Conférence de Bahram Elahi - La raison saine

La raison saine : conférence de Bahram Elahi – extrait 3

15 réponses

  1. SB
    23 janvier 2012

    Pour en avoir fait plusieurs fois l’expérience, c’est incroyable, quand je lutte contre mon soi impérieux et que je sens que je n’y arriverai pas, si ma conscience demande à Dieu de m’aider, alors immédiatement, je ressens une volonté en moi que je n’aurais pas imaginée. Et les envies de mon soi impérieux tombent comme de la neige. Et je me sens légère.
    Il y a des fois très sincèrement, où je ne veux pas demander l’aide divine, car je veux aller jusqu’au bout et satisfaire mes envies nuisibles. Ma pulsion impérieuse me souffle : « mais non, tu n’a pas besoin de demander de l’aide, ça n’est pas si grave si tu fais telle ou telle chose ».
    Alors je sens bien que « seule », je n’y arrive pas du tout, comme dénuée de volonté ou de conscience de l’importance, de la gravité de ce que je suis en train de faire. Dans ces moments-là, qui sont très rapides, c’est comme si je me fichais de beaucoup de choses. Il faut en effet recevoir l’aide divine pour me rendre compte que ce que je suis en train de faire, ou aurait pu faire, peut être grave.
    Et je me dis: mais comment font tous ces gens qui ne croient pas ? Où trouvent-ils la force s’ils la trouvent ? Beaucoup en effet ne se posent pas de questions et vivent selon leurs envies, et satisfont leurs pulsions sans se soucier des conséquences pour leur entourage ou pour eux-mêmes. Mais je suis admirative de ceux qui ont une force, une éthique de vie, un courage, un dévouement sans croire à quoi que ce soit. Qu’est ce qui les motive ? Je ne dis pas que Dieu est un refuge ou la dernière roue du carrosse. Pas du tout. Pour moi, IL EST réellement ; mais je sens simplement que sans Lui je ne pourrais rien entreprendre, ou du moins, je n’aurais aucune persévérance en rien, ni envie, ni volonté, et que je me laisserais complètement influencer, mangée par mon « mauvais moi » et par la société. Je n’ose même pas imaginer ce que je serais devenue si je n’avais pas la foi.

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  2. Ilana
    25 janvier 2012

    Oui, SB a résumé exactement ce que je ressens par rapport au fait qu’il me semble inimaginable de ne pas avoir le repère de Dieu. Ca ne coûte rien, ce ne sont que des paroles et quelques moments infimes, mais mes actions peuvent changer radicalement. Il est étonnant de constater la réticence avec laquelle, parfois, on adresse un « Mon Dieu, aide moi à voir claire, aide moi à faire ce qui est juste! » Et quand on le fait, on se rend compte de la force de ces paroles et de cette connexion.

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  3. Serge
    28 janvier 2012

    je commis une erreur , et l’affaire a abouti à un mensonge,bien qu’il ne soit pas très grave,mais j’ai eu un sentiment très désagréable,de telle sorte que je n’ai pas envie de
    retourner au travail,ma dignité d’honnête et sincère homme est bafouée.Suite à cet événement j’ai été profondément touché pour mon avenir dans l’autre monde.je me suis interrogé plusieurs fois comment je pourrai m’en sortir dans l’autre monde, où rien ne reste caché….bref je brule comme on m’avait mis dans dans un
    grand feu,je brule car j’ai honte de mon comportement.le seul espoir c’est vraiment l’aide de Dieu, qui m’empêche de me sentir complètement anéanti.

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  4. TITD
    29 janvier 2012

    @SB : Très récemment j’ai découvert cette poursuite du perfectionnement, et je n’ai donc pas toutes les clés en main. (Mais, sans prétention, aucune, je m’y attèle.)
    Je comprends que l’appel du Divin puisse être la clé dans la lutte contre le soi impérieux, c’est un puissant socle qui permet de le contrecarrer efficacement. Et je reconnais exactement cette petite envie maligne de ne pas y faire appel, un petit oubli motivé qui nous dit qu’il n’y aura aucune conséquence éthique à notre acte…
    Mais je ne comprends pas, pourquoi, d’emblée, les non croyants « ne se posent pas de questions et vivent selon leurs envies, et satisfont leurs pulsions sans se soucier des conséquences pour leur entourage ou pour eux-mêmes » ? Bien que vous reconnaissiez que certains trouvent cette force, ca me dérange un peu que l’on associe directement non croyant à « ne se pose pas de question ». Je suis souvent bien étonné de la réflexion dont ils font preuve, et inversement souvent bien interpellé par une simple pratique passive, qui paradoxalement ne reste que théorie et réflexion sans devenir action.
    Je ne réponds surement pas du tout à vos interrogations, ms ceci m’interpelait et j’ai voulu partager cela.
    Bonne continuation!

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  5. adissam
    29 janvier 2012

    « Où trouvent-ils la force s’ils la trouvent ? »
    Je remarque souvent que ces personnes suivent leur conscience. On pourrait penser que c’est déjà une forme de lien avec la Source, que cela leur procure l’énergie nécessaire pour résister?

    Par exemple, j’ai vu quelqu’un d’entre guillemets non-croyant qui ne pouvait pas tricher (vis à vis de l’administration dans ce cas), il disait en termes assez proche: « je ne peux pas, j’ai ma conscience ».

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  6. marie
    29 janvier 2012

    Merci SB pour cette description précise et tellement juste de ce que j’ai aussi expérimenté. Particulièrement de ces moments où j’ai envie de me laisser aller à la tentation si délicieuse du soi impérieux, malgré la petite alarme intérieure et donc surtout pas envie de faire appel à ma raison saine ni à Son aide.
    Je reste au niveau de ma raison habituelle, sujette à toutes les manipulations du soi impérieux. J’évite d’aller rechercher la réponse de ma raison saine dans mon moi profond, je reste à la surface de mon moi, je ne prends pas le temps de m’intérioriser, j’évite cela.
    Alors quels remèdes à cette situation?

    Marquer un temps d’arrêt, trouver un moyen de repousser le moment où je cèderai à la proposition du soi impérieux et en profiter pour se rappeler Sa présence, pour l’appeler au secours: c’est la méthode du repli stratégique, que je trouve assez efficace quand je n’arrive pas tout de suite à faire face au soi impérieux.
    Ainsi un jour j’ai repoussé ce moment et ouvert mon agenda: c’était ai-je lu le jour de « sainte Prudence ». Après ce clin d’oeil providentiel, j’ai remercié et mes ardeurs se sont calmées…

    Une deuxième chose qui m’aide est de me souvenir de la manière dont nous sommes structurés. Ainsi savoir que:

    « Au sein de la raison habituelle de tout homme est plantée la graine de la raison saine »

    a une implication immédiate: c’est de me rappeler que si je ne fais pas d’effort, je suis en mode de raison ordinaire et non saine, sujette à l’influence du soi impérieux, qui cherche toujours à occuper le terrain.

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  7. Cogitons
    29 janvier 2012

    @SB: « ne se posent pas de questions et vivent selon leurs envies, et satisfont leurs pulsions sans se soucier des conséquences pour leur entourage ou pour eux-mêmes »… En êtes-vous bien certaine ? Moi, je n’en connais pour ainsi dire aucun. Ou alors, ce sont des sociopathes qui sont généralement à l’asile ou en prison. D’ailleurs, although nobody’s perfect, si le monde laïc fonctionnait sur ce schéma, il serait aujourd’hui à feu et à sang.

    @TITD, d’accord, donc, avec vous. La qualité d’une personne ne se juge pas à l’aulne de ce qu’elle professe. Et je connais intimement des gens remarquables, dévoués, exemplaires, qui ont, depuis longtemps, rejeté « Dieu », ou tout au moins, ce concept caméléon. Si « Dieu » est, il me semble qu’il se manifeste autant, et parfois plus chez les agnostiques ou les athées que chez ceux qui se réclament de « Lui » (ou d’ « Elle »).
    Je radote, donc: la « divinité » d’une personne (si par « divinité » nous entendons « qualités d’humanité ») ne réside pas dans ce qu’elle croit ou professe, mais dans ce qu’elle est et dans ce qu’elle fait.

    Quant à savoir pourquoi certains ont ce « besoin de Dieu » et d’autres pas, c’est une question à laquelle, à mon avis, il est impossible de répondre de manière universelle. S’il y a une part métaphysique de laquelle on ne peut, par définition, pas dire grand chose, cela dépendra aussi probablement de la psychologie de la personne, et de quel(le) genre de « Dieu » elle adopte (comme on oublie vite qu’il y a presque autant de « Dieux » que de « croyants » ou d’ « incroyants »).

    Ceci étant, bon courage dans votre cheminement. Qu’il vous conduise au meilleur port.

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  8. SB
    29 janvier 2012

    @TITD : oh non, au contraire !! en effet il faut admettre que dans ce monde beaucoup ne se posent aucune question, mais beaucoup ont aussi cette conscience d’agir sans croire à Dieu. Je suis désolée si je me suis mal exprimée, mais au contraire je suis entourée de gens qui ne sont pas croyants et qui ont une force comme je le disais, une éthique de vie. Chose que je n’aurais sûrement pas si je ne croyais pas en Dieu. Car je le vois bien à quel point et dans quelles situations je serais personnellement, si je n’avais pas cette perche. Je le sais profondément, car je me vois être, et penser, dans tel ou tel contexte en société. Je ne voulais absolument pas associer « non croyant » à « ne se posent pas de question ». J’ai sans doute mal tourné ma phrase. Et il y a tant de gens qui se disent croyants , qui ne se posent pas plus de questions que cela, et qui font tant de mal consciemment aux autres, même de façon « subtile » je dirais… je n’ai absolument pas voulu généraliser, car il n’y a aucune généralité à apporter. Chaque personne est tellement différente… et l’ intérieur d’une personne souvent indescriptible pour l’autre.

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  9. Wilhelm
    29 janvier 2012

    Une des clés pour comprendre ce processus est sans aucun doute l’expérimentation.

    L’accomplissement de certains actes même simples est parfois impossible sans aide métacausale alors qu’au contraire des tâches ardues et complexes se réalisent parfois à la suite d’un travail raisonnable facilité par l’aide métacausale.

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  10. Pierre
    29 janvier 2012

    Intéressante subtilité que celle du principe « juste », éthique et divin « juste », surtout l’analogie avec le principe actif d’un médicament, ça me rappelle la polémique des médicaments « génériques », qui se doivent de bien posséder ce principe actif thérapeutique même si l’emballage et le goût ne sont pas les mêmes …
    Cela-dit dans la pratique autant on n’a pas de mal à trouver une flopée de médicaments contrefaits, dénués de tout principe actif, autant en matière de médecine de l’âme j’ai du mal à trouver un exemple principe éthique et divin qui ne serait pas « juste » – ou qui ne serait plus « juste » ? Ou, en posant la question différemment : comment vérifier que ce je mets en pratique est bien un principe éthique et divin (ce qui est une question en soi), JUSTE ?

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  11. Mahaut
    30 janvier 2012

    C’est avec beaucoup de jubilation que j’ai réécouté cette conférence. Il m’a fallu beaucoup de temps pour surmonter l’obstacle de « l’énergie métacausale » et bien saisir ce terme. (D’une façon habituelle, tant que je ne comprends bien quelque chose, je suis comme un cheval qui freine des quatre fers, je fais un blocage total !)

    Aujourd’hui et à la suite de l’article sur l’humilité, cela m’a semblé d’une clarté aveuglante. Bien évidemment pour être sûr que l’énergie métacausale soit au rendez-vous, il y faut l’humilité qui est donnée par la « foi pure » celle que nous habite quand il y a cette rupture totale entre Dieu et l’être humain, quand on se reconnaît « epsilon » et lui Tout. Là, c’est sûr ma raison est saine.

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  12. Ms
    2 février 2012

    Bonjour à tous,

    Après avoir visionné cette conférence, je me rends compte d’un point que je n’ai pas compris, si quelqu’un voudrais bien me l’expliquer: qu’est-ce que cela veut dire que « notre âme est une pure conscience » ?

    Merci bien.

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  13. rose
    3 février 2012

    un point me frappe à l’écoute de ce passage, c’est que celui qui cherche sincèrement la Vérité, quelles que soient sa croyance ou sa culture, sera connecté consciemment ou inconsciemment à la guidance. Il sera dirigé, sans le savoir, vers les principes éthiques et divins justes et pourra les pratiquer. Cela me fait encore mieux réaliser que cette « mise en présence » des principes éthiques peut prendre des formes extrêmemnt diverses, et pas seulement livresques comme je l’ai cru à un moment. C’est entre autres le comportement de « non-croyants » dont vous parlez, et qui m’ont montré par leur conduite exemplaire ce que pouvait être une pratique. Cela renvoie à l’humilité, et au fait qu’on apprend toujours des autres.

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  14. juliette
    12 mars 2012

    Je sens combien je suis un récepteur d’ondes de toutes catégories : ondes positives, ondes négatives et aussi parfois, ondes neutres. Ma conscience, réveillée et stimulée par ma raison saine, sait ce qui colle et ne colle pas avec la possibilité d’une poursuite sur le bon chemin. Mais pour ça, je dois faire un gros effort de volonté, une véritable analyse de ma pensée, me mettre face à moi avec « objectivité », et ne pas me raconter les histoires que mon ego a envie d’entendre. La clé de la réussite pour moi : s’accrocher avec force en fustigeant ce fichu ego à l’idée essentielle que c’est Lui qui fait, lui qui décide et que c’est toujours pour notre bien. S’en remettre à Lui, en bref. Très dur à mettre en chantier mais très efficace quand on y arrive. C’est alors que je sens se déclencher en moi cette onde magique, l’énergie métacausale, qui balaye les hésitations, qui éradique les parasites et vous met face à votre moi profond, vous donne des ailes et vous électrise comme une pile branchée sur les mille volts de Sa miséricorde et Sa justice.

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  15. chat31
    2 juillet 2015

    En regardant de nouveau ces extraits des conférences de Bahram Elahi après quelques années, je me rends compte de la richesse et de la véracité de ces enseignements. J’ai été confrontée à des situations où je pensais ne juste pas pouvoir gagner le combat contre mon soi impérieux, et dans ces moments-là, quand je me tournais vers Lui avec humilité, j’ai senti la différence – la lutte devenait possible.

    Merci encore d’avoir mis ces extraits en ligne.

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