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Connaître l’existence de Dieu : une affaire de vision

Par , le 14 Jan. 2011, dans la catégorie Articles - Imprimer ce document Imprimer - English version
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Pascal avait raison : les preuves de l’existence de Dieu ne suffisent pas pour donner la foi à ceux qui ne l’ont pas. Pour connaître l’existence du divin, il est besoin de quelque chose de plus que « le jugement de la raison ». De quoi exactement ? Une piste nous est donnée au chapitre 1 de Connaissance de l’âme. Ostad Elahi y évoque en effet ce qu’il appelle « le témoignage de la conscience » comme l’une des voix pouvant attester en nous de l’existence divine. Mais de quoi est-il question sous cette expression ? De quelle conscience s’agit-il et en quoi contribue-t-elle exactement à nous faire connaître l’existence de Dieu ?

Arrêtons-nous pour commencer sur le terme de conscience. La « conscience » renvoie à la faculté des perceptions intérieures, des intuitions qui s’imposent d’elles-mêmes à l’esprit. Dans la pensée d’Ostad Elahi, nos intuitions n’émanent pas seulement de nos sens physiques (intuitions sensibles) et de notre intellect (intuitions intellectuelles). Elles proviennent également et plus profondément de notre âme céleste. Et ce sont ces dernières, que l’on pourrait qualifier d’intuitions spirituelles, qui viennent témoigner de l’existence du Créateur. L’âme céleste, en effet, dont Ostad Elahi affirme qu’elle participe à la formation de la psyché humaine, vient directement de la Source divine. C’est donc tout naturellement qu’elle est attirée par sa source à la manière des tortues de mer qui retournent instinctivement à leur origine. Issue de la source divine, elle en porte l’empreinte indélébile. Une empreinte qui la pousse vers le spirituel et lui permet de saisir les vérités divines.

La « conscience » dont l’âme est porteuse, et qui vient témoigner de l’existence de Dieu, ne se réduit donc pas à la conscience morale qui nous blâme lorsqu’on a mal agi ou que l’on se prépare à mal agir. Elle est plus largement pour Ostad Elahi conscience inspirante et conscience certifiante. Par la première, l’homme intuitionne des vérités utiles à son perfectionnement spirituel ; par la seconde, il devient certain de leur vérité, il en reçoit une forme de certification qui le rassure intérieurement. Sans cette certification intérieure, on ne voit pas comment l’homme pourrait connaître la vérité. Connaître la vérité, disait Platon, c’est en effet toujours re-connaître la vérité. Cela signifie que tant que, intérieurement, je ne reconnais pas que la parole d’un autre est vraie, tant que je ne fais qu’entendre cette parole vraie sans en voir en moi-même la vérité, ce n’est pas pour moi une vérité. Et cette reconnaissance intérieure n’est possible que si, en moi, se trouve une faculté capable de la reconnaître et de l’estampiller comme telle. Il en va de même pour Dieu qui, du reste, est parfois désigné dans la mystique persane, par un mot Haqq, qui signifie à la fois Dieu – Droit – et le Vrai. Connaître Dieu, c’est toujours d’une certaine façon, Le re-connaître, c’est-à-dire être capable de L’identifier à travers l’une de Ses manifestations.

« Haqq (Dieu – Droit – le Vrai) est en toutes choses, dit Ostad Elahi, mais il faut avoir les yeux pour le voir ». La question n’est donc plus tant de trouver des preuves de l’existence de Dieu, que de développer en soi la vue qui voit Dieu.

« Ce qui empêche l’homme de connaître Dieu, c’est l’écran de fumée créé par son soi impérieux ». Cette parole de Malek Jan Nemati désigne clairement le nœud du problème : le soi impérieux. Nos passions nous aveuglent, a-t-on coutume de dire… Ainsi en va-t-il de la colère qui nous empêche d’avoir une vue juste de nos droits, de l’ingratitude qui nous empêche de voir les avantages dont nous bénéficions, de la jalousie, qui nous empêche de voir l’autre tel qu’il est et focalise notre regard sur ses imperfections, aussi minimes soient-elles, de l’avarice qui nous rend aveugle aux besoins d’autrui… On pourrait multiplier les exemples. Le point à retenir est qu’à chaque fois que nous agissons à l’encontre de ce qui est bien, que nous laissons libre cours à notre égoïsme, à nos désirs illégitimes, nous produisons comme une fumée épaisse qui nous empêche d’y voir clair, à commencer en nous-mêmes.

Une fois le problème identifié, la solution se révèle d’elle-même. Elle est de s’engager dans ce qu’Ostad Elahi appelle la lutte contre le soi impérieux. Pour le dire brièvement, cette lutte réside dans un effort quotidien pour nous empêcher de laisser libre cours à nos défauts moraux (jalousie, colère, animosité, rancœur, etc.) pour, au contraire, agir de façon plus altruiste, en faisant attention aux autres, à leurs droits, à leur bien-être, sans oublier au passage le respect que l’on se doit à soi-même. Cette pratique, pour peu qu’on la maintienne sur la durée, a pour effet de dissiper progressivement la fumée dont l’âme est recouverte jusqu’à ce que l’on parvienne à voir le divin dont on porte tous l’empreinte en soi. Arrivé à ce stade, on acquiert la foi. Non pas une foi imitative, conditionnée par une éducation dogmatique. Mais une foi en la Vérité qui nous entraîne dans un cercle vertueux : la vision du Divin nous encourage à lutter contre le soi impérieux et la lutte contre le soi impérieux nous rend plus tangible la présence divine. Jusqu’au point où, finalement, on atteint la certitude.


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25 commentaires

  1. loulou le 17 Jan 2011 à 22:53 1

    Une question me vient après lecture de cet article : est-ce qu’on peut dire qu’une personne athée luttant contre son soi impérieux devrait en venir naturellement à avoir la foi ?

  2. Lna le 18 Jan 2011 à 15:34 2

    Oui, on ne connait bien qu’avec le cœur. En même temps, le cœur n’est-il pas susceptible de nous tromper? Comment faire pour distinguer les sentiments trompeurs de ceux qui nous donnent accès a une vérité ? Merci pour ce billet, qui donne à réfléchi…

  3. Marc le 21 Jan 2011 à 21:25 3

    Merci pour cet article fort intéressant. D’où la célèbre citation de Socrate : Connais-toi toi même et tu connaîtras l’Univers et les Dieux… Pour pouvoir agir et dissiper la fumée intérieure afin de « voir » le divin, nous avons besoin d’une motivation. Cette motivation ou force motrice est ce qu’on peut appeler la foi. Bien entendu, on parle ici de foi et non pas de certitude qui vient lorsqu’on voit de visu. Certes, la foi peut être cultivée par la pratique pour arriver à l’étape de la certitude, cependant, peut-elle être acquise ou doit-elle être donnée au départ? Est-ce que tout homme ne porte pas en lui le « germe » de la foi, germe qui vient de la part de sa nature créationnelle qui tend vers le divin et lui donne la première impulsion pour agir, germe qui lui revient de cultiver ou d’assécher par ses choix et actions?

  4. clé le 21 Jan 2011 à 22:57 4

    Ce sont deux questions passsionnantes auxquelles j aimerais avoir une reponse egalement.
    @Loulou, on est tente de repondre par la positive. Comme il est dit dans l article, en luttant contre son soi imperieux, on s illumine de l interieur et on peut voir Dieu.

  5. Rosie le 23 Jan 2011 à 18:53 5

    Il y a encore peu de temps, je ne voyais que les signes les plus Évidents de la présence et de l’intervention de Dieu. Par exemple, je suis victime d’un accident de voiture mais avec des conséquences a minima alors que cela aurait pu plus dramatique ; j’ai des résultats exceptionnels dans mon travail sans qu’à l’évidence, cela puisse dépendre de ma seule action…, et du coup, je me disais que Dieu était présent pour me sauver (ce qui est déjà énorme) mais j’avais plus de mal à le voir au quotidien, à chaque instant…. Et puis une amie m’a dit : « mais quelle est ta vision de Dieu? » et là, élargissement de ma vision ou adoption d’une « nouvelle paire de lunettes », je ne sais pas, mais d’un coup, je me suis aperçue que non seulement Dieu était bienveillant avec moi, mais également pédagogue, éducateur…. Grâce à cette remarque et à ma réflexion sur le sujet, je suis vraiment en train de m’apercevoir qu’IL est toujours là, présent et agissant sur ma vie! Et ça c’est tellement incroyable que cela chamboule ma vision du quotidien. Lorsque je vis quelque chose de notable, je m’interroge tout de suite sur « pour quoi est ce que cela m’arrive ?  » « qu’est ce que cela me fait travailler ou comprendre ? » en terme de perfectionnement de soi…, et lorsqu’il ne se passe rien de particulier, je me dis que je dois aussi en tirer des conclusions sur Sa présence dans ma vie. Alors je rejoins la conclusion de cet article qui nous encourage à lutter contre le soi impérieux pour développer la vision divine! Il me tarde de pouvoir déceler Sa présence dans toute chose et dans chaque être… Je sais je suis un peu une fleur bleue de la spiritualité mais le simple fait de me rappeler Sa présence est un vrai baume au cœur…. Alors, avoir développé la vision divine et avoir la vraie certitude, quel bonheur!!!

  6. Cogitons le 26 Jan 2011 à 17:15 6

    Qui, parmi les participants ici, a vu Dieu en soi-même et pourrait donc parler d’expérience?
    Et comment répondre à cette question: « est-ce qu’on peut dire qu’une personne athée luttant contre son soi impérieux devrait en venir naturellement à avoir la foi ? » autrement qu’en répétant la théorie à laquelle on adhère?
    Et quand bien même nous dirions: « j’ai vu Dieu en moi », je peux trouver une demi-douzaine d’hurluberlus au kilomètre carré qui prétendront la même chose, chacun à sa sauce, par le biais d’une croyance particulière, souvent en contradiction totale avec celle du voisin. Bref, nous sommes ici dans le subjectif absolu.
    Et que dire d’une personne qui, en luttant contre le « soi impérieux » (ou ses défauts), aurait perdu la foi? L’aurait-elle vraiment perdu, d’ailleurs, ou l’aurait-t-elle, en fait gagné? Car que signifie « avoir la foi »?
    Notion souvent superficielle, fruit de l’éducation et du milieu, étiquette qui nous a été collé dessus, et que l’on ose même pas penser décoller, ni même soulever un peu: tabou ultime.
    Lisons cette citation d’Ostad Elahi:
    « Que sont la piété, l’ altruisme et l’ amour pour Dieu, si ce n’est servir la société dans la mesure du possible. »
    Que j’aime cette citation qui va à l’essentiel!
    Qui, du pape ou du « médecin sans frontières » athée (j’en connais) est le plus croyant?
    Et qu’est-ce que ce « Dieu »?
    « Ce qui empêche l’homme de connaître Dieu, c’est l’écran de fumée créé par son soi impérieux « .
    Il est ici question, non d’avoir la foi, mais de « connaître Dieu ». C’est tout autre chose! Et pour ma part, d’un niveau qui me dépasse, et de loin.
    J’aimerais pouvoir dire à mon ami médecin athée, « Cette énergie, cette détermination en toi à faire ce bien pour autrui, à soigner ces populations, avec compassion et sans attendre de gratification, c’était Dieu en toi, mais tu ne le savais pas »…
    Mais je n’en ai pas la moindre idée « objective », donc ce serait la sentence d’un imbécile aveugle et prétentieux (ce que je suis, évidemment).
    Sans rapport direct, quoi que, mais intéressant: les premières indications scientifiques et objectives que l’on peut se changer soi-même (modifier son cerveau) par un travail d’attention (pour anglophones):
    http://www.sciencedaily.com/releases/2011/01/110121144007.htm

  7. Voix Quantique le 26 Jan 2011 à 17:56 7

    La question de loulou ainsi que les réponses données me font réagir : à vous entendre, un athée pur et dur ne peut donc pas avoir les qualités de quelqu’un luttant efficacement contre son « moi impérieux » !

    Un athée convaincu peut pourtant faire preuve d’un humanisme profond, et avoir des principes qui font de lui un être altruiste et de profondément bon.
    Je parle bien d’athée « pur et dur », c’est à dire que voir Dieu ne fait parti ni de ses préoccupations, ni de ses pensée, ni de ses émotions.

    Cela vous semble-t-il donc impossible ?

    Hum…

    Et bien, quitte à paraître provoquant, j’ai plutôt l’impression qu’en plus c’est possible, mais en plus que « son mérite » n’en est que plus grand ! :p

    « L’homme spirituel » n’a (heureusement) pas le monopole de la bonté dans ce bas monde…

  8. Danielle le 31 Jan 2011 à 20:54 8

    Loulou

    L’interview de Marcel Conche est une réponse à cette question, il me semble.

  9. mike le 01 Fév 2011 à 15:57 9

    @voix quantique : d’accord avec vous! mieux vaut un bon athée qui suit la voix de sa conscience q’un croyant mielleux hypocrite qui ne pense qu’à lui et à son salut! d’ailleurs l’athée qui fait le bien est par définition un « homme spirituel » comme vous dites, souvent ceux qui se croient quelque chose sont déjà dans l’erreur…

  10. mike le 01 Fév 2011 à 16:18 10

    @cogitons; d’accord avec vous comme le dit Ostad Elahi dans Connaissance de l’âme p 34 en reprenant C. Saadi « ceux qui prétendent L’avoir trouvé sont dans l’ignorance, car de celui qui L’a trouvé on entend plus parler »…
    mais bon ça se travaille; c’est comme l’étudiant en médecine, il bosse, ingurgite de la théorie et quand il devient interne, applique cette théorie, se trompe, l’adapte à chaque situation, il se rend compte qu’il y a un tas de facteurs qui entrent en jeu pour devenir un vrai toubib et que ce qui pouvait paraître facile (comme par exemple un résultat biologique ou radiologique normal) est le résultat de toute une démarche intellectuelle du médecin qui a prescrit ces examens et progressivement il sent la médecine entrer en lui et devenir une seconde nature… ce que l’on pourrait comparer aux qualités humaines et la sensations d’une Energie primordiale qui est en nous quand on en prend la couleur, le parfum…

  11. or le 07 Mar 2011 à 7:30 11

    je comprend cet article dans le sens où dans les périodes où j’essaye de lutter, où j’essaye d’aller dans un sens spirituel, ma foi devient plus forte. Dans les moment de laisser allé, ma foi diminue proportionnellement.

  12. radegonde le 12 Juin 2011 à 21:28 12

    un jour, j’ai glissé et mon coude a heurté violement le sol;J’ai eu très mal ……mais en regardant le sol, j’ai vu que le carrelage était cassé profondement….. et à la radio , pas de fracture !!!!
    J’en suis restée perplexe toute la journée sur cette incroyable intervention du Divin dans ma cuisine .
    Non seulement Dieu est partout, mais il est notre protecteur ..

  13. adissam le 13 Juin 2011 à 0:06 13

    Si l’on approfondit cette hypothèse de travail (Dieu est omniprésent et bienveillant),
    alors notre perception face aux évènements de la vie change.

    Méthode employée:
    j’ai tenté de prendre conscience de sa présence bienveillante en tout évènement.
    Durée: plusieurs mois

    Résultats préliminaires observés:
    – on se pose les questions : “pourquoi cela m’arrive-t-il ?” “quelle est la leçon ?”(de cet évènement que l’on considère “bien” ou “mauvais”)
    – les plaintes/râleries se dissipent
    – on sourit face à ce qui nous arrive, on prend du recul et on devient plus calme
    – on commence à analyser davantage de situations

    Limites:
    Ce sont principalement les événements que l’on considère comme “mauvais” ou « difficiles » qui ont suscité ces réactions et réflections, moins les situations considérées comme habituellement “bien”. Les raisons seraient à approfondir.

    Un risque remarqué est d’adopter une attitude superstitieuse pour chaque petit tracas.

    Conclusion:
    Dans mon cas, des effets notables sont apparus si mon attitude face aux événements de la vie prend en considération la bienveillance divine.

  14. Ms le 13 Juin 2011 à 2:36 14

    @Or: Je vois tout à fait ce que vous voulez dire. Pour ma part, je vois cela comme une balance qui comprend la « matérialité », d’un côté, et la « spiritualité », de l’autre. Suivant notre comportement dans la société – notre travail sur nous – l’un ou l’autre côté de la balance prévaut …

    Ce qui m’a toujours posé problème est mon comportement suivant la prépondérance soit de la « matérialité », soit de la « spiritualité ».

    Quand je pense que tout va bien dans ma vie, je m’éloigne de la spiritualité au profit de la matérialité. Forcément, au bout d’un moment, cette matérialité prend trop le dessus et je reviens, in extremis, vers la spiritualité. J’explique cela par un sentiment de désespoir, lorsque la matérialité est trop présentes, que le manque de spiritualité dans ma vie ne me permet plus de lutter contre mes épreuves et les conséquences – des fois graves – s’en ressentent. Je trouve que c’est un manque de sincérité, une forme d’ingratitude même … Cela peut être risqué …
    Malheureusement, ce phénomène ne fait que se réitérer en ce qui me concerne …

  15. radegonde le 21 Juil 2011 à 20:58 15

    le plus complexe est d’accepter de ne pas avoir ce que l’on désire et pour lequel on s’est battu…
    après une période de mécontentement:pourquoi moi ??? avec tout ce que j’ai fait pour y arriver !!!!… il est long et difficile d’annlyser en quoi c’est un Bien pour moi, et de remercier le Bon Dieu

  16. Etienne le 31 Juil 2011 à 11:11 16

    Pour ma part, je pense que  »l’athée » qui suit la voix de sa conscience comme le croyant sincère sont tous deux des croyants véritables puisque Dieu se manifeste à l’homme par l’intermédiaire de sa conscience.

    Malgré cela mais je ne peux bien sûr pas l’affirmer, je crois que le croyant qui se force à se remettre entre les mains de Dieu, qui s’efforce de se rendre humble dans ses actions et pensées dispose d’une force supplémentaire que n’aura peut être pas l’athée qui considère ce qui lui arrive comme fruit du hasard.
    Je dis cela car j’ai observé dans mon cas que lorsque je me force de suivre ma conscience en pensant en terme de  »je » (je vais réussir, je veux devenir un être humain véritable), j’ai des résultats assez précaires, teintés d’orgueil. En revanche, quand je me force à me détacher partiellement du résultat et d’agir dans l’optique de la Satisfaction d’un Être qui j’imagine infiniment supérieur et bienveillant, je bénéficie d’une force intérieure que je ne retrouve pas dans le premier cas.

  17. KLR le 08 Août 2011 à 22:20 17

    @radegonde, Rosie
    Dieu est éducateur et protecteur, vos commentaires me font penser à une expérience qui m’était arrivée il y a quelques années, et au cours de laquelle j’ai reçu une leçon sur le fait de considérer Dieu comme un « assureur », et le manque de maturité…
    Je devais partir en voyage pour le travail, et laisser ma voiture garée près de chez moi. Or j’habite un quartier où il y a peu de places. J’ai finalement opté pour une place qui n’était pas mauvaise mais en plein tournant dans une rue. bref c’était une place « à risque » et j’en ai eu l’intuition.
    Mais dans ma tête je me suis dit: « Dieu arrangera cela ».
    Lorsque je suis revenue de voyage, ma voiture était emboutie…
    En parlant de cela avec une amie, elle m’a fait cette remarque qui m’a tout de suite donner la mesure de mon manque de maturité :  » c’est évident, Dieu n’est pas ton gardien de voiture ! »

  18. mike le 21 Août 2011 à 0:38 18

    à klr un jour aussi je reculais avec ma voiture et dans un élan d’enthousiasme j’ai levé les bras au ciel en criant ‘Dieu me guide’ et je me suis retrouvé dans le fossé! Dieu n’est pas le gardien de ma voiture, oui et non, tout dépens de mon intention, je dirais surtout que Dieu ma créé avec une intelligence et que la causalité qu’Il a mis en place veut que je l’utilise à bon escient!, on peut avoir une confiance absolu en Dieu, s’appuyer intérieurement sur lui mais il ne faut négliger aucun effort (maturation de l’esprit, bon sens…) c’est toujours pareil, les exemples sont multiples (le fumeur qui râle contre la providence parce qu’il a un cancer du poumon, celui qui se fait cambrioler la maison mais qui part en laissant la porte ouverte, l’étudiant qui prie pour que Dieu l’aide mais qui n’étudie pas, etc)

  19. KLR le 22 Août 2011 à 13:56 19

    @mike :
    Oui sans doute est-ce une question d’intention. Il est sûr que Dieu par sa bienveillance nous préserve de beaucoup de maux, bien souvent sans qu’on le sache, et il faut s’en remettre à Lui…
    Mais dans mon exemple il y avait une sorte de négligence de ma part et en même temps une sorte de mise à l’épreuve du divin. Bien sûr, si on agit avec négligence, en se garant n’importe où ou en fumant comme un pompier, on ne peut pas attendre que Dieu arrange les choses.
    Le pire aurait été que je me plaigne après coup ! Heureusement dans cette expérience, j’ai bien compris que ma négligence était la cause du résultat.
    Il est sans doute dommage de solliciter l’aide divine pour des faits aussi matériels et peu importants, alors qu’à d’autre moment où il faudrait faire appel à Lui, on l’oublie complètement. C’est là qu’il faut faire preuve d’intelligence et de distinction.

  20. mike le 22 Août 2011 à 19:52 20

    @ KLR; ne doit on pas arrivé au stade où l’on ne demande que le contentement de Dieu et où finalement toute demande devient inutile, parce que Dieu est éducateur comme vous dites et que si je travaille sur l’intention et la pensée, ce qui m’arrive est ce qu’il veut et ce qui ne m’advient pas est préférable pour moi?

  21. KLR le 25 Août 2011 à 13:44 21

    @mike
    Justement, il est préférable de demander Son aide pour avancer spirituellement, pour lutter quand cela est difficile… Et quelque fois, là on l’oublie. C’est pour cela que mon expérience illustrait un manque de maturité.
    En même temps, lorsque l’on a un dialogue intime avec Dieu, il y a forcément des demandes, comme lorsque l’on parle avec un parent proche. Cela me parait naturel.
    J’avoue que lorsque je me sens en difficulté, que j’ai peur dans une situation matérielle, je sollicite son aide.

  22. Mike le 28 Août 2011 à 17:53 22

    Vous avez raison moi aussi je demande mais je cherche tellement son contentement qu’un moment donné je ne demande plus et je vois les événements de la vie comme autant de signes de Sa part

  23. MH le 28 Août 2011 à 23:31 23

    Je n’arrête pas de demande Son aide… mais je vais d’échecs en échecs… et je n’arrive pas à me dire que « c’est pour mon bien »… 🙁

  24. Mike le 29 Août 2011 à 21:35 24

    @mh oui c’est difficile on en pleure parfois mais si on analyse bien la demande (légitime ou pas ) et les échecs, au final on en ressort plus instruit sur nous et la vie; et puis si on regarde aussi la misère qui nous entoure aussi, je ne dois pas me plaindre….

  25. MH le 02 Sep 2011 à 16:12 25

    Merci Mike! 🙂
    Mais mon intellect SAIT qu’il y a plus malheureux que moi!!! Cela n’empêche pas mon inconscient de s’exprimer lors de cauchemars horribles, où je suis harcelée par ceux qui n’ont pas arrêté de le faire pdt des années et ffrayée par la précarité de ma situation?
    Comment réussir à me « rassurer dans le tréfond de mon âme???

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