00 7

    J’ai plusieurs fois essayé de tenir ce genre de carnet…J’en vois bien l’utilité en termes d’analyse de soi, mais à chaque fois, j’ai fini par abandonner au bout de quelques jours, n’arrivant pas à intégrer ce rituel dans mon quotidien ! Est-ce que parmi vous, certains auraient des tips à partager pour m’aider à remédier à cet état de fait ?
    Merci d’avance 🙂

  8. Marie le 20 Juin 2010 à 15:04 8

    Merci pour cet article très encourageant dans l’utilisation d’un outil largement éprouvé et confirmé, c’est bien un fondamental incontournable…Et pourtant, j’ai le même problème que Nanou, qui vient pour moi d’un problème très précis: le soir, je suis en général très fatiguée, j’expédie mon bilan dans ma tête et m’endors – c’est pitoyable. Dans ces conditions, comment rajouter la tenue d’un carnet de bord?
    Mais paradoxalement, c’est ce carnet qui peut servir à la réussite du bilan. Je pense que la solution serait d’en faire une exigence absolument, en prenant matériellement le carnet en mains et en m’obligeant à écrire pendant un temps déterminé minimal, par exemple un minimum de 5 minutes.
    Une fois certain que c’est un outil incontournable, il faut réussir à composer avec soi-même, en trouvant le meilleur moment/moyen de l’intégrer dans son programme quotidien.
    J’ai remarqué pour moi-même que même si je le bâclais le soir, faire malgré tout cet effort faisait que le lendemain matin, des choses à méditer de la veille me venait à l’esprit, sans effort cette fois.

  9. Joseph Locanda le 20 Juin 2010 à 18:06 9

    J’ai aussi cette difficulté du temps passé pour ce type de travail quand ce n’est pas naturel comme pour certains. C’est pourquoi j’emploie une grille d’actions éthiques avec une partie observation qui me permet de noter mes expériences. Le soir n’est pas forcément le moment idéal quand on a eu une longue journée. Pourquoi ne pas se lever 10 minutes plus tôt et le faire le matin. Cela permet de démarrer la journée sur un bon pied spirituel et de se donner un objectif pour la journée en fonction de son bilan de la veille. Sinon le soir avec cette double dimension du bilan, il y a le service minimum où l’on note d’une croix ses actions et si on est courageux on peut écrire quelques expériences. Personnellement je préfère le soir même si mon attention est réduite car cela créé une rupture avec la vie matérielle et détend mon âme avant de prier et de dormir.

  10. Joseph Locanda le 02 Juil 2010 à 23:40 10

    L’été démarre et son lot de tentations matérielles, de détentes et de relâchements, bienvenus pour le corps, mauvais pour l’attention au spirituel. Le carnet est un rendez-vous qui nous rappelle à notre devoir essentiel au moins quelques minutes par jour et nous incite à profiter de la vie en société pour progresser dans la connaissance de soi. La présence de ce site partout où internet est actif est une pause où l’âme peut venir s’épancher à la chaleur sèche de l’été. Vive la technologie! Et que beaucoup d’entre nous se retrouvent à partager leurs commentaires sur des expériences, des connaissances, des lectures comme les animaux dans la jungle se retrouvent le soir autour du point d’eau pour régénérer leur corps après la brulante chaleur de la journée…

  11. chloé le 04 Juil 2010 à 13:38 11

    Juste au moment où ma vie s’emballe, où j’ai l’impression de perdre de vue l’essentiel, je tombe sur cet article. Et la c’est pour moi une prise de conscience, il est grand temps de se remettre au travail !
    Le soir même un nouveau cahier, et je commence mon carnet de bord. Mon premier qui a duré plus d’une semaine… Déjà un mois!
    Pourquoi cette fois ça a marché : bête mais efficace, mon carnet et à coté de mon lit, avec un stylo, ce qui m’évite de me relever le soir quand je me rends compte que j’ai oublié de le remplir.
    J’y ai noté sur la première page quelques points sur lesquels il me semblait important que je me (re)mette à travailler et les relit tous les jours : une piqure de rappel.
    J’ai défini au début un point sur lequel je voulais vraiment travailler. Et en m’inspirant de l’article et des commentaires, j’ai fait un tableau que je remplis tous les jours pour pouvoir observer mes efforts et à la suite j’y note mes efforts, mes échecs, difficultés et succès.
    Puis même quand je suis fatiguée, je me force à au moins remplir mon tableau.
    C’est loin d’être parfait, mais c’est un bon début et un bon moyen de se « remettre dans les rails ».

  12. Bernard Grandadam le 14 Juil 2010 à 11:12 12

    Un grand merci pour cet article.

    Cela faisait plusieurs mois où je tentais, sans y arriver, à mettre en place un travail pratique sur la lutte contre les « pensées négatives » et j’avais même acheté un petit carnet que je n’avais jamais ouvert !

    Grace à cet article, j’ai enfin pris la décision de commencer cette pratique par une phase d’observation. Je suis attentif dans la journée sur mes pensées et je note mes pensées négatives leurs fréquences, leurs causes, les sentiments ressentis que je note dans « mon journal de bord » !

    A ce jour, au bout d’une semaine de pratique, j’ai trouvé un point très positif d’avoir mis en place ce journal de bord : je me sens déjà beaucoup plus motivé dans ma pratique, mais j’espère découvrir, dans les mois ,à venir d’autres vertus d’avoir un journal de bord que je ne manquerai pas à partager ….

  13. Alex le 09 Août 2010 à 2:17 13

    Dans le meme esprit, tout en analysant mon comportement journalier, depuis quelques mois j’essaye de repérer chaque jour 3 bienfaits que Dieu (ou la vie si on n’est pas croyant) m’a accordé et je remercie. Si le bienfait est nouveau, je le note, sinon c’est un rappel qui me permet d’être moins ingrat. Souvent les bienfaits se repetent mais avec le temps, j ai l’impression qu’ils augmentent… C’est genial 🙂

  14. Joseph Locanda le 09 Août 2010 à 22:30 14

    J’ai toujours essayé de mettre la gratitude en bonne place dans mes bilans. Je trouve que si l’on est attentif beaucoup de bienfaits nous sont offerts chaque jours que nous ne remarquons pas si l’on ne fait pas un effort pour les repérer. La gratitude renforce la foi et l’alimente dans le parcours qui est le notre qui vise à perfectionner notre personnalité. La nature des bienfaits est révélateur des points sur lesquels le Créateur veut attirer notre attention. Ils constituent souvent des points forts sur lesquels nous pouvons nous appuyer pour travailler spirituellement.

  15. mike le 10 Août 2010 à 14:27 15

    @joseph
    avez vous un exemple précis, pratique sur la nature des bienfaits et les points forts?

  16. Joseph Locanda le 10 Août 2010 à 21:46 16

    Par exemple, si un bienfait est d’avoir une vie confortable, cela permet de travailler la générosité en partageant ce bienfait avec d’autres qui n’en bénéficient pas. Le confort devient un atout pour travailler une qualité qui découle du bienfait reçu : la générosité.

    Autre exemple, la sensibilité à la nature. Cela permet de sentir l’organisation de la nature que le Créateur a mis à notre disposition. De voir dans la nature des signes de la présence divine, de comprendre le degré de perfection de la nature végétale et minérale. Ainsi, on peut apprécier les produits de la nature comme l’alimentation de qualité. On peut mieux assimiler notre relation avec la nature, ses droits, le respect qu’on lui doit. Cela permet de donner une dimension écologique à sa vie. La nature est un bienfait que nous devons apprendre à respecter. C’est une éthique que l’homme moderne est entrain de redécouvrir.

    Je ne sais si ces exemples sont suffisamment clairs. Mais j’ai toujours considéré les bienfaits comme des atouts qu’il faut utiliser pour développer des qualités pour lutter contre nos points faibles.

  17. nanou le 11 Août 2010 à 12:38 17

    Quand on se concentre sur les « bienfaits », disons le positif, on est plus joyeux, plus optimiste, ce qui en soi est déjà une source de bonheur pour notre entourage.
    En lisant les commentaire de Mike et de Joseph Locanda, je me suis demandé ce qui dans la nature humaine nous poussait vers l’ingratitude. Le fait d’en vouloir toujours plus, ce qu’on appelle l’avidité, me semble tenir une place de choix. Car dès qu’on a, on en veut plus, donc ce que l’on a ne nous satisfait pas, on n’en est ni content, ni reconnaissant. Mais comment surmonter cette tendance à l’avidité ?

  18. Joseph Locanda le 11 Août 2010 à 23:24 18

    La gratitude pour moi c’est la reconnaissance que ce que l’on a n’est jamais acquis. C’est non seulement une façon de se dire qu’on ne mérite pas ce que l’on a mais aussi de se dire que ce n’est pas parce que l’on a que cela va durer. Cette attitude permet de développer le contentement de ce que l’on et donc de contrer la tendance à l’avidité. Mesurer la valeur des bienfaits que l’on nous donne est aussi une façon de freiner notre avidité.

  19. mike le 12 Août 2010 à 7:46 19

    @très bonne piste de travail, merci; c’est là où l’on voit que « ceux qui sont à la fois savants et sages sont très utiles à la société » par exemple celui qui a comme bienfait le confort comme dit Josaph a probablement fait des effort pour y arriver (travail, études…) et le fait d’être sage lui permet de l’utiliser pour développer la générosité; à l’inverse celui qui est né dans le confort et n’est pas très savant, n’aura pas forcément cette propension positive et dilapidera son bienfait ou le gardera égoistement
    @ nanou; c’est dans la nature de l’homme et c’est un travail en soi de longue haleine lorsque l’on voit que cela émane du soi impérieux…mais quelques fois, l’insatisfaction peut nous pousser à faire mieux (pour ne pas tomber dans la complaisance) ou à relativiser une situation(ex je suis riche mais pas content; c’est normal la richesse n’a jamais dit qu’elle apportai le bonheur, donc la quête du bohneur est ailleurs… donner une peu de richesse…

  20. nanou le 12 Août 2010 à 16:17 20

    Contre l’avidité, il me semble qu’une vraie réflexion sur la valeur des choses est aussi nécessaire. Personnellement, adopter une vision plus spirituelle sur ma vie m’aide. Par exemple, quand la pensée d’un appartement plus grand, dans un quartier plus « branché » vient me frustrer : mais à quoi bon ? est-ce un appart plus grand va t’aider dans ton perfectionnement ?

  21. mike le 12 Août 2010 à 20:43 21

    non c’est vrai c’est une charge supplémentaire, de plus grandes responsabilités, plus on accumule, plus on est submergé de charges et c’est pas forcément agréable, s’en faire un objectif coûte que coûte en tombant dans l’avidité est négatif effectivement parce que ça te peine, te surcharge en pensées négatives. Le côté positif c’est que si vraiment tu as travaillé et que tes moyens ou ta situation sociale fait que tu peux aller dans un super appart alors tu peux aussi générer des bienfaits, comme donner du travail aux autres (femme de ménage, invitations etc)

  22. Danielle le 13 Août 2010 à 11:48 22

    L’avidité repose souvent sur une exigence injustifiée, j’ai écouté avec intérête cette vidéo qui explique l’utilité et les bienfaits du « journal intime », comment il permet de prendre conscience de nos ruminations.

  23. nanou le 13 Août 2010 à 17:00 23

    Merci Danielle pour ce lien. Je note la recommandation du psy: apprendre à tirer profit d’un séjour prolongé dans une salle d’attente ou de tous ces moments de creux qui ponctuent nos journées pour prendre rendez-vous avec soi-même.

  24. Joseph Locanda le 13 Août 2010 à 22:29 24

    Je retiens deux pratiques que j’ai pu expérimenter avec un certain succès qui sont évoqué dans la vidée :
    > prendre le temps de ne rien faire pour faire une introspection plus ou moins approfondie en fonction de ses capacités d’écoute de soi. A une époque où tout va trop vite, ou l’action suit l’action dans une hyperactivité ou multiactivités, prendre le temps de ne rien faire est une nécessité pour laisser sa pensée marivauder comme bon lui semble et la suivre dans ses mouvements sans la contraindre.
    > se concentrer sur l’action immédiate en évitant la multiactivité ou la pensée double ou triple. Par exemple, lire en mangeant, cuisiner en pensant à son travail, conduire en téléphonant ou en écoutant la radio. On développe ainsi non seulement la concentration et on ne fatigue pas son esprit en le surchauffant mais on trouve un équilibre et la satisfaction de bien faire son acte avec plénitude et sérieux.

    Le bilan quotidien aide à réaliser ses deux actions car il impose chaque jour un temps de pause et l’obligation de découper sa journée en plusieurs séquences qui nécessitent une attention pour les identifier.

  25. mike le 16 Août 2010 à 23:57 25

    je retiens comme pratique dans l’idée d’apprendre à aimer les autres, de lire avec attention les commentaires de ce site qui pour certains recèlent pleins de richesses pratiques, être attentif au sens des phrases, se mettre à la place de l’autre, plutôt que de se précipiter à écrire un truc par réaction immédiate à un texte proposer; pour ma part c’est un gros effort de lire les commentaires (aussi parce que je travaille déjà la journée sur ordinnateur), mais je sens qu’un petit effort chaque jour est extrêment positif, une confraternité s’installe, une entraide, on sent que les commentaires sont sincères…

  26. arno le 24 Août 2010 à 14:47 26

    j’ai mis beaucoup de temps à tenir un carnet de bord. Aujourd’hui, je l’utilise essentiellement comme outil de connaissance de soi : j’y note régulièrement – sur une base quotidienne ou hebdomadaire – des anecdotes et des analyses de mes comportements. Mais cela fait peu de temps que j’entretiens cette régularité. Selon moi, le plus difficile dans la tenue du carnet, c’est la régularité, et moins la rédaction du contenu, qui peut être très succincte.

    Par le passé, plusieurs tentatives se sont rapidement soldées par un abandon au bout de quelques semaines, car trop contraignant. La démarche qui m’a permis d’entretenir mon carnet régulièrement a été progressive : au départ, je me contentais chaque soir de me concentrer sur une expérience marquante de la journée et de noter ce que cela révélait en moi. Cela se résumait souvent à un seul mot (ex : ralerie, inattention aux autres, énervement, mécontentement…), mais cela suffisait pour me permettre au bout d’un mois, de faire un bilan statistique assez parlant (les fameuses fréquences d’apparition de certains défauts dont parle l’auteur). C’est ce que je conseillerais à ceux qui souhaiteraient tenir un carnet de bord : commencer par noter des choses simples (un mot, une phrase) mais le faire régulièrement. Cela permet d’obtenir des résultats simples en matière de connaissance de soi, ce qui peut être assez stimulant. Ensuite, rédiger de temps en temps une expérience marquante assortie d’une analyse, permettant le cas échéant d’éclairer un aspect de notre personnalité ou de tirer une leçon, tout en maintenant le bilan succinct quotidien. Petit à petit, je suis parvenu à rédiger des expériences assorties d’auto-analyse dans le cadre de mon bilan.

    Pour le maintien de la régularité, c’est une question de motivation. Je conseillerais de considérer la tenue du carnet de bord comme une tache prioritaire quotidienne, à réaliser à des moments précis de la journée, où il est possible de débloquer un peu de temps. De cette manière, même si l’on est pris par une tache urgente, on consacre en priorité ne serait-ce que quelques minutes à ce travail quotidien. Ensuite, il m’arrive souvent de varier le contenu du carnet car on peut rapidement se lasser de rédiger son auto-analyse, sans autre objectif. L’idée serait donc de se fixer des petits objectifs par période de 2 semaines par exemple, durant lesquelles on va se concentrer sur un caractère (défaut ou qualité) particulier en vue de l’affaiblir ou de le renforcer, et de faire l’analyse de ce travail en fin de journée. On sort alors de la stricte auto-analyse pour entrer dans une démarche de travail éthique sur soi quotidien. Le carnet de bord devient alors un outil de travail réfléchi sur soi.

  27. loulou le 26 Août 2010 à 12:06 27

    Merci arno pour ce commentaire et l’éclairage apportée sur l’utilité du carnet de bord. Je vais de ce pas m’y mettre…

  28. KLR le 26 Août 2010 à 22:34 28

    J’ai pratiqué à plusieurs reprises le carnet de bord, et je regrette actuellement de ne plus arriver à le maintenir.
    Je suis du même avis qu’@arno, c’est la régularité qui est difficile à maintenir. Une fois que l’on a lâché, quelle difficulté pour s’y remettre et retrouver une régularité ! Il faut beaucoup de volonté. Il y a des discussions intérieures : « Ce n’est pas utile, je n’ai rien à y consigner », et surtout plein de raison d’oublier complètement de l’ouvrir !
    J’ai utilisé le carnet de bord informatique (ce qui est pratique car je peux revenir dessus) et lorsque je regarde les différents fichiers passés, pour certains mois je ne l’ai utilisé que quelques jours.
    Les périodes où j’ai réussi à le maintenir, je ne peux pas dire que celui-ci était pleins d’expériences enrichissantes, il y en avait une qui ressortait de temps en temps et dont je me rappelle encore, car le carnet m’a permis de bien les décortiquer, et je sais que cela a eu une influence très positive sur mon comportement. Mais, en plus de cet effet sur mon comportement, cet effort d’introspection régulier favorisait mon attention au spirituel…
    Alors je rejoints de nouveau @arno, mieux vaut écrire un mot et ne pas lâcher la régularité du carnet….
    Alors Zyva ! Je reprends aussitôt !

  29. val le 29 Août 2010 à 9:07 29

    Merci arno pour ce conseil de commencer par des choses toutes simples. Ca ne prend pas de temps de consigner un mot, une phrase dans le tumulte quotidien, et en contre partie le bénéfice est énorme: ce rendez-vous du carnet de bord augmente considérablement les moments d’attention à notre travail éthique dans la journée. C’est très motivant. Merci à tous!

  30. Joseph Locanda le 29 Août 2010 à 23:04 30

    J’arrive au terme de mon carnet pratique de l’été. Ce rdv quotidien a été chaque jour un moment agréable malgré l’effort qu’il a parfois du faire le soir tard dans la nuit. Cela m’a permis de garder une respiration spirituelle à un moment ou j’ai tendance a relâcher la pression dans tous les domaines au nom des vacances. Je m’étais organisé une méthode de comptage afin de me motiver pour améliorer mon score pendant ces deux mois. Le résultat a été assez probant. La rentrée va amener un nouveau style de carnet. Je crois aussi à la vertu du changement pour ne pas se lasser. L’innovation a aussi sa place et son intérêt. Si certains ont des idées à partager, qu’ils n’hésitent pas, je suis en phase d’élaboration et prêt à essayer de nouvelles idées!

  31. Ziba le 21 Oct 2010 à 9:04 31

    Merci à tous pour ces commentaires et merci surtout à l’auteur de cet article. J’ai beaucoup appris sur la façon dont vous avez analysé votre intérieur grâce aux différentes situations quotidiennes. Je vous souhaite beaucoup de succès pour la suite et j’espère que vous allez continuer à partager vos expériences avec nous.

    J’ai une question pour les geeks : j’aimerais me créer un carnet de bord sur mon smartphone. C’est un objet qui m’accompagne tout le temps, si je parvenais à découvrir parmi les multiples possibilités qu’il offre, un outil pour consigner le résultat de mon introspection quotidienne, ça m’aiderait beaucoup à faire ce travail de façon régulière et efficace.
    Connaîtriez-vous une appli sympa pour iPhone qui permet de prendre des notes et de mesurer sa régularité ( quotidienne, hebdomadaire, mensuelle), qui permet de créer des check-listes et qui sait faire des statistiques sur les résultats de ces listes … bref qqc de chouette et motivant ? 

  32. MIA le 23 Oct 2010 à 19:29 32

    quelle bonne idée Ziba
    oui même question pour l’ipad ou tout autre support un peu sympa sur mac/pc ou tout truc et astuce…

    j’ai essayé de me créer un agenda spécifique mais finalement la configuration est complexe et finalement après des tas de soucis j’ai lâché le suivi

    Merci

  33. tig le 04 Nov 2010 à 16:57 33

    @Ziba & MIA
    Deux app ont été indiquées sur cet article : http://www.e-ostadelahi.com/eoe-en/benjamin-franklin-art-of-virtue-a-user-guide/#comments
    Il s’agit de The Habit Factor et Daily Tracker. Je ne sais pas s’il y a le meme genre en francais. Pour le moment j’ai testé the Habit Factor qui me semble bien complet et utile car il y a des stats.

  34. ziba le 04 Nov 2010 à 17:02 34

    J’essaie « Touch Goal » depuis une dizaine de jours, jusqu’ici je suis très satisfaite !

  35. adi le 28 Nov 2010 à 20:41 35

    J’enregistre parfois avec mon téléphone un mémo vocal dès qu’un questionnement, une remarque me vient pour ne pas les oublier le soir.

    La difficulté ensuite, c’est de les ré-écouter et pour le carnet de le relire et d’analyser.

    J’ai remarqué que si j’ai peu à écrire c’est que j’ai été peu attentif pendant la journée.

  36. Dalia le 28 Nov 2010 à 23:52 36

    Est-ce que vous connaissez un équivalent de Touch goal, Habit factor ou Daily tracker pour Windows? Merci !

  37. MIA le 07 Déc 2010 à 19:42 37

    @Adi
    J’ai le même souci, une fois de temps en temps je réécoute et je trouve que c’est pas suffisant et en même temps, c’est mieux que rien…
    J’ai une idée pour résoudre sans l’avoir fait : c’est de bloquer sur mon agenda un moment prévu pour cela…

  38. KLR le 02 Déc 2011 à 14:58 38

    J’expérimente le bilan quotidien depuis quelques semaines, en essayant de ne pas déroger, contrairement à d’autre période où le bilan avait tendance à s’espacer petit à petit jusqu’à extinction…
    Cela me permet de creuser certain défaut que j’ai, car en les décortiquant, je vois d’autres facettes qui se cachent derrière.
    Par exemple : sur ma tendance à me plaindre, en particulier de mon fils adolescent, j’ai remarqué ma tendance à surenchérir sans arrêt lorsque je le corrige. Et cette tendance à surenchérir (sorte de prêche moral), est le symptôme d’une envie de montrer que l’on a raison, de frimer, et d’un besoin de se justifier et d’affirmer…
    Mais une fois que la machine à prêche est lancée, quelle difficulté pour l’arrêter !
    Alors le plus souvent j’échoue, mais le fait de me replonger dans le bilan chaque soir m’aide à y voir plus clair et à ne pas baisser les bras.
    Les enfants sont décidément un bon moyen pour travailler sus soi !

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